Erreurs chroniques - Papiers moins courts, papiers balourds

Erreurs chroniques Papiers moins courts, papiers balourds (dossier)
 

 

BLACK SAVATE

Black Savate

Il y aura toujours des groupes qui nous conforteront dans l'idée qu'il ne faut pas mettre d'instruments de musique entre les mains de n'importe qui. Black Savate, dont on vous présente l'album éponyme, en fait partie. Ces guignols de l'horreur sortis de nulle part n'ont comme unique but que d'adopter le style de vie d'une chauve souris. Et ils y arrivent! La voix du chanteur ressemble à s'y méprendre aux cris stridents des chiroptères quand le guitariste pose lamentablement ses accords avec deux doigts en moins ( je ne vous parle même pas de ses solos). Pour le reste, ça ne casse pas trois pattes à ... une chauve souris, vous l'aurez compris. Le batteur est aussi vif qu'une pipistrelle accrochée à sa poutre et le bassiste, sans originalité, se contente de voler dans le sillon du gratteux.
J'aurais tendance à dire que les Black Savate peuvent aller se rhabiller... Mais après réflexion, il vaut mieux qu'ils restent ainsi : cela leur permettra sûrement de se faire embaucher dans la fête foraine du coin pour animer le train fantôme.

Vincent Bouvier
4/10

 

 

 

IRAN MEIDEN

The Neighbour of the Best

Ce n’est pas avec ce deuxième album que les écossais d’Iran Meiden vont rencontrer le succès. Déjà, avec une pochette comme ça, ils partent mal, leur « mascotte » n’ayant aucun charisme. La production est catastrophique, elle a de toute évidence été confiée à un type qui a du sable dans les oreilles. Pas de changement de line-up par rapport à Killer, Paul Di Anne hurle comme une outre percée. Le guitariste ferait mieux de retourner apprendre ses gammes, même Mantas (Venom) joue mieux que lui. Sa spécialité : pondre des riffs aussi insipides qu’une mozzarella premier prix. La basse est absolument inaudible, d’ailleurs un bassiste est-il présent dans le groupe ? Bref, je ne prédis pas un avenir fou à ce Neighbour Of The Best : si le groupe arrive à en vendre 1000, il pourra s’estimer heureux. Et visiblement, ce ne sont pas ses prestations live qui lui permettront de redresser la barre.

Xuaterc
3/10

 

 

 

VAN HALEINE

1985

Petit groupe - batave, semble-t-il - sorti de nulle part, Van Nalen est mis sous les projecteurs grâce à la commande par L'Olympique de Marseille de son morceau « Jump », avec l'espoir que cela sorte le club de foot du marasme de la 2ème division. Si la chanson est sympathique et entêtante, pas sûr qu'elle dure plus d'une saison ni qu'elle fasse un tube. On remarque surtout le formidable organiste du groupe, Medhi Van Dalen, qui semble malheureusement bien sous-exploité sur le disque, au contraire de l'agaçant guitariste Alex Van Halèn (ils sont peut-être de la même famille) qui prend beaucoup de place, hormis sur le titre pour L'OM, et un autre, intitulé « I wait »... Le « chanteur » David Ly Rote a tendance, lui, à trop crier pour être honnête. Pas sûr que l'on entende encore longtemps ces Hollandais...

Papy Cyril
2/10

 

 

 

CON-VERGE

J'aime Doe

Le groupe qui porte le plus mal son nom de l'histoire de la musique ? Si l'on est d'ailleurs encore dans le domaine de la musique, tant le.... « disque » commis par le groupe, ce bouillon criard dépourvu de sens, provoquera seulement des lignes de fuite, jamais des points de rencontre : un artwork simpliste à oublier, un micro mangé, des compositions probablement volontairement brouillonnes pour dissimuler le manque de talent des musiciens... Si encore le groupe avait conscience que la musique est faite pour être écoutable et que ce n'est pas parce qu'on a une « idée » qu'on doit la mettre en pratique, il pourrait peut-être trouver un public. Mais en attendant, tous les ingrédients sont réunis pour passer les 45 minutes les plus courtes de sa vie, puisque l'on cessera la lecture dès le premier morceau. Un seul morceau, donc logiquement 1/10.

Pingouins
1/10

 

 

 

RAMOINES

Morane

Triste époque pour la musique Rock qui vient de signer son arrêt de mort avec la sortie du premier album des Ramoines. Jamais dans l’histoire du rock on aura connu un tel niveau de médiocrité. Le guitariste et le bassiste jouent imbécilement et frénétiquement les trois accords qu’ils ont à moitié appris. Le batteur ne fait que suivre le riffing aliéné de ses deux compagnons d’infortune et le chanteur, avec sa candeur pop, vient saborder le peu d’énergie du machin. Un album produit au rabais, des morceaux qui en appellent à la violence arbitraire et qui font l’apologie du nazisme. The Ramoines est un groupe à la dérive, sans aucune identité musicale, qui ne fera surement aucun émule et ne nourrira aucun espoir chez une jeunesse qui ferait mieux de retourner chez sa mère et écouter salutairement le bon vieux rock de son paternel. Jamais on n’a connu un tel niveau de décadence et de crétinerie. Cet album finira fatalement dans l’endroit qui l’a généré, à savoir les bas-fonds New-Yorkais, entre deux poubelles et un Junkie faisant le tapin pour sa survie. Sortons cette génération musicale de l’indigence dans laquelle elle se vautre, il en va de la perpétuation de notre culture légitime et de la survie de l’essence même du Rock’n roll.

Freaks
0/10

 

 

 

 

CULT OF TUNA

Somewhere Along The Norway

Sur ce deuxième album, les Finlandais de Cult of Tuna proposent une heure de son pour une bonne douzaine..... de notes.... au total ! On sait bien que le froid nordique tend à anesthésier un peu et à ralentir les mouvements, mais sur ce coup là les Slaves se sont pris les doigts dans les cordes et l'anesthésie, c'est nous, pauvres auditeurs qui n'en demandions pas tant (enfin pas aussi peu), qui la subissons. Entre des sons très bas et des envolées très hautes, on se dit que le quatuor aurait peut-être plutôt dû taper "au milieu" que de chercher à réconcilier l'inconciliable. Pas la peine de nous attarder en ces eaux donc, mieux vaut voguer sur notre galère pour s'en aller chercher de plus gros poissons en de plus vertes prairies. Et comme c'est notre quart sur le bateau, on octroie un joli 2,5/10. Ce qui fait, si vous avez bien suivi, une note de plus qui vient s'ajouter à la douzaine déjà présente sur le disque..

Pingouins
2,5/10

 

 

 

 

 

 

...Et comme "chronique à côté de la plaque" ne rime pas forcément avec "notation au ras des paqu'" :

 

 

FEAR FACTURY

Denialfactures 

Retour sur un album-culte... Vingt ans avant l’Affaire Thévenoud qui avait défrayé la chronique en France, les Californiens de Fear Factury se penchaient déjà sur l’un des fléaux de nos sociétés modernes : la fraude fiscale par phobie administrative. Avec cet un album-choc intitulé Denialfactures (Dénidesfactures, tout est dit !), rien de plus percutant et efficace en effet que ce Metal froid, industriel, mécanique et inconfortable pour dénoncer en musique l’État bureaucratique et aveugle accablant d’impôts et de paperasses ses citoyens, ainsi - je cite mot pour mot les paroles du morceau éponyme - « calomniés et désespérés ». Chacun des onze titres fracasse l’Ordre social établi, spécialement la tête-de-gondole "Replicat", véritable hymne à la double facturation, à la soulte et à la dissimulation fiscale. Son « I DON’T WANT TO LIVE THAT WAY » est bien davantage qu’un simple refrain : un porte-étendard des phobiques administratifs à travers le monde. Vous l’aurez compris : Burton C. Bell en 1995, Thomas Thévenoud en 2015, même combat ! Un combat qui continuera d'ailleurs par la suite pour Fear Factury, en 2001 avec le très très moyen Denimortal qui s'en prendra aux déclarations fiscales en ligne et autres prélèvements numériques à la source...

Seisachtheion
9/10

 

 

 

RETURN OF THE NECROWIZARD

Impaled Northern Moonforest

Les États-Unis d’Amérique ne sont pas une nation majeure en terme de Black Metal. Le pays a certes produit quelques bons albums, mais aucun ne jouit du statut de classique. Sauf peut-être le premier album de Return Of The Necrowizard Impaled Northern Moonforest. Il est difficile de prendre le groupe en défaut tant ces douze pistes suintent par tous leurs riffs, leurs blasts et leurs shrieks la noirceur, la haine et la misanthropie. Rarement il m’a été donné d’écouter un album aussi jusqu’au-boutiste. Le niveau technique de chaque musicien est effarant, mais ils savent ne pas en mettre plein les oreilles de l’auditeur.

Un album à ranger aux côtés de De Mysteriis Dom Sathanas ou du premier Borknagar.

Xuaterc
10/10

 
photo de Cglaume
le 01/04/2022

3 COMMENTAIRES

8oris

8oris le 01/04/2022 à 09:31:21

On a du mal à élire la meilleure chronique de cette page!

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 01/04/2022 à 11:09:40

J'ai un faible pour Black Savate ^^

Pingouins

Pingouins le 01/04/2022 à 14:18:48

Le Fear Factury est très bien aussi ahah. Sus à l'administration !

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