Überband - Live in Poland

Chronique CD album (38:50)

chronique Überband - Live in Poland

Live in Poland, qu’ils prétendent? Sans dec'? Le premier album d’un groupe californien dont - a priori - peu de monde a entendu parler jusqu'ici? Mouais, ça ressemble fort à ce genre de fadaises farfelues dont raffolent les formations de « Pochette Surprise Metal ». Un peu comme cette bio du soi-disant grand compositeur Zelig Rabitchnyak, expertement bidonnée par Kruzenshtern I Parohod à l’occasion de la sortie de leur excellent Love For Three Cockroaches. Parce que quand même, elles m’ont l’air bien douteuses, bien « overdubées » (« überdubées »?) ces ambiances live. Et le « Recorded live in Warsaw, Poland » qui figure au sein du CD, m’est avis qu’il se traduit mieux par « Enregistré dans les conditions du live, dans un studio de Varsovie » plutôt que par « Concert capté au Solidarność Hall de Varsovie ». Faudra qu’on tire ça au clair via une interview, à l’occasion…

 

Überband, donc. « Ça y est, ils ont donc également überisé le Nawak Metal? ». Nein mein Freund, là c’est « Über » comme dans Überman, le über héros avec une cape rouge et un accent nietzschéen. Pas comme dans Uber, le web-auto-esclavagisme avec du poil 2.0 autour. D’ailleurs le groupe nous met tout de suite au jus:

 

ÜBERBAND, The Greatest Rock Band Ever

 

Ouaip, tu peux pas test bonhomme! Au-dessus, c’est le ciel. Ou alors Mr. Bungle, Estradasphere, Tom Waits, Faith No More, System of a Down, Muse, Queen, ou encore Zappa, formations référentielles qui font partie de leurs influences assumées. J’avoue que, personnellement, c’est à la version old school de Faith No More que j’ai le plus pensé en découvrant Live in Poland, notamment à cause des zouaveries de RyThoJo, le clavier / chanteur. Mais aussi pour ce côté Fusion funky bondissante et furieuse. D’ailleurs cette extrémité de discographie sonne un peu comme si des Pattonophiles avertis préférant Live At The Brixton Academy à The Real Thing avaient voulu démarrer leur production discographique au sommet, sans se perdre dans les détours discographiques et autres balbutiements initiaux de leurs idoles.

 

M’enfin ne nous emballons pas: les présents zigotos n’ont pas tout à fait la même largeur d’épaules. Quoique leur premier album aurait quand même eu droit à un bon 8/10 s’il n’y avait eu le long « Sperm », qui nous perd entre trips Hippie lounge, clavier crémeux et final sirupeux. Parce que pour le reste, c’est du petit lait! Ça trublionne tout du long, entre FNM et les vieux Red Hot (mais en plus Nawak!) sur « Fuck! I'm Richard Marx », dans un style quasi Plastic Bertrand-esque sur « The Net », avec des “Yea-eaaaah Oh” à la Kontrust sur « Heinz 57 and Cocaine », voire comme le 6:33 de Orphan Of Good Manners sur le très bon « Tonight We're Going to Drink Alcohol at a Party We Will Attend to Get Drunk ». Je ne vous tartinerai pas toute la tracklist parce que la fin de chro arrive à grands pas, m’enfin soyez sûrs qu’on se fait suavement masser zygomatiques et tympans pendant ces presque 40 minutes de bonne humeur métallicoquine.

 

Amateurs de bonne vieille Fusion délirante, vous avez capté le message: venez jouer les VIP in Lol-land en vous envoyant Live in Poland… Il y a très peu de chance que vous le regrettiez!

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: l’esprit du Live At The Brixton Academy, avec un peu de la folie douce du premier Mr Bungle, c’est ce que nous promet Live in Poland. Bon, on n’est peut-être pas à ce niveau d’excellence, m’enfin la chose est quand même tout à fait délectable! Quand on y pense, c’est comme avec Fernande: on Überband!

photo de Cglaume
le 29/08/2017

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