Bright Ophidia - Against The Light

Chronique Maxi-cd / EP (19:08)

chronique Bright Ophidia - Against The Light

Après nous avoir pris doublement à contre-pied à l’époque de Set Your Madness Free – parce que 1) non, la sombre pochette de cet album ne cachait pas du gros Death martial à la Polonaise, et 2) non, le « Néo metal prog barré », bien que l’étiquette face peur (Néo? Brrrrr…), ce n’est pas sale – après nous avoir pris doublement à contre-pied disais-je, Bright Ophidia nous revient avec une cuvée 2015 (… je sais: on est à la bourre) qui continue de nous zigzaguer entre les pattes que même qu’on va finir par se casser la binette si ça continue! Parce que les zigotos, loin de rester dans la lignée de ce qu’ils nous proposaient il y a déjà 6 ans de celà, s’en sont allés batifoler dans le champ d’à côté. Allez, on passe au paragraphe suivant – histoire d’aérer un peu la mise en page – et je vous cause du nouveau champ en question, les drôles de bestiaux qui y paissent, les tracteurs qui y sillonnent…

 

Là, on ‘respire pas mieux en ce début de bloc nouveau? Bon alors: en quoi le nouvel EP Against The Light s’en va-t-il faire le mariole là où on ne l’attendait pas? Eh bien il se trouve que celui-ci nous présente la direction artistique que le groupe va suivre dès son prochain album, et que celle-ci est relativement cohérente avec les changements de personnel récemment effectués (exit le clavier qui tapotait touches et boutons, enter un 2nd guitariste): autrement dit, les Polonais ont décidé de se recentrer sur une musique plus organique, plus « Rock » quoi! Même si ce mouvement s’accompagne d’un – paradoxal? – pas de côté en direction du Metal moderne meshugguien (… quoique cette influence transparaissait déjà par endroits sur l’ancien opus, remember?).

 

Mais à peine écrite je regrette déjà la référence au champion suédois de l’écriture de partitions en Morse. Parce que la vérité c’est qu'en fait d'influences strictement meshugguiennes, le Bright Ophidia nouveau allie la retenue et la subtilité d’un Klone période The Dreamer’s Hideaway à la puissance et la « modernitude » d’un Gojira, sans oublier l’approche planante d’un Djent (… disons ça, quand même) influencé par le Voivod proggy de Nothingface… Pour un résultat approchant l’excellence des derniers Grorr.

 

Pas mal non?

 

Du coup, si l’on perd effectivement en originalité, on y gagne un peu en qualité pure. Car s’il ne réinvente pas vraiment le Metal moderne, le groupe réussit à se faire une belle place au sein de l'aristocratie du genre par le biais de 4 morceaux à la personnalité certaine – ou du moins dont on peut dire qu’aucun ne se dissoudra dans l’oubli avec la promptitude et la fadeur du navet plongé dans une bassine de soude. A ce titre « Stonghold » est un bel exemple de morceau à la fois mordant et finement ciselé, auquel il ne manque finalement qu’un gros refrain pour déchirer oreilles et réticences. De même le mélange gojiro-meshugguien de « Volcano » est des plus plaisants. Et puis quand la batterie s’avère aussi alerte et que la basse est aussi présente, on ne peut pas ne pas se faire durablement accrocher le coin du ventricule…

 

Alors certes Against The Light emmène Bright Ophidia sur des routes plus fréquentées que celles où Set Your Madness Free roulait sa bosse. Mais tant que cela donnera au groupe l'occasion de sortir des morceaux de cette qualité, il ne faudra pas compter sur nous pour ronchonner.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: Fini le « Néo metal prog barré ». Dorénavant Bright Ophidia propose un Metal moderne velouté mélangeant Klone, Gojira et le Voivod de Nothingface pour proposer un EP soyeux qui devrait parler entre autres aux fans de Grorr

photo de Cglaume
le 24/03/2016

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