Arkona - Vozrozhdeniye

Chronique CD album (58:24)

chronique Arkona - Vozrozhdeniye

 

Qui de moins bien placé que moi sur ce webzine pour parler d'Arkona ?

 

Autant que cela soit clair : je ne connais "pas grand chose" au Folk-Pagan. On est même d'ailleurs plus proche du "rien du tout" que du "pas grand chose".

L'amateur de cette scène étant souvent pointilleux, aussi vite contrarié qu'un fan de Morbid Angel, j'aurai peut-être le droit à un clash.

 

Et bien tant pis, le  talentueux Jean-Marc Morandini en fera les gros titres sur son blog. Si j'ai insisté pour faire une série de 3 chroniques sur Arkona, c'est parce que ce groupe est, à mes yeux de puceau du genre, un dépaysement musical extraordinaire.

 

"Vozrozhdeniye", en plus d'être un coup imparable au scrabble est le nom du 1er album du groupe. Pour les puristes avec l'alphabet cyrillique cela donne Возрождение.

Ceci étant dit, il faut savoir que je n'ai pas non plus bossé la signification des paroles : cet album étant en russe. Ayant choisi le camp capitaliste lors de la guerre froide, je n'ai aucune compétence dans la langue de Lénine.

 

Mais est-ce vraiment un souci ? L'ambiance est si profondément implantée qu'on ne peut faire mieux dans le genre. Une production glaciale, de la reverb' dans le chant, et même l'impression que tout a été enregistré dans une église abandonnée.

Le résultat est garanti avec l'enchaînement d'une série de flûtes sorties tout droit de la toundra.

D'autres fantaisies nous accompagnent comme le chant d'oiseaux, d'un orage ou d'une tempête de neige. Ce qui sonnerait hippie dégénéré chez Pink Floyd, sonne evil chez Arkona. Et à raison !

 

Rien d'original ? Non, en effet, c'est parfaitement typique, tout simplement. De ce fait, "Solntsevorot" (entre autres) reste en tête grâce à ces incursions sympathiques qui embellissent des compositions déjà intéressantes à la base.

Il suffit au groupe d'ajouter allégrement des claviers, avec l'idée qu'il en vaut mieux "en avoir trop que pas assez". Du coup on arrive presque à saturation sur la fin.

Tantôt rentre-dedans, ou rapides, ou les deux, les morceaux s'enchaînent facilement : avec des rythmiques et des slogans accrocheurs, le groupe tient en haleine l'auditeur qui peut s'imaginer un Prince qui troque sa couronne pour une chapka combattant des dragons.

 

La qualité de ces mélodies tient aussi au fait qu'une chanteuse assez talentueuse a pris le micro en main. Talentueuse pour sa capacité à passer du chant mélo/clair à un growl hurlant, elle est assistée par une voix virile qui brutalise un peu plus l'ensemble...sans devenir indispensable.

Parfois inquiétante et tourmentée ("Зов Предков") ou très solennelle sur "По Звериным Тропам", Masha, sait muer avec talent et tient la dragée haute à tout le groupe qui doit batailler pour exister.

 

Combattifs derrière, les slaves font un excellent travail. Entre leurs accélérations et les ambiances froides, ils excellent pour clore cet album sur une note grave, sombre qui semble achever une histoire sur une note dramatique.

Bref, tout ce qu'il faut pour avoir une vraie envie d'en savoir plus sur un groupe qui possède une personnalité …mais qui avec un son faiblard et un abus de claviers n’avait pas montré toutes ses capacités.

photo de Tookie
le 29/04/2012

2 COMMENTAIRES

Crom -Cruach

Crom -Cruach le 30/04/2012 à 20:24:35

Attention ça sent l'immolation si on critique Akona devant MÖA !!
Masha notamment est une chanteuse fantastique passant d'un style lyrique au plus caverneux des growls!!
Le groupe prend ses galons à partir de "Vo Slavu Velikim" en 2005 leur chef d'oeuvre à la fois sauvage et mystique. De plus grâce à leur amitié avec les allemands de Varg ouvertement antifa, on ne peut pas les soupçonner d'idéologie puante comme c'est parfois le cas avec le Pagan-Folk-Black

Crom -Cruach

Crom -Cruach le 30/04/2012 à 20:26:02

Merde g mal écrit le nom du groupe !!! Ma crédibilité en prend forcément un sérieux coup !!

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