Downtown Brown - Moist & Ridiculous

Chronique CD album (1:00:44)

chronique Downtown Brown - Moist & Ridiculous

« Lapin jaune pour CoreAndCushuaïa. *** Chhhhhhhhhhhtt *** Nous vous retrouvons aujourd’hui au-dessus des collines du Michigan *** Chhhhhhhhhhtt *** alors que nous survolons un troupeau de groupes de *** Chhhhhhhhhhtt *** Fusion/Nawak qui, comme vous le savez *** Chhhhhhhhhhtt *** pullulent sur ce continent. *** Chhhhhhhhhhtt *** CoreAndCushuaïa se propose aujourd'hui d’étudier si *** Chhhhhhhhhhtt *** le climat de ces contrées septentrionales influe un tant soit peu sur  *** Chhhhhhhhhhtt *** la nawakitude de la faune locale, par comparaison aux  *** Chhhhhhhhhhtt *** cheptels plus importants des états du sud. »

 

La location par notre boss adoré du vieil hélico de l'ex-Ministre de la Vaseline Environnementale et des Couleuvres Avalées aura été une dépense peu utile. Pas de grande découverte révolutionnaire, pas de théorie de la Relativité Climatologique des Excentricités Fusionnesques… Non: l'étude du Downtownus Brownibus démontre qu'on peut très bien pratiquer une Fusion funky déjantée qui craque les boutons du slip qu’on se caille les miches sous la neige en hiver ou qu’on surfe sous les palmiers 10 mois par an. Et c’est tant mieux: les scènes Nawak groenlandaises et inuites seront peut-être bientôt pour nous sources d’une nouvelle vague enthousiasmante.

 

Le groupe d’aujourd’hui a donc beau être frontalier avec le Canada, ça ne l’empêche pas d’avoir la cuve à Youpi-Yah aussi remplie que ses compères d’Überband, Gargamel! ou de Psychostick. Et même si son sens de l’humour pourrait tout à fait le placer dans le grand bac à sable Pipi-Caca du pur Nawak Metal US (Pour les significations possibles du blaze du groupe, je vous laisse consulter le site Urban Dictionary – ça vole à peine plus haut que les Dirty Shanchez!), la musique de Downtown Brown le place plutôt dans la cour de la Fusion / Nawak des 2 premiers groupes cités un poil plus haut. Bon, c’est vrai: ce Moist & Ridiculous n’est qu’un 2e album de 16 ans d’âge, et il sent fort le fond de garage et la prod aux biscotos ramollos effectuée par Tonton René himself. N’empêche: il y a plein de bonne basse ici (parfois slappée, parfois en solo), du passage Thrash’n’Funk juteux, de joyeuses élucubrations vocales, des poussées Punk Rock furieusement enjouées, quelques détours sunny/ragga… Toutes ces choses qui donnent envie d’enfiler un bermuda (ou un canard sexuel gonflable) et d’aller sautiller au milieu d’un mosh pit plein de faces hilares.

 

Classiquement, comme beaucoup de ses confrères nawakophones, Downtown Brown propose toute une série des morceaux « à thème »: le vieux Hard Rock à nuque longue de grand papa (« Mullet Millennium »), la Celtic Punky Drinking Song (« Drinkin’ Song »), la rétro love song à paillettes pour bal de fin d’année (« Gordan »). On a également droit à une reprise tout à fait respectable du « Know Your Enemy » de qui-vous-savez, avec solo de Tom Morello tout restitué a cappella. On nous propose également de la sketch-song bien lourdingue (avec heureusement de belles fondations groovy’n’funky pour faire passer la pilule) en la présence de « Post Grundel Feild Trip ». Mais les titres les plus sympas restent encore les compos les plus purement Fusion-Funk-Fofolle comme « Body Rock », « Mission Statement », « Bathroom Door » et le morceau-titre où les composantes Thrash, Rock, Funk et Punk copulent sans entraves.

 

Afin de contrer l’effet « We were Young et sans le sou » (qui en gênera quand même plus d’un) et libérer tout son arôme, ce qu’il faudrait à Moist & Ridiculous pour bien faire ce serait subir le même traitement que le Erotic Massage de Dog Fashion Disco: une remise à niveau sonore, voire même parfois une remise à niveau du travail d’écriture. Ce qu’il en sortirait pourrait être carrément dément. M'enfin en attendant que ce ravalement de façade se produise on va déjà progresser de quelques années sur l’axe des temps afin de vérifier – en s’arrêtant arbitrairement 2 ans plus tard sur l’album éponyme – si les années ont amélioré les choses sur ce plan. Il se pourrait bien également qu’on se choppe Califlorida, son 7e album, dont la campagne de crowdfunding a été un succès. Bref: on reparle de ces zigotos tout bientôt…

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: Thrash, Funk, Punk, Nawak… Moist & Ridiculous a toutes les caractéristiques du bon vieil album de Fusion / Nawak US. Alors c’est vrai: il ne propose pas d’aussi belles choses qu’un Überband ou un Gargamel!, notamment du fait d’un son et de quelques approximations propres aux œuvres de jeunesse (c’est le 2e album d’un groupe qui sort actuellement son 7e!). Mais jetez-y quand même une oreille curieuse sur Bandcamp: ça vaut le coup!

photo de Cglaume
le 16/09/2018

2 COMMENTAIRES

Dams

Dams le 16/09/2018 à 09:33:10

Plaisant en écoute un dimanche matin ! Du coup j'ai enfilé un short....

cglaume

cglaume le 16/09/2018 à 10:22:28

La Fusion US, c'est ce qui colle le mieux avec un dimanche en bermuda :)

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