Blessings - Biskopskniven

Chronique CD album (12:19)

chronique Blessings - Biskopskniven

Après la sortie datée mais remarquée de Bittervatten en 2012, les Suédois de Blessings reviennent pour le meilleur au-devant de la scène, avec de surcroît le soutien du prolifique et qualitatif label Pelagic Records. Comme si cela ne suffisait pas, le groupe en a fait appel à Magnus Lindberg - à qui l’on doit quelques soignées et savantes sorties de Cult Of Luna - pour mixer et masteriser la matière retorse et Post-hardcore de Biskopskniven. L’entourage du combo maintenant posé et attestant potentiellement du bon goût de la galette, il ne reste plus qu’à y écouter de plus près.

 

Première évolution avec le précédent Skeud du combo, le son. Pas tellement au niveau des ambiances, qui elles restent sombres et tortueuses, mais bien plus au niveau de la production. Toujours aussi suintantes et crasseuses, les textures, aussi paradoxale que cela puisse paraître gagnent pourtant en clarté et en propreté sur Biskopskniven. Néanmoins, l’atmosphère inquiétante, morose et malaisante ne s’y trouve pas dénaturée, elle gagne seulement en éloquence. Moins fauché et moins brut que son prédécesseur, Biskopskniven s’offre juste le luxe d’une production bien plus léchée, sans pour autant perdre de sa saveur hardcore. A noter également l’évolution du groupe qui proposait à l’époque un Hardcore bien plus détonant, et qui dorénavant privilégie l’ambient. Pour preuve, les lignes de chant genre Mantra sur la deuxième piste « Strings Of red » ou encore le fil rouge hispanisant sur « Old Bonones » confirment cette direction prise par le groupe. Des ambiances Darkcore noisy aux expérimentations nombreuses ; des ambiances qui restent pour l’essentiel sinueuses et emplies de mystères et plus nettement explicites quand les riffs se veulent plus tapageurs.

Biskopskniven est un album à la croisée des chemins et qui se situe entre des groupes aussi notables que Converge, Breach, Cult Of LunaYoung Widows. Du côté de l’hexagone, l’album me fait penser à certains égards au Hardcore des Français de Death Engine et d’I Pilot daemon période Come What May.

 

Pour ce qui est des instrus, la basse est monstrueuse de densité, avec un grain et une présence charismatique tout du long. La batterie est volontairement dépouillée, avec des patterns simples, faits de roulements redondants mais dont les frappes élémentaires cognent juste. Les lignes de chant, souvent éructées de concert entre les deux chanteurs s’associent très bien. Tant sur un placement vraiment bien senti mais surtout grâce à deux tessitures qui se complètent parfaitement dans un jeu où il est surtout question d’envouter l’auditeur par des conjurations vocales.

 

Ça fait vraiment du bien de se replonger dans les méandres d’un NoiseCore envoutant et malaisant à la fois, hyper soigné tant au niveau des compositions que d’une production qui ne laisse rien au hasard. A noter pour finir qu’il faudra s’y reprendre à plusieurs fois pour apprécier la richesses d’un album pas toujours facile d’accès.

photo de Freaks
le 21/05/2021

2 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 22/05/2021 à 19:37:18

Il faudra un jour qu'un érudit bien plus intelligent que moi se repenche sur la signification du terme HxC. Car là, après 3 morceaux, je ne vois toujours vois pas...

Freaks

Freaks le 23/05/2021 à 08:45:26

Mets Post devant HxC si tu préfères ;)

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