7 Weeks - All channels off

Chronique CD album (41 minutes)

chronique 7 Weeks - All channels off

Le 11/7/2009 je terminais la chronique de l'ep "B(l)ack days" ainsi : "Le premier album qui arrive, s'il est du même acabit sera très bon, mais s'il est un brin plus sale, plus lourd, plus rock'n'roll : il n'en sera que meilleur."

 

Au delà de l'excessive longueur de cette phrase, se trouve une énorme erreur. Cet album n'est pas plus sale, pas plus lourd que l'ep, à peine plus rock'n'roll, mais cela ne l'empêche en rien de recueillir la très bonne note de 8/10...

Il faut dire que ce "All channels off" atteint direct l'excellence pour ne plus s'en défaire.

Les débuts tonitruants du titre éponyme et "Loaded" nous ont mis le pied à l'étrier : ça riffe lourd, vite et niveau chant on fait face à quelques phrases à l'accroche follement rock'n'roll...(particulièrement le début du refrain de "All channels off"). Le tempo s'accélère sur certains passages pour un plaisir non contenu, mais il peut aussi se ralentir et l'ensemble s'alourdir. On tombe alors sur des titres tels que "Crash", "Submarine", "The wait". Ils marquent alors un arrêt rock-stoner durant lesquels on retrouve même quelques passages rappelant la force de frappe de D. Grohl (début de "Crash", à 3min50 sur "Submarine") ou le reste de son groupe : Foo Fighters.

 

Le groupe n'en a pas pour autant négligé ce qu'il avait fait de mieux sur "B(l)ack days" avec un rock lourd aux accents psyché : "Dust and rust". Les mélodies sont encore le point fort du groupe. Si "Deadloss" est encore un cran au dessus et nous rappelle les excellents moments des débuts des Queens of the stone age, le timbre vocal de Julien Bernard ajoute un charme rock'n'rollesque au groupe. Là encore 3 minutes passent à une vitesse folle grâce à des phrases chocs, des riffs hachés comme le genre les affectionne, une batterie active et puissante complétée par une basse dont la résonance est très lourde.

 

La qualité du groupe se retrouve aussi avec "600 miles" dont l'accomplissement dans l'urgence offre un aspect énergique que nous sommes tristes de quitter puisque c'est le dernier morceau de ce "All channels off". Et nous conclurons cette chronique avec un point peu enthousiaste : cet album qui mériterait de faire date dans le rock français n'aura sans doute qu'un impact trop léger sur la scène hexagonale et même européenne.

 

Il est bien dommage de s'appeler Julien Bernard, Jeremy Cantin-Gaucher, Philippe Blanchard, originaires de Limoges quand on fait une telle musique. Si le groupe nous venait de l'autre côté de l'Atlantique les choses auraient été plus simples, mais le challenge est encore plus beau quand on voit le résultat musical obtenu. A écouter pour comprendre que la scène américaine peut aussi nous envier.

photo de Tookie
le 04/09/2009

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