Just Before Dawn - In The Realm Os Ash And Sorrow

Désormais en trio et avec un Jonny Pettersson qui laisse la place à Remco Kreft (Soulburn, Graceless), JBD revient pour fêter l’hiver sur le chant/champ de bataille.

Forcément, ça va sentir le sapin.

Faut dire aussi que, dans la famille Swedeath, l’autre formation du Capitaine Biazzi (Gods Forsaken) a un son reconnaissable entre tous. Un grain particulier, un bourdonnement unique au milieu de l’essaim et qui, personnellement, me fait frétiller du dard. Oui, les métaphores phalliques ça fait « bobour » (« bourgeois bourrin », j’ai appris ce terme à la radio, il y a peu) mais je réfute le terme bourgeois me concernant.

Comment causer une troisième fois d’une formation qui ne bouge pas d’un quart de millimètre de sa ligne directrice bolthrowerienne ? Surtout sur un Ep de cinq titres... Aucune idée, il suffit de laisser porter par l’amour d’un genre maintes fois encensé et décrié. Répéter ainsi que la musique de JBD est thématique et cinématographique sonnera comme un bombardement de Schwerer Gustav, le canon maousse costo de la Wehrmacht. Voyez plutôt : la dimension des cachous du bouzin est de 0,8 × 3,75 m. Ses munitions anti-blindages ont une masse de 7,1 tonnes et une portée de 38 km pour une pénétration variable.

# acier : 1 m

# béton armé : 7 m,

# béton : 10 m 

# terre : 30 m

Comme les compos des Suédois quoi.

Les gars demeurent ainsi des cadors dans l’art de vous écraser la tête dans une flaque d’entrailles jonchant une tranchée. Même si "The Hour Before Dawn" se fait plus véloce et mélodique qu’à l’accoutumé. On frôle encore l’obusite et c’est ça qu’on aime avec le Swedeath .

En guise de cinquième tir, "Drowned", issu du mythique Left Hand Path rendra aussi hommage à Tonton Lars Goran que je suis fier d’avoir vu en live, Just Before Dawn arrive à capter l’essence même du combo de l’époque et déjà ça c’est un exploit.

JBD fait toujours du lourd et du graveleux, du boueux et du belliqueux. On ne leur demande rien d’autre.

Crom-Cruach

le 07/02/2022