A Vanishing Self - Mirrors

Chronique Maxi-cd / EP (07:30)

chronique A Vanishing Self - Mirrors

Si on m’avait dit lors de mon arrivée dans l’écurie COREandCO, il y a de ça presque un an, qu’un jour, j’aurai à chroniquer une sortie nü metal, je pense que j’aurais fait les gros yeux. Pas les gros yeux du genre surpris, mais les gros yeux du genre « tu te payes ma tête ? ». On en a tellement mangé à toutes les sauces, jusqu’à indigestion. Pourtant, des vagues stylistiques qui déferlent, il y en a plein, alors pourquoi taper sur celle-ci ? Parce que c’est musicalement pauvre, mon cher ami. Tu enlèves le down tuning, les whammys, les flangers, les distos et autres, il ne reste plus grand chose. Il suffit de réécouter Coal Chamber dix ans après pour s’en rendre compte, alors qu’on a encensé ce groupe à l’époque. En clair, s’il a au moins pu permettre de rajeunir le metal et lancer toute une tripotée de groupes (dont certains s’en sont plutôt pas mal sortis, avouons-le), le MTVcore demeure une des grosses arnaques musicales des 20 dernières années avec la tecktonik, l’eurodance, les reformations d’Oasis et des Guns N’ Roses ainsi que les real TV musicales. Certes, ce sont de sacrés coups, mais surtout de sacrés coups pour le Plan Epargne Entreprise des maisons de disques. Une génération entière gâchée par l’anti-groove, le riff à trois cases et le jogging à trois bandes. Comme si la forme en venait à prendre inéluctablement le pas sur le fond. C’est dur, ce que j’ai à dire, d’autant plus que je l’ai traversée aussi, cette période, mais c’est comme ça ; un psy dirait que je tue le père…

 

Tentons de faire abstraction de toutes ces considérations pour A Vanishing Self, combo toulousain qui reprend donc à son compte cet héritage dans leur nouvel EP Mirrors. Leur admiration pour Jonathan Davis est restée sans faille. 2011 est une année de coupe du monde de rugby après tout ! Le XV de Galles revit, alors pourquoi pas Korn, par la même occasion ?

 

Follow The Leader n’a jamais aussi bien porté son nom qu’ici. Le groupe reprend la même formule que le quintet californien: basse slapée, batterie martiale avec samples, guitares 7 cordes bardées d’effets et chant alternant cris torturés et parties mélo dépressives. Le tout est fait avec une véritable volonté d’avoir le rendu le plus costaud possible, malgré un french accent qui finit par énerver. Cherchant encore le côté autoproclamé grunge, le côté nü metal est par contre totalement assumé et de facture correcte, il faut le reconnaître. Le mélange Korn - Sevendust au confit d’oie pourrait même marcher, mais le tenter en 2011 s’avère être un exercice plus que dangereux. La revue d’effectif de gimmicks surannés ne fait qu’alourdir des compos manquant de réelle dynamique. Comme à l’époque ! À l’image du titre « Gravity Divides », très « Falling Away From Me » -like sur les bords, la construction des morceaux est sempiternellement ennuyeuse : intro blindée d’effets, gros riff 1, refrain lourd et mélo, gros riff 2, refrain lourd et mélo, montée pseudo énervée et fin en très gros riff 3 (qui n’est qu’une resucée des gros riffs 1 et 2). On a beau se forcer à repêcher des bonnes idées de-ci, des trouvailles de-là, mais la musique de A Vanishing Self pousse trop le CTRL-C CTRL-V dans des retranchements proches du plagiat pour qu’on puisse valider un tel effort. Ce jugement aurait pu effectivement être contrebalancé, il y a de ça 10 ans, tant le metal français cherchait à recoller aux wagons de tête. Mais il aurait été préférable que le groupe tente d’apporter une touche plus personnelle à tout ça. Autant préférer l’original à la copie, même bien faite. Quand on sait ce que devient l’original, mieux vaut-il se garder d’en être une copie. Je souhaite donc aux A Vanishing Self de ne pas finir dans le cover douteux et le rock chrétien.

 

Si on m’avait dit lors de mon arrivée dans l’écurie COREandCO qu’un jour, j’aurai à parler de mitochondries, je l’aurais certainement plus facilement cru.

photo de Geoffrey Fatbastard
le 14/11/2011

8 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 14/11/2011 à 19:07:14

He did it :)))))

Booby

Booby le 24/11/2011 à 14:25:27

Chronique sans intérêt. La seule chose que j'apprend en vous lisant est que vous n'aimez pas ce style de musique... mais voilà c'est vous qui devez chroniquer... alors vous tapez gratuitement sur le groupe en tentant quelques tournures de phrases et jeux de mots totalement bidons histoire de vous faire plaisir un minimum. Vient enfin la "private joke" du commentaire de cglaume, l'ami proche, qui vient enfoncer le clou et révèle la supercherie pour ceux qui n'auraient pas encore compris.Heureusement que les gens comme vous ne sont pas légions dans le milieu. Vore amateurisme me fait peine.

Pidji

Pidji le 24/11/2011 à 15:02:17

Haha, j'adore ce genre de coms.

Cobra Commander

Cobra Commander le 24/11/2011 à 15:51:52

"Vore amateurisme"

Vore? Vore... l'excellent groupe de Death / Doom de Singapour?

Ils sortent un stuff?

sepulturastaman

sepulturastaman le 24/11/2011 à 18:45:02

Et pour une fois c'est pas sur moi que ça tombe

Geoff FaTbAsTaRd

Geoff FaTbAsTaRd le 25/11/2011 à 14:13:48

"chronique sans intérêt" pour un skued qui l'est tout autant... Ensuite, me faire clasher en me faisant vouvoyer, j'adore...
security code: BIZOU XD

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 08/01/2012 à 12:10:04

Booby, quand c'est du caca c'est du caca et il faut le dire. De plus la "note" n'est pas si mauvaise que ça finalement. Quand à l'amateurisme des gars du site, je pense qu'ils le sont et en plus fiers de l'être.

Ukhan Kizmiaz

Ukhan Kizmiaz le 08/01/2012 à 20:53:31

On en apprend des choses dans cette chronique. Le groupe est toulousain, il aime le rock fort des 90's et s'en inspire largement. Avec une bonne tenue dans le genre "néo" et une volonté grunge.

Je vois pas en quoi la chronique est méchante.

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