Zeke - Dirty Sanchez

Chronique CD album

chronique Zeke - Dirty Sanchez

A la lecture de la chronique de 'Til The Livin' End par Bob et datant de presque dix ans, je me suis dis qu'il fallait réagir, et de façon vive, concernant cette appréciation de la musique des Américains de Zeke (prononcé Zik).

Dans un première temps, le trio infernal (quatuor à l'occas') n'est pas sorti de nulle part comme prétendu mais est né à Seattle en 1993. De plus, Zeke a influencé un nombre conséquent de formations de punk en douze ans d'existence. Rien d'étonnant à pondre un split avec Peter Speed Speedrock, donc. Et depuis, les t shirts du groupe continuent à fleurir les torses velus à travers le monde.

En second lieu, Zeke a autant de rapport avec le Crust'N'Roll qu'un tuyau d'écoulement avec une chemise à jabot.

Et pour finir, si effectivement le trio a écouté Motörhead, comme tout le monde dirai-je, voir en lui un simple clone témoigne de réels problèmes auditifs. Zeke est bien plus abrasif, rapide, méchant et décérébré que la bande à Lemmy.

Zeke joue une forme paroxystique de punk que l'on peut additionner à du roll pour la couleur de bourbon, distillé au fond d'une cave sudiste.

Dirty Sanchez consacre la formule des ricains dans sa forme la plus décapante. A savoir, comme déjà sous entendu plus haut, un punk ultra énergique, fonçant tête baissée dans le mur, l'explosant au passage et affichant un sourire sanglant, par la suite, les pupilles noires comme une boule de billard. Celle frappée du numéro 8, bien sûr.

Car, Zeke glorifie la surconsommation de drogue et d'alcool, c'est un fait, même s'il paraît que ce n'est pas bien. Et ça se sent dans leur musique. Plus défoncé que l'ensemble des groupes de stoner de la création, plus bête qu'une interview de Bruce Dickinson, plus suant qu'un set du MC5, plus rapide que... n'importe quoi d'autre dans le genre, Zeke pulvérise les records sur cet album. Il n'y a "guerre" que le morceau" Liar", qui ralentit la cadence de tir pendant une minute et 54 secondes, faut pas trop déconner tout de même. Avant, après, pas de quartier, ni de prisonnier. Jusqu'à "Rhiannon" en queue de convoi, lourd en effet, mais bercé par les hurlements d'un loup garou, les couilles coincées dans un piège à mâchoires...en argent. Si on rajoute à ceci, une dédicace à HP Lovecraft ("Horror At Red Hook") et aux Dwarves ("Razorblade"), on n'est pas loin du très bon mauvais goût.

 

Dirty Sanchez a une réelle nocivité en définitif. Ou plutôt un pouvoir. Celui de rendre l'homme, et la femme aussi, pas de sexisme ici, uniquement capable de hurler un vague truc ressemblant à :

YIIIIIAAARG BLUUUUU MOOOOO YYYYYIAAAAAARGH !!!!!! (à peu de chose près le refrain du morceau "1999").

 

Pour finir, si par un malheureux hasard, tu n'aimes pas Dirty Sanchez : va te faire Zeker ou pour les Anglophiles,  Zeke Off.

photo de Crom-Cruach
le 21/12/2014

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