Psychostick - IV: Revenge of The Vengeance

Chronique CD album (57:13)

chronique Psychostick - IV: Revenge of The Vengeance

Bien que Space Vampires VS Zombie Dinosaurs in 3D végète depuis quelque temps déjà dans la pile de mes achats compulsifs, ce n’est qu’avec ce 4e album que l’entrée Psychostick se voit insérée dans le volumineux annuaire CoreAndCo... Il était temps, car les américains pratiquent leur US Nawak Metal depuis 15 ans déjà. Et rien que cette année, les loustics se sont fendus d'une tournée européenne en compagnie de Dog Fashion Disco (… mais comme ils ne sont pas passés en France, on les a boudés, na!). Par contre, mettons 'de suite les choses au clair: l’étiquette Us Nawak Metal ici employée (là, dans la colonne de gauche) signifie que plutôt que de pratiquer cette Fusion extrémiste et joyeusement barrée qui a fait la réputation des Mr Bungle, Carnival in Coal et autres formations régulièrement citées dans ces colonnes, Psychostick est plus proche des Crotchduster, The Global Warming Extravaganza, Something Involving a Monkey & co – ou encore Ultra Vomit si vous voulez rester de ce côté-ci de l’Atlantique. Autrement dit le groupe pratique un Metal clownesque, pas forcément hyper léché ni véritablement multifacettes, mais blindé ras la gueule de blagounettes, de sketches et autres parenthèses loufoques.

 

‘voyez le genre?

 

Du coup, si l'on est fan de Metal audacieux et finement ciselé, on pourra trouver la chose un rien lourdingue. D’autant qu’en opus bien représentatif du genre, sur 21 pistes Revenge of The Vengeance en consacre carrément 7 aux bouffonneries d’usage. Et comme vous pouvez l’imaginer, les vrais morceaux eux aussi contiennent leur lot de parenthèses "blagues Carambar" (… l’entretien avec le psy sur « Quack Kills », la demande en mariage sur « Obey the Beard »… Je pourrais vous en noircir des pages). Bref, je ne dis pas que cela est tout-pourri-inintéressant-carrément-débile, m’enfin soyez prévenus: ‘faut aimer. Et mieux vaut maîtriser l’anglais pour en profiter un minimum.

 

"There's no such thing as a H-FLAT!"

 

Maintenant, en dehors des délires qui – avouons-le – nous font quand même bien marrer les premières fois (la ballade du geek « Blue Screen », le pastiche Deathcore « So Heavy », la polyphonie de Fuck! sur « NSFW »…), qu’y a-t-il à se mettre sous la dent sur ce Retour de la Vengeance Masquée qui Tue? Eh bien pour l’essentiel des morceaux qui mélangent des riffs Thrash simples mais efficaces avec des moshparts et des vocaux vénères plutôt typés Hardcore. Du coup on n’est pas loin de pouvoir parler ici de Thrashcore. D’ailleurs la meilleure façon de décrire nos amis pourrait être de brosser le portrait d'un Pro Pain affublé d'un gros nez rouge (… même si le groupe préfère mettre en avant son amour pour Chimaira, Machine Head et … Hatebreed, quand même). Cette mixture accouche de quelques morceaux bien sympas, comme « Quack Kills » (l’antithèse de « Je collectionne des canards », thématiquement parlant), « NSFM » (jouissif à force d’abuser du « Fuck! »), le combo « Danger Zone » / « Take My Breath Away » (ce dernier en version Human Beat Box) qui nous ramène à nos années Top Gun, ou encore le moqueur mais sympa « So Heavy ».

 

Maintenant ami amateur de musiques délurées, pour savoir si cet album de Rire&Chanson Metal a des chances de combler tes capteurs, demande-toi si, à l’heure de grailler, tu es plutôt du genre à te faire une bonne grosse pizza bien grasse avec une bande de potes pas finauds mais vraiment sympas, ou si tu préfères les petits plats mitonnés par Gran’Ma, voire les créations sophistiquées et les bouteilles à 50 euros du chef étoilé du coin. Si tu optes pour tes potos et que tu nourris tes oreilles comme ton estomac, fonce sur la discographie de Psychostick: tu pourras t'y réchauffer les cervicales en t’en payant une bonne tranche bien épaisse. Si par contre tu préfères Mamie ou Ducasse, laisse tomber: un 6:33, un Stolen Babies (pour rester aux US), un Osaka Punch, voire même leurs potes de Dog Fashion Disco te conviendront bien mieux.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

La chronique, version courte: Non, ne confondez pas: Flatstick c’est vraiment du Nawak Metal, mais Australien, et inscrit dans la mouvance Carnival in Coal. Psychostick par contre, c’est du Pro Pain léger à gros nez rouge, avec un humour dans la lignée des Crotchduster / Ultra Vomit. Bref, c’est pas finaud-finaud, mais pour headbanguer bovinement en riant gras, on ne fait guère mieux dans le genre.

photo de Cglaume
le 09/12/2015

3 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 09/12/2015 à 21:44:34

Pro Pain avec un gros nez rouge... Pro Pain... comme PRO PAIN ????

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 09/12/2015 à 21:45:52

J'veux dire PRO-PAIN ??????

cglaume

cglaume le 09/12/2015 à 23:52:37

Ouais: les fils de coreux qui s'essaient au gros power thrash, façon Suicidal avec une batte de baseball plutôt qu'un skate... Mais ici, en l'occurence, avec un gros nez rouge. Et un skate L'"âne Trotro" au lieu de la batte :P

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