Devil Sold His Soul - Loss

Chronique CD album (61:00)

chronique Devil Sold His Soul - Loss

Ca s’en va et ça revient, c’est fait de tout petits rien… Cette introduction vous semble hors sujet ? Ce n’est pas tant le cas, puisque ce nouvel album du groupe londonien marque le vrai retour de son chanteur originel, parti en 2013. Déjà revenu pour l’anniversaire du 1er album A Fragile Hope, Ed Gibbs marque cette nouvelle livraison de sa présence. Le pari est-il réussi ? Réponse une ligne plus bas.

 

Tout d’abord, il convient de mettre les choses au clair : Paul Green, assurant le chant depuis le départ de son prédécesseur, est toujours dans le groupe. Et comme il garde son poste, cela permet d’aborder la première force du disque : la puissance évocatrice indéniable des parties vocales. Bien sûr, on pourrait débattre sur le timbre quelque peu ‘’émo’’ des parties claires mais pour peu que l’on soit friand du genre, c’est un régal absolu.

 

Ed assure quelque chose de très écorché et sensible, tandis que Paul semble permettre une approche plus technique et solide. Il en résulte une expérience particulièrement rafraichissante, offrant à l’auditeur une immersion absolue dès les premières secondes du morceau d’ouverture ‘’Ardour’’. Et bien entendu, le reste du groupe n’est pas en reste, loin de là ! Les deux guitaristes, présents depuis le début du groupe, proposent tout autant de riffs massifs que d’ambiances travaillés et hypnotiques. Quelques morceaux plus tard, les faits sont là : impossible de ne pas aller jusqu’au bout de l’écoute.

 

D’autant plus que celle-ci laisse un certain nombre d’excellentes surprises tout au long de son déroulement. Bien que plutôt longs, les morceaux se laissent apprécier sans aucune difficulté, avec des pépites tels que ‘’Tateishi’’ ou bien encore ‘’Signal Fire’’. Plus incisif peut être, quelques titres comme ‘’Acrimony’’ ou ‘’The Narcissist’’, permettent de donner quelques nuances et respirations à un disque qui ne laisse que peu de répit à ses auditeurs et auditrices. Est-ce vraiment un mal ? Pour être honnête, la réponse tient de l’évidence : Loss est un plaisir absolu qu’il serait bien triste de bouder.

 

Irait on jusqu’à dire qu’il s’agit du meilleur album du groupe. Peut être pas, mais il semble évident de le qualifier comme étant le plus original ! Sans trahir sa formule, revenant même à certains de ses fondamentaux, Devil Sold His Soul livre un album inspiré et quelque part… Inspirant. La sincérité qui s’en dégage pourrait faire naitre des vocations, si ce n’est pas ou n’a pas déjà été le cas. Peut-on dire qu’il s’agit d’un nouveau départ pour le groupe. L’avenir le dira, mais quoi qu’il en soit, si les futures livraisons sont à ce nouveau, on ne peut que dire… Pourquoi pas ?

 

Domino

photo de Domino
le 03/08/2021

2 COMMENTAIRES

Pingouins

Pingouins le 03/08/2021 à 16:22:17

Ah tiens, il m'avait échappé celui-ci. J'avais plutôt apprécié leur premier disque, puis DSHS était sorti de mes radars. Je vais retenter avec celui-ci, du coup, merci !

Pingouins

Pingouins le 03/08/2021 à 17:41:41

Alors après écoute, voilà mon commentaire à  deux francs six sous : autant musicalement j'adhère plutôt à ce post-hardcore mélodique teinté de post-rock, et suis plutôt convaincu par les voix hurlées, autant les voix claires hyper cheesy d'adolescent mélancolique ne passent pas du tout chez moi et me font me souvenir pourquoi c'était sorti de mes radars.

C'est simple : si on me donnait une version de cette albumen retirant les voix claires, il reviendrait sans doute souvent dans les écouteurs.  Là, c'est probable que ça ne soit jamais le cas...

Un peu le même problème que j'ai avec Sikth ou, plus lointainement, avec les trucs à la Hopesfall...

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