Saccage - Vorace

Chronique Vinyle 7"

chronique Saccage - Vorace

Moi les ptits groupes qui défouraillent, c'est un peu comme « mon fils ma bataille », l'accident d'hélicoptère en moins.

En effet, c'est, pile poil, pour ce genre de formation, ayant remisé toute notion de bon goût au placard, que je bafouille et tripatouille les (gros) mots, ici et pas ailleurs.

En fin de compte on s'en bat l'avoine des mes états d'arme, je sais.

 

Des Canadiens francophones qui décident de rendre hommage, sans le moindre complexe, à tout un pan de la musique moderne de Motörhead jusqu'à Disfear, moi c'est direct, j'attends le pire (comprendre le meilleur).

 

Parce qu' il faut en avoir pour se revendiquer, le rictus moqueur aux lèvres, d'un « Death-Crust satanique ».

Il faut aussi chercher le blase du groupe pendant de nombreuses soirées arrosées :

Carnage ? Bof ,trop sanglant.

Chantage ? Buf, trop capitaliste.

Moyen Age ? Bif, trop gueux.

Coprophage ? Bref, trop caca.

 

SACCAGE !!! Et bien voilà. Ça fait mi-païen, mi- pillard et encore mi- païen après.

Et puis un tel patronyme a le mérite de poser son résumé.

 

Pour la dernière sortie du groupe, native de cette année, on va également la faire limpide au niveau de la pochette. Un bouc pour les beumeux, un AK47 pour les Punks et un sablier pour les... impatients ?

Les impatients en question n'attendront pourtant pas bien longtemps avant de ramasser leur tympans à la petite truelle. Vorace dégaine sans préambule le thrashpunk de la vieille école qui me colle la banane.

 

On comprend que le brailleur de service grogne en French mais sans piger toutes les subtilités, absentes, des lyrics.

 

Perversion, Déchéance, Conformité, c'est pas pour nous et l'Anarchie jusqu'au bout (grosso merdo)

 

 L'analyse sémantique c'est pour les lombrics, parfois.

 

Un refrain aussi efficace dès le deuxième morceau, mérite amplement de passer à la postérité. On canonise les criminels religieux pour moins que ça au Vaticon.

Quand tout est fait pour contenter le masochiste refusant, entre autres, le gaz de schiste, de la rythmique d'arraché aux chœurs de bûcheron, en passant par un chant Crust as Fuck et des riffs grésillants de malade, on est obligé de s'agenouiller dans la fange et de s'y rouler avec délectation.

 

Si vous n'avez pas encore tout bien pigé, ce Ep de Saccage atteint une dimension pas loin du Valholl. Il ne vous reste plus qu'à savourer le bruit blanc qui perdurera dans vos oreilles après à peine douze minutes de... saccage musicale.

 

TABARNAK, bordel.

photo de Crom-Cruach
le 24/09/2014

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