Imperial State Electric - All Through The Night

Chronique CD album (33:00)

chronique Imperial State Electric - All Through The Night

Après la sortie en single cet été 2016 de l'ultra classieux "Read Me Wrong", le voici le nouveau Imperial State Electric. Effectivement il sort à peine un an après le précédent excellent - et qui se bonifie encore à chaque écoute - Honk Machine. Oui il n'y a pas des milliers de groupes à se permettre de sortir des albums si régulièrement. Il y a Neil Young, Ty Segall à un moment, quelques uns de la scène garage, mais ils ne sont pas légion. Et ils le sont encore moins à réussir à chaque fois l'essai. Oui, 5 excellents albums en 7 ans, ils tiennent le rythme Imperial ! Et All Through The Night.

 

Comme le disait Nicke Andersson dans l'interview de 2013, « une chanson n'est qu'une chanson avant qu’elle ne soit arrangée puis qu’un choix de production ne soit fait ». C'est vrai et d'emblée on entend que cet album grouille d'excellentes compositions qui nous feront chavirer en version brut, en live. Imperial reste Imperial et Nicke Andersson un compositeur et musicien hors pair qui sait s'entourer de bonnes personnes (au moins au niveau musiciens).

 

Pour les arrangements de ce nouvel album, on reconnaîtra sur plusieurs morceaux cette « touche » hard rock/glam des débuts 70's (Slade, Sweet, ou Kansas avec une intro commune, ici le "Bad Timing" des suédois s'ouvre sur le même riff que celui de "Carry On Wayward Son" des américains) à l'efficacité certaine, tant des riffs que des refrains, qui rappelle le premier album du groupe (ici "Empire Of Fire" ou "Over And Over Again").

On sera interpellé par l'ultra rock 'n roll 50's "Get Off The Boo Hoo" Train qui nous fait penser à l'intro du Rock & Roll Is Dead des The Hellacopters où déjà Nicke nous rappelait au "Johnny B. Goode" de Chuck Berry. Une référence qu'il a toujours affirmé sur la fine ligne du « rétro ».

Mais des arrangements « historiques » déjà utilisés, si sur Honk Machine le groupe nous amenait sur les terres d'une certaine Soul qu'il n'avait jusque là jamais pratiqué, sur All Through The Night il va pour la première fois se balader sur celles de la country mais aussi de Phil Spector. Pour la country, on pouvait lire dans une interview qui figure dans la bio des The Hellacopters (Du Kérosène dans les Veines par Rudy Charis) que Nicke refusait cette musique avant de succomber aux compositions des Lynyrd Skynyrd. Normal. Avec l'intro et les arrangements de "Break It Down" l'hommage est donné ! Pour le rendu « à la » Phil Spector des années 60 (Ike & Tina Turner, The Ronettes, The Righteous Brothers, The Crystals…), on le retrouve sur le titre "All Through The Night". Ce son, cette façon d'arranger un morceau ne vous parle pas ? Si je vous dis "Be my Baby" ? Voilà.

 

À ces arrangements bien identifiés, à chaque fois d'une certaine époque « passée », on en retrouve aussi d'autres qui paraissent bien dans le prolongement du précédent album. Des titres avec des arrangements et une production qui prend acte tant au passé qu'au présent. Par exemple le définitif "Read Me Wrong" (qui pourrait être l'autre point de vue du "All Over My Head" sur Honk Machine), "Remove Your Doubt" ou "Would You Lie" (avec son entêtant refrain) pour trois titres sacrément excellents.

 

Les mélodies et les refrains sont excellents, les chœurs et les arrangements également, pourtant, de maintenir autant les références en avant restera comme le point faible de l'album. Jusqu'au dernier titre "No Sleeping" trop arrangé Beatles à mon goût (et qui clôture l'album un peu tristement). C'était déjà le cas lors du premier Imperial au regard des albums suivants. Depuis, elles - ces références - s'étaient majoritairement atténuées pour se répandre à justes doses dans les compositions incontestablements intemporelles du gang. Oui à nouveau ils tirent sur cette fine ligne du « rétro » dont je vous parlais. Et comme ils tirent dans plusieurs directions, l'homogénéité de l'album n'est pas aussi tenue que sur les trois précédents. C'est ce qui rendra ce All Through The Night moins efficace sur l'ensemble que son prédécesseur. Tout du moins lors des premières écoutes. Par contre la qualité des morceaux est encore là et l'on sait que leurs versions en concerts seront sans aucun doute terribles ! Et puis comme pour chacun de leurs albums, le travail et le soin apportés fait qu'ils se bonifient avec le temps, alors je vous conseille fortement de commencer à l'écouter dès cette lecture terminée. Parce que, n'oubliez pas, comme le dit à juste titre Papy Cyril Lenoble, "Imperial State Electric est le meilleur groupe du monde". Et les papy ont toujours raison.

En vous remerciant, bonsoir.

photo de R.Savary
le 26/09/2016

8 COMMENTAIRES

papy_cyril

papy_cyril le 26/09/2016 à 20:31:01

J'attends toujours mon colis de chez Soundpollution mais je n'ai pas d'inquiétude et j'en ai encore moins en te lisant R.

R.Savary

R.Savary le 26/09/2016 à 21:00:39

! j'ai hâte de me le passer en vinyl ! J'espère que tu le chroniquera !

papy_cyril

papy_cyril le 26/09/2016 à 21:50:57

ça ferait doublon avec ta chronique maintenant que je rejoins CoreandCo ;-)

R.Savary

R.Savary le 27/09/2016 à 08:24:08

! Effectivement ! Excellent, alors bienvenue à toi !

papy_cyril

papy_cyril le 29/09/2016 à 21:14:22

ça y est mon précieux est arrivé! (5 vinyles et un CD ;-) )

papy_cyril

papy_cyril le 30/09/2016 à 20:18:41

premières écoutes plus que convaincantes !

R.Savary

R.Savary le 30/09/2016 à 23:25:23

Oui c'est toujours incroyable cette qualité de composition de la part de Nike !

R.Savary

R.Savary le 30/09/2016 à 23:27:12

De "Nicke"

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