L'Esprit Du Clan - Interview du 25/03/2009

L'Esprit Du Clan (interview)
 
Bonjour ! Peux-tu nous faire une petite présentation du clan ?
Nous jouons ensemble depuis presque 15 ans maintenant et nous avons sorti notre premier maxi en 1999. Ce Chapitre IV est notre quatrième album. Il y a Arsene et Shiro aux micros, Ben et Chamka pour les guitares, Clem à la basse et Bastos à la batterie. On se définit comme groupe de « métal » au sens large du terme tout en y incluant quelques touches thrash, hardcore ou encore death.

1999 était l'année de sortie de votre "Chapitre 0", 10 ans plus tard quel bilan peux-tu faire des années passées ?
Et bien j'ai envie de dire des banalités comme constater que le temps passe ultra vite. Le but à la base était de construire une véritable histoire humaine et quoi qu'il arrive désormais le groupe est une empreinte forte de notre vie à tous. Quand on voit certains groupes, on se dit que notre histoire n'est vraiment pas banale, nos intérêts étant avant tout humains. En ce qui concerne le groupe, nous avons le sentiment de progresser chaque année, et le public de plus en plus nombreux nous tient souvent ce discours. Ces dix ans, c'est beaucoup de travail et de plaisir, énormément de routes, de fêtes et aussi de bonnes prises de têtes. Mais j'ai malgré tout ce sentiment profond que nous sommes un groupe « jeune », de construire encore, peut être que c'est dû au fait que nous ayons commencé très jeunes, mais malgré ces dix ans passés, la moyenne d'âge du groupe n¹est que de 28 ans environ. On est loin de faire le bilan.

Juste avant de parler de votre actualité, peux-tu me dire qui est à l'origine de l'idée de nommer vos albums avec des chapitres, et y a-t-il une signification particulière derrière ça ?
C'est justement pour montrer la continuité qui nous anime. Nous voulons que les principes qui nous unissaient il y a des années perdurent. Libre à nous ensuite d'évoluer musicalement, et je dirais même que nous voulons clairement faire des choses différentes à chaque album, mais les bases sont les mêmes depuis le depuis. Nous restons les mêmes, tout en évoluant humainement et musicalement. Quant à savoir qui a une l'idée, je suis incapable de m¹en souvenir.

Comment se passe la composition des morceaux chez EDC ?
Depuis chapitre II, ce sont les guitaristes. Après chacun apporte sa pierre à l'édifice et nous choisissons parmi une longue liste de morceaux. Nous discutons aussi souvent des orientations que nous voulons prendre, des envies du moment. On se réfère aussi beaucoup à nos albums précédents, pour y déceler ce qui nous plaît toujours et surtout éviter de refaire les mêmes erreurs.

Le nouvel album est sorti il y a quelques jours maintenant, peux-tu nous le présenter ?
C'est l'album le plus dur que nous ayons composé. On s'écarte de plus en plus du hardcore du début, de la mélodie du chapitre III et nous y avons ajoutés des touches plutôt death metal. Je crois même pouvoir te dire que nous aurons plutôt tendance à durcir notre set live aussi, maintenant que nous pouvons « piocher » dans quatre albums différents ! C'est un album qui sonne très live je trouve, et pour être en pleine période de répétition, je peux te dire que nous avons hâte de représenter cet album sur scène.

Au niveau de l'artwork, qui en est l'auteur ?
C'est Benoît Galeron, un graphiste qui avait fait du super boulot sur le précédent. Nous apprécions son talent et encore une fois nous ne sommes vraiment pas déçus !

Le mastering a été réalisé par Monsieur Tue Madsen, avez-vous eu l'occasion de le rencontrer ? et pourquoi ce choix ?
Nous avons tout simplement envoyé notre mix chez lui, car le mastering est vraiment la touche finale et il n'est pas nécessaire d'y passer trop de temps. Ceci dit, nous lui avons demandé plusieurs fois de refaire le mastering, la distance n¹empêchant pas d'être pointilleux. Au final nous sommes plus que satisfaits de ce qu'il apporte au son. C'est vraiment quelqu'un de très pro et très doué. Le choix a tout simplement été orienté par les prods qu'il a pu faire avec The Haunted, Himsa ou encore Hatesphere.

Les textes sont toujours aussi engagés, c'est aussi ce qui fait la particularité de EDC, peux-tu nous en dire plus sur les thèmes abordés ?
C'est un album contestataire qui met en avant la remise en cause personnelle. Il me semblait important de comprendre et combattre ce qui n'allait pas chez moi avant de cracher sur la terre entière. Maintenant, il est possible que j'envois chier le reste de l'humanité sur le prochain album ! (rires) Mais j'ai trouvé intéressant, surtout aujourd'hui, de faire un album qui parle de ce qui est critiquable chez moi et peut être même chez chacun de nous. Admettre que nous sommes loin d'être irréprochables est un thème qui me touche particulièrement. L'idée est de combattre malgré tout, de ne pas se laisser aller à la facilité. C'est toute la magie d'être humain que de faire des choix, c¹est même passionnant. L'être humain est sans doute la colonne vertébrale de tous nos textes depuis le début.

Par rapport à ça justement, une question classique chez Core And Co, quel est votre rapport à la littérature ?
Le rapport aux bouquins est très différent selon les membres du groupe. Mais je sais que Chamka est passionné par les histoires de meurtres et les études sur les psychopathes par exemple. Pour le reste, beaucoup d'entre nous aimons la philosophie. Après, il nous arrive tous de lire des romans différents et variés, les lister serait un calvaire. En tout cas, la route et les tournées sont des périodes où l'on a du temps et nous en profitons pour lire beaucoup.

Que penses-tu de la scène metal française actuelle ? As-tu des groupes que tu affectionnes tout particulièrement ?
La scène métal française est un concept qui m'échappe un peu. Il y a des groupes que l'on aime, d'autres moins, mais le fait qu'ils soient français ou pas nous est égal. Je ne ressens ni l¹envie ni le besoin de parler d'un groupe parce qu'il vient de tel ou tel endroit. J'aime autant Aborted que Gojira, mais ce ne sont pas leur nationalités qui m'importe. J'ai pris une grosse claque sur les derniers Bloodbath et Whitechapel. J'ai découvert Himsa il n'y pas longtemps, le dernier album est une tuerie. J'apprécie énormément le son de nos potes de Hangman's Chair. Et bien d'autres choses encore.

Les groupes de métal qui chantent en français (et qui ont du succès) sont assez rares, à ton avis pourquoi ?
Le succès, je ne sais pas le quantifier. Maintenant je pense vraiment qu'un groupe qui persévère à toutes les chances de s'en sortir et de faire des concerts un peu partout dans le monde. Même s'il chante en français. La multiplication des groupes via internet est une excellente chose, tout le monde peut avoir une vitrine désormais, mais seuls ceux qui assurent sur la longueur et sur scène peuvent espérer rassembler les gens. C'est l'intérêt de la musique ces dernières années.

Merci de m'avoir consacré un peu de ton temps, je te laisse le mot de la fin.....
Merci à toi pour l'interview. Gardez le cap !
photo de Growl
le 25/03/2009

4 COMMENTAIRES

mat(taw)

mat(taw) le 26/03/2009 à 13:35:00

heu si je peux me permettre une petite remarque qui s'appliquent à pas mal d'interview du zine: on mentionne l'interviewer mais rarement qui est interviewé.... et c'est mal.

Pidji

Pidji le 26/03/2009 à 14:27:01

Bah quand on le sait, c'est mentionné !

Growl

Growl le 26/03/2009 à 15:01:41

C'est corrigé ! Petit problème de communication pas bien méchant......

twenty

twenty le 23/04/2009 à 13:43:06

moi je trouve l'interview pas mal ^^. demain je vais les voir au PUB ADK a roissy en brie (77) sa promé détre térible lol

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