Ken Mode - Venerable

Chronique CD album (42:44)

chronique Ken Mode - Venerable

Rarement un disque m'aura autant donné de fil à retordre. Non pas que celui-ci soit mauvais, mais je pourrais aisément faire un rapprochement avec un album sortit à peu près à la même période, le In and out of youth and lightness des Young Widows: dès les premières notes je suis totalement sous le charme – la prod est excellente et l'entrée en matière est de grande classe – mais quelque chose m'empêche d'être totalement emballé. Pour le cas des Young Widows je me joins totalement à l'avis de mon confrère Swarm. Mais revenons aux Canadiens, car ici c'est KEN Mode qui nous intéresse…

 

Ce Venerable ne manque en tout cas pas d'arguments! Après les excellents Mongrel (2003), Reprisal (2006) et Mennonite (2008) (tiens, je viens de m'apercevoir qu'à l'époque, alors que je m'étais enfilé l'album avec un certain enthousiaste, j'en avais complètement oublié de le chroniquer…) le groupe formé par les frères Jesse (guitare / chant) et Shane Matthewson (batterie) sont partis enregistrer en août de l'année passée avec Kurt Ballou de Converge. Bon, vu la flopée de groupes à la renommée plus ou moins établie qui passent au Godcity studio, ce n'est pas vraiment une surprise, néanmoins ça reste un gage de qualité, et ça s'entend dès les premières secondes: prélude basse/batterie/chant, on clap des mains et on se dit que l'on va passer un bon moment, et c'est pas peu dire, "The Book of Muscle" nous pilonne littéralement le bulbe.

La suite n'est pas en reste: des acccessibles "Obeying the Iron Will" et "Flight of the Echo Hawk" aux frénétiques "Batholith", "The Ugliest Happy you’ve Ever Seen" et "A Wicked Pike", en passant par les ténébreux "Never Was" et "Terrify the Animals", KEN mode ne se fait pas prier pour nous dérouter. Dérouter, et déroutant, car l'étalon ne se laisse pas facilement apprivoiser, tel un cheval fou au tempérament affirmé, sauvage et tourmenté, la monture risque malheureusement de désarçonner son cavalier par moment sur le chemin qu'emprunte Venerable. Cheval fou, peut-être, néanmoins il reste étalon avant tout. D'ailleurs, en parlant d'étalon(s), les frangins se sont adjugés les services de la bassiste Thérèse Lanz peu après la fin de l'enregistrement de l'album. A noter aussi que le mastering a été confié à Alan Douches, et le packaging à Julie Anne Mann ainsi qu'à Julie & Josh Graham. Ballou – Douches – Graham, on a vu pire…

 

Habitué du genre, j'ai quand-même dû m'y faire avant d'apprécier pleinement cet album, et je pense que ce dernier n'a d'ailleurs pas tout dit. Un grand disque, c'est certain, mais lequel? Je serais peut-être en mesure de le dire d'ici quelques années, avec le recul nécessaire…

 

Les canadiens revisitent Playing Enemy, Kiss It Goodbye ou Anodyne d'un modernisme appliqué, et de tout ce foutraque ressort néanmoins une certaine modestie, l'envie, ou le besoin, de point en faire trop. C'est déjà bien assez.

photo de Sam
le 14/06/2011

10 COMMENTAIRES

Pidji

Pidji le 14/06/2011 à 10:15:13

Ouaiiiiiiis ! Une chronique de Sam !!! héhé

Bon sinon, bon album, même si j'ai plus de mal à entrer dedans que son prédecesseur. Vivement le Hellfest.

Sam

Sam le 14/06/2011 à 10:41:41

fais-moi plaisir, mitraille Thérèse avec ton appareil photo pour moi, merci...

Pidji

Pidji le 14/06/2011 à 12:27:01

Haha faudra le dire à Swarm car moi je n'aurai pas d'app photo cette année :D

swarm

swarm le 14/06/2011 à 12:57:10

Sir Yes Sir !

Pidji

Pidji le 20/06/2011 à 16:47:23

"Never was", c'est une tuerie en live ! (joué en dernier au Hellfest)

Swarm

Swarm le 21/06/2011 à 13:23:41

Je suis un con. J'ai pas tenu ma promesse, mais Thérèse était pas de le fête visiblement.

Sam

Sam le 22/06/2011 à 12:23:56

Un con? T'es dur avec toi-même, je vois pas comment si Thérèse ne pointe pas le bout de son nez...

swarm

swarm le 22/06/2011 à 13:34:47

je suis un con parce à la base, je ne savais pas qu'elle ne se pointerait pas, héhé !

vkng jzz

vkng jzz le 27/06/2011 à 23:52:42

c'est clair que Never Was ça a bien bien botté le cul. 1000x plus lourd que Goatsnake ou que le Wizard au final.

frolll

frolll le 19/12/2011 à 14:58:05

Cette galette m'inspire peu. Mais elle est bien, tout de même. C'est tellement, presque trop.

BIM quoi.

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