Downtown Brown - Hot Part

Chronique CD album (1:19:20)

chronique Downtown Brown - Hot Part

Bien que sur CoreAndCo on s’évertue à vouloir vous faire gober le contraire en gonflant le phénomène dans les mêmes proportions que la grenouille voulant taper le bœuf (@copyright Lafontaine 2.0), la dure réalité c’est que le monde ne croule pas sous les sorties Nawak Metal. C’est un petit peu mieux du côté de la Fusion (Funk Metal, Ragga Metal, Rap Metal…), sauf que pour être honnête ce n’est pas la folie non plus. M’enfin comme le dit Lad Age (’jamais vraiment réussi à savoir qui est ce type…), mieux vaut la qualité que la quantité. N’empêche, vu le faible nombre d’albums nawako-meltingpotiens, je vous laisse imaginer l’infime quantité d’albums live que le fan du genre peut espérer dénicher. Là, comme ça, au débotté, on pensera au Live At The Brixton Academy… Mais si côté Fusion on peut effectivement compter sur Faith No More pour faire le show, côté pur Nawak pas grand chose à se mettre sous la dent, à part peut-être le The City is Alive Tonight...Live in Baltimore de Dog Fashion Disco. Si l'on va sonner à la porte des Mr. Bungle, Carnival in Coal, Diablo Swing Orchestra ou Waltari pour voir ce qu'ils ont à proposer dans le domaine, c'est vite vu: walou, nada, peau d'zob. La misère quoi. Heureusement Downtown Brown se situe pile-poil à cheval entre la bonne vieille Fusion funky cuivrée et le Nawak déluré… Et les Californiens aiment le live. Preuves en sont les successifs Live .​.​.​and Sweaty (2005) et Hot Part (sorti en 2015 mais chroniqué ici 5 ans après  on ‘va pas chipoter pour une soixantaine de mois).

 

Hot Part, donc, a été enregistré à l’occasion des 14 ans de la formation, le long d’un set généreux rassemblant une bonne partie des musiciens ayant un jour fait partie de l'aventure (avec notamment pas moins de 3 bassistes) et une belle sélection de titres tirés des 5 précédents albums du groupe ici assemblés selon une logique pas 100% chronologique mais presque (les extraits de Grabbleton's Beach et Masterz of the Universe s’entrecroisent joyeusement). Et youpi au plus haut des cieux: cette heure vingt s’avère typique de ce que peut être un enregistrement live où s’agitent des musiciens ne se prenant pas trop au sérieux. La chose est donc extrêmement vivante, blindée d’énergie, pas vraiment clean côté son, un peu approximative (et ouane, et tou, et ouane-tou-trifort en intro d’une poignée de titres) et truffée d’interventions diverses – informatives, crétines, enthousiastes, et/ou délicieusement superflues. Le mélange de gouaille cuivrée, de basse dodue, de distorsion juteuse, d’urgence Punk Rock et de jubilation Party Metal typique de Downtown Brown s’y révèle dans toute sa splendeur, les morceaux « Smooth Talker », « Live Today (TWT) », « Vagina Bombz », « Masterz of the Universe », en particulier, s’y épanouissant comme Château Latour en fût de chêne.

 

Que vous dire encore? Qu’on aurait aimé – pour un niveau de kiff optimisé – que soient interprétés les tubes « Love Kitchen » et « Meatwave ». Mais leur absence s’explique sans doute du fait de l’absence des potos rappeurs qui avaient participé à ces titres sur album – ce qui expliquerait également leur absence sur « Hit The Bongo ». Pour s’approcher un peu plus de l’exhaustivité, on vous signalera la présence de « Within You », reprise de David Bowie additionnée de clins d’œil à « My Heart Will Go On » et AC/DC. On signalera également que, le tempo étant un peu ralenti par rapport à l’original, la guitare du titre « Heroin » rappelle ici étrangement celle d’Ernie C chez Body Count. On baillera (ou ricanera) à l’écoute du solo de basse final de Ron (c’est moi ou même Neil semble gêné à la fin haha? « Yeah, that’s going on a live record! », « I think we’re gonna be done soon… »), et on finira sur un sourire complice devant la dernière demande du groupe à son public: scander « Fuck Downtown Brown! ». Quel meilleur slogan reprendre à l’unisson à la fin d’un tel concert?

 

Hot Part se vit donc comme une soirée survoltée dans un club peuplé d’un public réjoui et raisonnablement bruyant, à quelques encablures de la scène et des grimaces de Neil. Son écoute ajoute une grosse couche de love supplémentaire à l’affection qu’on portait déjà à ces joyeux loufdingues, et nous rappelle que – tiens, mais c’est vrai?! – on n’a toujours pas chroniqué I Love Burgers. Va peut-être falloir s’y mettre dites!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: une compil’ live « comme à la maison » de l’un des plus fiers représentants ricains de la Fusion Nawak, ça vous dit? Non? Vous ne vous seriez pas trompés de crèmerie des fois? Vous vouliez cliquer sur www.goreandgros.fr, le site des amateurs de Big Mamma tampax free peut-être?

photo de Cglaume
le 30/01/2020

2 COMMENTAIRES

Tookie

Tookie le 30/01/2020 à 16:16:41

J'ai quand même été déçu en n'aboutissant à aucun site en cliquant sur le lien.

cglaume

cglaume le 30/01/2020 à 22:01:53

Haha, j'aurais dû mettre une redirection vers un site bidon, genre celui de la Rep. en Marche :D

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