Obake - Mutations

Chronique CD album (44:24)

chronique Obake - Mutations

Attends, nan mais qu'est-ce qu'il m'a encore refilé Pidji ?! Encore un truc chiant ! Déjà que je chronique pas beaucoup, alors si c'est pour me fader que des trucs chiants... Je vais en revenir à la revue exclusive de tous les foutus disques des Melvins et point barre !

Ah ouais, j'disais, chroniquer c'est pas forcément et seulement écouter des trucs que t'adores, c'est vrai. C'est du taff, un peu, en fait... tu fais ce que tu as à faire. Ce que tu t'es engagé à faire, du moins. Vas-y tu sors pas ton code de l'honneur, c'est bon, on va pas se signer, on va pas se saigner, les paumes ouvertes vermillonnes contre-à-contre, sans-dans-sang, pisse-moi ton rouge dedans, ça va pas !?, c'est crade putain !

 

Et là, ce Meuhtal, qui commence presque comme un festin Nu (Metal), c'est quoi ce riff des nineties, là ? Encore du faux post-indus avec d'ancien jumpers dedans ! Peuh !

Merde non ! En fait non, ça se déroule la pelote, là, ça finit dans la fange. Cool !

Eh oui c'est pas mal en fait.

Ouah, par moments ça me fait penser à du Cathedral... Délire !

 

Ainsi je me retrouve à aimer ça.

 

Même "Seth Light" m'enchante presque, malgré son gimmick de guitare un peu pénible, la ligne de voix ensorcelle et emporte. Y'a peut-être un peu trop de Tool là-dedans, vocalement, mais que d'épaisseur graisseuse !, que de gros grain mélangé à la boue, la vraie, celle qui te refait pas des belles peaux de fesses, mais te souille et te gratte et te passe au gravier pilé, t'arrache la chair et t'infecte. Autoroute pour le ruban !

J'aurais dû m'en douter, avec cette voix de porc au loin dès le premier titre, qui revient parfois, réussissant à faire oublier le prog contenu dedans par erreur, comme une phalange humaine dans ta boîte de saucisses (en boîte, si vous avez suivi). Porc au loin !

Au bout de quatre minutes de transfiguration tu auras même droit à un groove de drôle de backroom qui disparaîtra aussitôt, te laissant te démerder avec des fantômes.

 

Ouais y'a du Doom bizarre là-d'dans !

Oh c'est pas du frontal du haut vers le bas dans ton cartilage facial central, c'est insidieux mec, je crois qu'on dit comme ça, quand ça se veut mutant et intelligent.

Ça se prend quand-même bien au sérieux, on dirait, hein "Thanatos" et ton intro qui fait peueueur. Mais la lourdeur phantesque reprend toute chose entre ses dalles de marbre, voix susurrée dans le gutture, teintes maladives, gerbe sur cercueil et c'est pas des fleurs, le bovidé porcin te le fait bien sentir à son haleine poutrée tranquillement dans le micro. Bavage et postillons à la bile, des cotillons pour la résurrection du pinpin de Pâques – on est le 5 avril. Et vive les croisillons ! (ouhlah, blague multiple inside messieurs)

 

Me revoilà à écouter du Metal.

Merde, j'écoute plus assez de musique ou quoi ?!?

Peut-être... mais ce disque m'emporte, quoiqu'il en foutre. J'ai plus besoin de me taper Neurosis en cachette, de toutes manières les mecs sont chiants, leur musique est chiante... peut-être que si je me faisais un concert de ces derniers le cul dans la boue, la tête dans la tempête et l'alcool sur-dosé, peut-être...

Je finis pas ma phrase.

J'en aurai mis du temps à écrire un brouillon sur ce disque. J'en aurai mis du temps à l'écouter vraiment. Peut-être je ne l'écouterai plus dans un mois, deux, six, un an. Qu'est-ce que j'en sais ?!

Tiens, Obake vient juste avant Ocean Chief dans mes listes de lecture. Intéressant.

 

"Second Death Of Foreg" cache une surprise mélodique en son milieu. C'est dur à dire, ça pourrait être complètement nul, mais pas ici. Je me fourvoie à rêvasser, à me demander comment ma vie pourrait être différente – faut-il qu'elle le soit ?, qu'est-ce que je fous là à écrire n'importe quoi à personne sur de la musique faite pour être écoutée et... Période.

Bon, c'est effectivement un peu chiant. Mais c'est du bon chiant.

Malheureux, qu'avez-vous à me lire, vous avez rien de mieux à faire ?

Allez écouter, par exemple ! "M" (certainement une référence au chétif chédide!) contient toute une série de passages complètement dingues ! Excellent ! Vraiment, ça me fait me sentir mal, carrément. Mais heureux, ahahahah ! J'aime ça ! Chapeau bas pour ça les gars.

 

… … ...

"Burnt Down" : le type des Swans, là, se lamente sur la sphère Rock/Metal/Indus/Punk et compagnie, déplore le manque d'inspiration, de recherche, il se complaît à dire que tout le monde fait comme tout le monde, le petit train-train de la musique jadis contestataire, libre, folle... Oh je paraphrase jusqu'à m'éloigner de la citation, mais bordel, il n'a pas tort, on voit bien ce qu'il veut dire, le bonhomme.

Mais il y en a qui essaient.

Le but ne serait pas forcément de se lancer dans une totale révolution formelle de la musique telle qu'on la connaît... Chaque chose vient bien de quelque part, chaque chose a son ADN, son éducation, ses influences... Mais bordel, il faut chercher ! Chercher au moins à être soi-même et pas se prendre pour ce qu'on n'est pas ! Ahahahah ! Ou alors, ou alors, si !, complètement se travestir, mais avec du sens, de la volonté de se dépasser, donc se sublimer la tronche jusqu'à plus soif, détourner le regard de l'authenticité, forcément fallacieuse, bornée, réactionnaire ! Changer de sexe pour de bon, quoi ! Pas de demi-mesure !

Aaaaaarf... Je ne sais si Obake répond à cet appel essentiel, mais on dirait bien qu'ils essaient des choses, qu'ils essaient d'exister, je suppose, par eux-mêmes, pour eux-mêmes, et... euh bientôt je vais finir sur une apologie du Satanisme LaVeyen.

Avant qu'il ne soit trop tard, au revoir.

photo de El Gep
le 28/04/2015

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