Nebula - To the center

Chronique Vinyle 12"

chronique Nebula - To the center

Mise à jour 20/02/2018 par Papy Cyril :

Comme dit pour la ressortie de Let It Burn, Nebula s'est reformé et en collaboration avec le label italien Heavy Psych Sounds, le groupe réédite 3 de ses albums. Voici donc celle de To the center. Le disque est disponible en digipack 6 panneaux et en vinyle (limité rouge avec des splatters multicolors ou noir). On notera la présence de 2 titres bonus avec une version live de « So Low » au Knaack de Berlin le 17 mai1999 et une de « To The Center » au The Emty Bottle de Chicago le 9 juin 2000. Pour le reste, étant d'accord avec les dires de Carcinos, on vous rappelle ce qu'il nous en avait dit le 10 juin 2012.

 

 

Chez les rats chroniqueurs tels que moi, on distingue à peu près toujours des schémas récurrents qui se répètent sur l'évolution des groupes : les débuts brouillons, l'album de la maturité, le chant du cygne, bref on se fait passer pour ceux qui déterminent l'histoire des groupes au lieu de simplement la raconter. Infâme vilenie que celle qui gangrène notre corporation, sensée faire l'éloge de la musique et non des artistes, notre devoir était de faire découvrir les nouveautés au public et au lieu de ça on ne fait que rabâcher les vieilles références, dinosaures musicaux sans cesse mentionnés à travers nos pages.

 

Si je commence ainsi cette chronique, c'est parce que j'ai appris aujourd'hui que Nebula a splitté depuis maintenant deux ans et n'est plus. Et c'est bien triste car ce groupe représente pour moi toute l'essence qui imprègne la musique Stoner : les gros amplis à fuzz, le fun, les bruits de l'espace, les effets psychédéliques, les concerts en plein désert, le groove imparable aux couleurs orangées de riffs venus du fond des années 70. Et, pour reprendre les schémas récurrents chers à nous les scribes de l'ombre, si Let it burn est à la toute première fraîcheur de Nebula, sauvage et énergique, ce To the center est alors à la maturité du groupe, plus posée et plus ambiancée.

 

J'en veux pour preuve le morceau ouvrant le disque, "To the center", délicieux hymne Stoner coulant d'évidence, calibré pour vous relaxer en moins de deux sur votre fauteuil avec un bon verre de bourbon à la main. Le reste de l'album alterne entre une énergie quasi punk rock ("Come Down", "Clear light"), des parties plus accoustiques ("Freedom"), des gros morceaux de blues rock ("So low") et bien entendu des envolées psychées, mais quoi qu'il en soit, rien n'est à côté de la plaque dans ce disque, ça se savoure comme un vin blanc très frais à l'apéro un jour d'été.

 

Le son de batterie est hallucinant (écoutez le début de "what you're looking for", c'est incroyable), brut, intense et naturel à la fois. Voilà. Et histoire de compléter votre envie, cet album rapellera aux fans d'Iggy pop & the stooges la véritable énergie du Rock, et aux tribus d'Hawkwind le son cosmique qui explose sur les amplis à lampes rougeoyants (et donc par extension les premiers Monster magnet). Alors à tous ces Français qui découvrent la scène Stoner Doom depuis que le Hellfest a ramené Electric Wizard en 2009, il n'y a pas que Kyuss dans le Stoner, car sans dire qu'il y a mieux, il y a au moins "différent".

 

 

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photo de Carcinos
le 20/02/2018

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