Aborym - Hostile

Chronique CD album (01:06:12)

chronique Aborym - Hostile

Aborym a définitivement quitté les terres sombres et misanthropiques du Black Métal de ses débuts pour explorer de nouveaux territoires que lui seul connaît par avance. Attendre de leur part un nouvel album dans la lignée de Kali Yuga Bizarre est aussi vain que d’attendre d’AC/DC de faire du Reggae. Dirty (2013) puis Shifting.negative (2017) avaient ouvert la voie de la mue des Italiens. Laissons s’égosiller dans le vent les rabat-la-joie qui gardent en travers la gorge l’évolution musicale du projet, toujours mené par Fabian, mais avec un line-up renouvelé. Chose assez rare, le promo est accompagné d'un dossier de presse particulièrement dense et détaillé, un vrai bonheur pour le chroniquer. Comme de coutume, de nombreuse musiciens apportent leur touche personnelle au disque : on retrouve entre autres, Tor-Helge Skei (Manes, Lethe...) au synthé.

 

Délicatement, l'album débute par un murmure, avant que le titre « Disruption » ne se mette doucement en place, instrument après instrument, couche sonore après couche sonore, pour mettre en place une sensation de tension palpable, rendant les choses claires : le Metal est loin, le groupe navigue entre musique électronique, expérimentations et Rock alternatif, évoquant souvent les années 1990, pour un résultat qui n'appartient qu'à lui. Le résultat est particulièrement riche, avec des arrangement finement ciselés, qui mettent chaque musicien à l'honneur, de la basse aux claviers, soutenu par une production aux petits oignons. Écoutez par exemple « Solve et Coagula » avec son saxo hypnotique pour vous en convaincre.

 

Pas un seul temps mort ne vient perturber l'écoute de Hostile, chaque titre a fait preuve d'une attention toute particulière, que cela soit au niveau de la composition, de l'enchainement des titres ou des paroles. Un peu à la manière d'un Ulver, Aborym s'est extirpé de son Black Metal originel pour poursuivre une quête mélodique qui va lui attirer un bon paquet de critiques infondées qui pleureront sur un passé révolu. Ne soyons pas de ces pisse-vinaigres et goûtons pleinement cette nouvelle orientation musicale qui permet au groupe de montrer son talent d'écriture, tout en finesse et détails.

photo de Xuaterc
le 22/03/2021

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