Nür - Negative Transfer

Chouette, encore un groupe de post metal ! L'originalité vient cette fois-ci de la provenance du groupe puisque Nür nous vient d'Haïfa en Israël. Sinon... c'est tout.

Oui, c'est tout. Si vous avez écouté ce qui sort dans le genre depuis quelques années, Nür fait du post metal ultra balisé, codifié et rabâché. Je me fiche de l’originalité tant que la musique fait vaguement vibrer une corde sensible, me donne envie de se battre à mains nues contre un pittbull ou rend tout simplement la réalité plus tolérable, notamment lorsque j’écoute Morbid Angel en faisant mes courses au Super U. Dans le même style musical, lorsque Sarin repompe scolairement le Celestial d'Isis, je me laisse avoir et le chemin qui va du rayon fruits et légumes à celui des produits ménagers me semble tout de suite beaucoup moins morne. En ce qui nous concerne ici, Nür balance un trois titres qui ressemble très fort à un album de Cult Of Luna. Les mélodies, les passages plombés, la gueulante gutturale du chanteur, tout me rappelle  la Suède. Tout sonne bien, aucune faute de goût n'est à l’ordre du jour. Je pourrais parler des “guitares écrasantes”, des “riffs pachydermiques”, de la “basse à la force de frappe tellurique”, ou des “hurlements cathartiques au bord de la rupture” et tartiner la moitié de l’écran des formules habituelles dévolues au genre mais l’envie ne vient pas tant je m’ennuie à écouter défiler les plans vus et revus.

Nür sait très bien jouer à être Cult Of Luna mais pourrait faire beaucoup mieux que ces trois titres beaucoup trop convenus et déjà entendus un peu trop de fois.

Marc

le 29/09/2021