Nerv - Vergentis In Senium

Chronique CD album (40:00)

chronique Nerv - Vergentis In Senium

On n'a jamais fini de découvrir.
J'ai beau avoir pondu plus d'un demi-millier (bon, ok, 500, ça fait tout de suite moins impressionnant) chroniques, je ne cesse de découvrir des groupes qui gueulaient déjà dans les garages quand je jouais encore aux pogues.

J'ai grandi, ils ont vieilli, et enfin, nous nous rencontrons : Nerv et moi.

Deux écoles de pensées se télescopent dans chacun de mes hémisphères : 
-soit je n'ai pas eu la chance de tomber sur eux plus tôt.
-soit j'ai eu de la chance de pouvoir les connaître.
 

Parce que ça parait fou, mais si toi non plus tu ne connais pas Nerv, tu loupes là un représentant d'une scène qui pourrait bien te plaire si tu squattes nos pages, depuis ton smartphone, posé sur le trône d'aisance...
Inutile de tourner autour du pot : il y a des influences que "presqu'un sourd" reconnaîtrait.

En tête : Dillinger escape plan.
Pas celui un peu tapette d'aujourd'hui. Celui des débuts sans chant clair.
Par contre ça se joue un peu plus cool, un peu moins foufou et rapide...et puis, évidemment, sans le contexte novateur.
On retrouve par ailleurs un saxophone.
Au départ, je lui aurais bien collé un éthylotest à la sortie du pavillon tant celui semble bordélique, mais la suite redonne ses droits à un peu de musicalité.
 

Puis il y a cette foule de contre-temps, de hachés : bref on écoute presque 20 minutes de syncopes sur 40. Et c'est on ne peut plus cool ! 

Derrière la musique pas contente, quelque peu empruntée aux américains, il y a aussi un post-hardcore assez malsain qui s'incruste.
Le tempo est plus lent, et, à partir de "Captive" un virage s'opère.


Un peu plus piqué aux influences suisses, toutes proches pour ces savoyards, on retrouve du Kruger, du Knut, et de loin, du Nostromo.

La fermeture froide et sombre est le dernier argument qui tend à dire que le groupe sait cacher ses petites failles.
Le chanteur est assez limité vocalement, sa palette ne casse pas trois pattes, mais elle correspond à un genre.
Alors que derrière ça s'échine à varier sans trop sortir de la violence. Si le départ est principalement mathcore, la 2ème moitié s'ouvre plus à d'autres genres par un changement de rythme, d'ambiance ou même l'inclusion d'un sample.
 

13 années d'un apprentissage de l'anglais scolaire me permettent aujourd'hui de traduire, sans dico, le mot Nerv en français, et de vous l'affirmer sans trembler des genoux : le groupe porte bien son nom.

photo de Tookie
le 07/04/2015

7 COMMENTAIRES

pidji

pidji le 07/04/2015 à 09:56:17

Yes, il est sympa cet album. ça m'a fait penser à Knut sur plusieurs passages en effet.

el gep

el gep le 07/04/2015 à 10:49:27

Y'a du saxo dans les vieux Dillinger, Touk-Touk? J'ai vraiment plus de mémoire ou c'est ton humour à froid qui a encore frappé?

pidji

pidji le 07/04/2015 à 11:20:37

à vrai dire je me souviens plus ; par contre ce titre "Savonarole", que j'ai passé dans mon émission, me fait penser à du YAKUZA évidemment ! Et c'est un très bon titre.

Tookie

Tookie le 07/04/2015 à 13:04:35

Tu me mets le doute El gep...je vais réécouter du coup...

Tookie

Tookie le 07/04/2015 à 13:16:25

J'ai eu beau cherché, je n'ai pas retrouvé de traces attestant mon affirmation...Désolé, je suis complètement à côté de la plaque et je ne sais pas d'où j'ai pu tirer ça.
Correction faite. Pardon.
Je prends acte de cette erreur en me retirant de la vie politique. (ce qui ne devrait pas trop me/vous chambouler)

Tookie

Tookie le 07/04/2015 à 13:17:19

*chercher

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 07/04/2015 à 21:48:39

Bah du sax sur DEP (rôôô l'acronyme) c'est comme de la guimbarde sur DRILLER KILLER... Sinon pas mal le bouzin (normal cédé Savoyards, avec une majuscule stp !). Sinon NOSTROMO ? Euh de très très loin.

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