Imperial State Electric - Imperial State Electric
Chronique CD album (39:06)

- Style
Rock 60-70's - Label(s)
Psychout Records - Sortie
2010
écouter ""Déjà Vue""
Oh mon dieu le miracle !
The Hellacopters c’était - pour moi - un peu fini après Payin’ The Dues, après le départ de Dregen en gros. Non pas que c’était mauvais, mais ce n’était assurément plus “garage” rock n’ roll, seulement rock, et parfois ça rollait, et parfois non car un peu trop mou. Comme si le bateau partait à la dérive sans vouloir trop s’éloigner des rivages, comme si ils avaient pété une durite. Ne nous méprenons pas, il y a avait toujours de bonne chansons, d’excellentes, mais pas que.
Et là miracle. Imperial State Electric ne se la joue pas bad boys, mais juste comme un groupe qui veut simplement faire de bonne chansons, avec de bons refrains dans une accroche résolument pop. Mais quand on est des gars comme ce qu’ils sont, de bonnes chansons, même « pop » – on ne chasse pas la peau de l’ours suédois 100% naturel qui revient au galop – ce sera forcément à coup de guitares chargées à bloc ! Enfin la touche “garage” (aka « sale ») n’a plus à être faussement jouée. On n’a plus à pousser les distorsions. Ici c’est beau, c’est propre, c’est efficace, ça envoie même quand il n’y a pas de distorsion, c’est donc excellent !
Un Nicke Andersson passionné de musique et c’est l’histoire du rock qui défile dans les compos de Imperial State Electric. On voit ainsi passer Kiss du début (sur le refrain de "Lord Knows…" et à d’autres moments quand Kiss c’était encore surf-rock), les Kinks (sur "I’ll Let You Down"), presque The Who, Blue Öyster Cult, The Sweet (je me la ramène pas, j’ai découvert leurs chansons via une reprise de Vince Neil sur son album post-viré de Mötley Crüe)… Rock, pré-Hard Rock, Boogie, dans une grande orgie des années soixante et soixante-dix réunies. On pourra rappeler Danko Jones (car il y a aussi dans ce Imperial un peu de riff puissance années 80) et Supergrass qui avaient, avant, eux aussi réussi à redonner vie aux groupes précités ou au moins à réussir à l’identique un jonglage entre goût du jour et rétro-revival.
Avec un son putain de nickel, chaud comme les 60’s, avec une très belle réverbération, chez les Imperial State Electric tout y passe : de gros refrains accrocheurs à 2 voix, des ponts-pré-refrains pour des chansons tout sauf plates qui s’enchaînent comme papa dans maman, avec une putain de dynamique, des soli au toucher passionnant, des parties batteries qui ne se ressemblent pas d’une chanson à l’autre (et comme pour les guitares qui savent gratter quand il faut gratter, la batterie sait taper quand il faut taper !)… Il y a même dans ce premier album ce qui aurait pu être un des meilleurs titres des The Hellacopters, il n’y a qu’à écouter "Throwing Stones", d'ailleurs co écrite par Andersson et Dregen l’ex The Hellacopters des 2 premiers albums, pour s’en rendre compte (et ça c’est beaucoup dire, assez pour faire le deuil des Hella). Et bordel ils jouent tous comme des rois, et il chante bien le Nicke. J’en chiale. Rien n’est à jeter sur ce premier album.
The Hellacopters sont bel et bien morts, longue vie à Imperial State Electric !
Au chant et à la guitare c’était : Nicke Andersson (ex Nihilist, ex-new Entombed, The Hellacopters, Death Breath, Supershit 666, The Solution, Cold Ethyl…)
À la deuxième guitare et seconde voix : Tobias Egge (Cold Ethyl)
À la basse et seconde voix : Dolf de Borst (The Datsuns, Cold Ethyl)
À la batterie : Tomas Eriksson (Cold Ethyl)
(avec pour cet album la participation de : Robert Pehrsson, Dregen, Neil Leyton)
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