Black Curse - Burning in Celestial Poison
Chronique CD album (45:10)
- Style
Waaaaaaaaar ! - Label(s)
Sepulchral Voice Records - Date de sortie
25 October 2024 - Lieu d'enregistrement Arthur Rizk Studio
- écouter via bandcamp
En 2020, avec Endless Wound, Black Curse nous offrait un manifeste musical d’une pure brutalité, d’une malveillance rageuse et belliqueuse. Toujours accompagnés à la production par le fameux Arthur Rizk au CV impressionnant (Kreator, Cavalera Conspiracy, Soulfly, Enforced, Municipal Waste, Blood Incantation, Exhumed, Wayfarer, Crypta, et tant d’autres !), les Américains nous reviennent avec un second album Burning in Celestial Poison, sorti en octobre 2024 chez le label allemand Sepulchral Voice Records. Quatre années qu’ils n’avaient pas sévi donc, alors même que leur première sortie avait été très remarquée. Je vous invite d’ailleurs à parcourir ma chronique à leur sujet, cela m’évitant de trop m’épancher sur la genèse de ce projet né autour de musiciens qui ont déjà largement poncé la scène Black et Death américaine avec d’autres formations (Khemmis, Spectral Voice, Primitive Man, …).
On conserve ici les grands traits de caractère de ce War Metal, avec toujours ce gros effet de reverb’ sur le chant dans le mix, donnant au chant d’Eli Wendler un côté toujours aussi lugubre et cryptique. Mais sachez que la radicalité musicale monte encore d’un cran ici : l’horizon s’assombrit davantage, l’oxygène se raréfie un peu plus !
Là où Black Curse ralentissait plus souvent dans Endless Wound (sur le titre "Enraptured by Decay" par exemple) et proposer une musique brutale certes, mais serpentueuse, s’insinuant dans notre esprit avec des passages bien Heavy ou Doom, les gars de Denver ne nous laissent absolument aucun répit sur cette seconde offrande maudite. Si ce n’est à quelques exceptions (5-6e et 8e-9e minutes de "Spleen Girt With Serpent", 5-6e de "Trodden Flesh", …).
Là où Black Curse nous crachait à la gueule leur fiel avec certains morceaux bien resserrés autour de 3 ("Seared Eyes", "Lifeless Sanctum") et 5 minutes ("Charnel Rift"), le quartet du Colorado nous propose quatre grosses tartines Death/Black autour de … 11 minutes, chacune bien oppressante et inconfortable ! En effet, en dépit de la tracklist, "Ruinous Paths..." et "...to Babylon" sont deux morceaux qui n’en forment qu’un.
Vous qui êtes friands des ambiances dévastatrices à la Behexen, Teitanblood ou encore Katharsis (pour ce groupe allemand de Black Metal, la gémellité musicale et visuelle est réelle avec leur album World Without End Year de 2006), vous apprécierez sans nul doute ce bain de sang. Difficile de trouver les mots tant ces 45 minutes folles furieuses nous agressent, nous tourmentent, nous garrottent, nous lacèrent les tympans…
Burning in Celestial Poison n’est rien d’autre que la bande-son attitrée de notre ruine prochaine, la bande originale quasi-officielle de la fin de notre monde…
4 COMMENTAIRES
Moland le 30/12/2024 à 09:27:47
"Tout ce qui vient du Colorado relève du cadeau" (Paulo Coelho)
Crom-Cruach le 30/12/2024 à 09:34:51
Un poil trop civilisé dans le genre
Crom-Cruach le 30/12/2024 à 20:54:13
Mais il est très amical au final.
Crom-Cruach le 31/12/2024 à 22:16:40
Non mais là, j'ai rien à dire c'est juste pour faire un commentaire sur un album de WAAAAR METAAAAL !
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