Napalm Death - Smear Campaign

Chronique CD album (45:01)

chronique Napalm Death - Smear Campaign

LE groupe culte de Birmingham, créateur de ce qui deviendra le grindcore, a savoir un mélange détonnant de death, de hxc, avec un esprit punk tout ça sauce 280BPM en un format de 2minutes maxi frappe encore. Mais ce temps où jouer le plus vite était la seule préoccupation, où l'effort était basé sur un côté punk dégueu ( a savoir leur premier album Scum dont la prod est abominablement grind) et une verve textuelle a l'égard de la société est plus ou moins révolu pour le groupe british. Bien que ses critiques sociétales soient toujours a l’ordre du jour (peut être plus que jamais d’ailleurs) le groupe a trouvé son rythme de croisière, son format pour proposer une fois de plus un album fantastique de dynamisme sans pour autant enlever LA touche Napalm Death qu’on aime. Depuis deux albums déjà, le quintette s’est séparé de Jesse Pintado ( décédé il y a peu) a cause de ses problèmes avec l’alcool. Et bizarrement c’est depuis que Napalm Death est devenu un quartette qu’il donne le meilleur de lui même.

 

Ils ont bien bossé nos petits rosbif préférés; tant au niveau du son qu’ils ont sans cesse essayé de faire évoluer ( quelques sonorités indus ou carrément death sur certains albums) qu’au niveau des compositions qu’ils ont amené vers quelque chose de toujours meilleur. Faisant suite à un The Code Is Red…Long Live The Code absolument monumental (peut être l’album que j’ai le plus écouté de toute ma discothèque), ce Smear Campaign possède la marque d’un très grand album, et de surcroît, d’un excellent - peut être le meilleur après The Code Is Red…- album de Napalm Death.

Revenant a un son plus rêche que sur le précédent album qui sonnait peut être plus metal, ce Smear Campaign a globalement une atmosphère plus malsaine, notamment grâce au chant ultra éraillé de Mitch Harris qui prend ici une place beaucoup plus importante que ses backings d’antan.

L’esprit Napalm Death est donc bien là quand on écoute cet excellent album: des compos énervées, du blast, des riffs dantesques sortit de je ne sais où qui donnent la patate, avec toujours des gros riffs death et punk ponctués de mosh parts ou de plans dansants. Mais si on a reproché un peu au quartette de faire du Napalm Death, ils ont su prendre les devant en proposant quelques nouveautés. Tour d’abord une intro très inhabituelle pour le groupe, et quelques morceaux ou la chanteuse de The Gathering fait des petites apparitions. Une nana sur un disque de Napalm, il y a de quoi en dérouter certains ! De plus quelques passages en spoken-words plus ou moins chantonnés par Barney rappel Alchemist (non pourtant aucun rapport stylistique entre les deux combos) Bref de petites innovations qui font plaisir a nos esgourdes entre deux salves de blast. On retrouve également un morceau final presque « doom » tout comme l’était « moral » et « our pain is their power » les deux derniers titre du Code Is Red…

 

Un album qu’on écoute avec un plaisir incommensurable, qui donne la peche, qui nous épate par sa science du riff entraînant et dansant; voilà comment qualifier cet album. Sur les traces de l’énergique The Code Is Red …, ce Smear Campaign se dévore d’un bout a l’autre sans retenue. Revenant peut être a un esprit plus grind, ou tout simplement plus Napalm Death de la grande époque (encore qu’ il n’a selon moi jamais subit de baisse de régime) je vous invite a vous procurer cet album absolument énormissime (amis du superlatif bonsoir) en version digipack, car il comprend deux titres bonus non négligeables ! (tout comme l’était le titre bonus de The Code Is Red…) Napalm Death ne s’est jamais porté aussi bien et nous prouve que même avec 20 ans d’activisme derrière lui, il est encore capable de sortir un très très grand album en remettant ses détraqueurs à leur place, en innovant un poil ce qu’il faut et surtout en prouvant une fois encore qu’il est tout simplement le plus grand groupe de grind (au sens large) de tout les temps !

photo de Viking Jazz
le 25/11/2006

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