A storm of light - As The Valley Of Death Becomes Us, Our Silver Memories Fade
Chronique CD album (55:14)

- Style
Postcore - Label(s)
Profound Lore Records - Date de sortie
17 mai 2011 - écouter via bandcamp
5/10
Qu'on se le dise : l'erreur est humaine.
Donc un faux pas ça se comprend. Les plus lents ou les moins doués en feront deux. Les gros boulets en feront au moins trois.
Il semblerait que Josh Graham et ses compères (dont Vinny Signorelli d'Unsane et Swans tout de même) fassent partis de la 3e catégorie.
Comme Vkng Jzz et DreamBrother (et bon nombre de collègues du webzinat dans mon souvenir) l'avaient remarqué lors des deux précédentes sorties, j'étais resté oto-puceau d'A storm of light. La raison pour laquelle cette chronique m'a donc été missionnée est sans doute que plus personne dans la team ne veut critiquer les albums d'ASOL.
En me plongeant dans une lecture attentive de mes collègues, je n'ai pu m'empêcher au début de les trouver un peu durs. Si les premières secondes du chant de "Missing" n'arrivent toujours pas à me convaincre, la suite musicale et l'ambiance de "Collapse", avec des procédés certes vus et revus, ne me sont pas apparus si terriblement ennuyeux et peut-être que sur la longueur quelque chose se passera.
Puis non.
Le temps passe... Et c'est long. Quand un morceau comme "Black wolves" dure 6min39, on croirait avoir attendu le double pour un résultat d'une incroyable platitude. Alors qu'on pourrait prétendre à une ambiance, une histoire, toute une création grâce à des musiciens de talent, on a la fâcheuse sensation que nous sommes les spectateurs statiques d'une musique tout aussi immobile.
Caler une guitare acoustique ou un solo torturé (signé Kim Thayil de Soundgarden) autour d'un fracas ou d'une batterie un peu plus lourde (que ce qui lui est permis durant tout le reste de l'album) ne sauve en rien un morceau... Chiant.
Le plus terrible est qu'on a l'impression qu'on s'enfonce dans des sables mouvants. Au début on ne panique pas car ce n'est pas si mal et on pense que le prochain pas se fera normalement, puis on s'enfonce lentement, on s'embourbe carrément et à la fin on finit étouffé par 55 minutes.
Arrivé à "Destroyer" on regarde sa montre et le numéro de piste.
Trouvant le temps un peu long, j'ai alors relu les remarques de mes collègues :
-Si le tout reste assez basique et n’a pas trop de saveurs comme je le disais plus haut, les morceaux ne sont pas pour autant bâclés ou mauvais, ils me semblent juste un peu léger compte tenu de ce que l’on est en droit d’attendre d’un line-up de cette envergure. (Vkng Jzz)
-Rien n'est mauvais, mais rien n'est vraiment bon ou original (DreamBrother)
Tout a donc déjà été dit en ces pages. Je lis ça et là sur le net que cet album est un véritable changement comparé aux deux décevantes sorties de 2008 et 2009. Peut-être. Je n'ai pas eu l'occasion de comparer. Mais si progression il y a, c'est que l'on partait de loin...
Il y a une ambiance pesante, indéniablement, mais c'est d'un classicisme "mou" !
A de trop rares occasions nous nous laisserons porter par :
-l'excellente conclusion de "Death's head" qui s'emballe et nous emballe
-l'aspect concis, direct de "Leave no wounds" qui n'a rien de formidable mais qui tranche bien avec le reste et qui laisse un peu de place à la batterie étouffée par la prod' depuis le départ.
-L'intro et un break sur "Silver"...
-Le visuel très travaillé.
Après de multiples écoutes dans tous les sens (à l'endroit, à l'envers, en lecture aléatoire), ces occasions se font donc bien trop rares et dans l'ensemble on a toujours la nette impression que ce n'est pas mal fait, que c'est du déjà vu et pourtant que quelque chose d'autre est possible.
A storm of light déçoit donc pour la 3e fois. La seule leçon qui semble avoir été tirée (d'après ce que je connais des précédents, je le rappelle) est que l'album ne dure plus que 55 minutes (au lieu de 60 et 62) mais le temps nous parait long malgré tout.
Il y a des groupes dont on ne parle pas mais qui méritent meilleur éclairage. Pourtant nous parlons toujours d'A storm of light dont la disparition ne serait pas dramatique.
5 COMMENTAIRES
Ukhan Kizmiaz le 09/08/2011 à 12:23:11
Préparons nous à lire un fleuve de réactions comme quoi on a encore rien compris... c'est à la mode dans nos pages en ce moment ^^
Tookie le 09/08/2011 à 12:28:57
Bah franchement c'est possible !
Puis après s'il y a un autre avis je suis curieux de le lire s'il n'est pas une suite d'insultes sur la chronique ^^
Je ne sais pas si je suis le plus qualifié pour chroniquer cet album et en particulier ce groupe. Depuis j'ai découvert les deux albums précédents et n'ai pas senti le besoin de changer cette chronique : c'est un groupe chiant, à qui il manque quelque chose sans jamais sombrer dans la nullité, sans jamais exceller.
A storm of light ou l'éloge de la médiocrité.
Ukhan Kizmiaz le 09/08/2011 à 12:33:32
Sur ce je me remet le Dirge ... bien parti pour notre top cette année ^^
sepulturastaman le 09/08/2011 à 13:58:33
Z'êtez naze, vous avez encore rien compris
vkng jzz le 09/08/2011 à 16:56:49
"A storm of light ou l'éloge de la médiocrité."
parfaitement résumé
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