Festival de Dour 2011 - Jeudi 14 juillet

Festival de Dour 2011 Jeudi 14 juillet (dossier)
 

 

 

Parti la veille dans la nuit avec trois de mes acolytes, histoire d’être là dès le débuts des hostilités, j’ai eu la très bonne idée de commencer le festival avec une nuit blanche dans les pattes.  Autant vous dire que je me tire une balle dans le pied, direct.

 

C’est donc à 7h du matin, à la fraîche, que nous débarquons dans la petite ville de Dour… Re mauvaise idée, puisque là-bas, rien n’est ouvert avant 9 heures du matin. Il va falloir attendre toute la matinée avant de pouvoir se faire accréditer et entrer sur le site du festival. Et il fait froid et il commence à pleuvoir… Tant pis, on a signé : on marche ET on crève.

Après moultes péripéties de laissez-passer (qui mériteraient presque un chapitre entier, mais par souci de confort de lecture, passons), je retrouve enfin tous les copains (nous sommes une quinzaine) dûment accrédités et équipés pour commencer le festival. Il est 15h00 et nous avons déjà raté le premier groupe que je ne voulais pas rater : Rolo Tomassi. Car oui, nous apprenons à nos dépens que le site du festival est tout simplement immense, encore plus grand à chaque année : il faut 30 minutes à pied pour aller du parking au site,  30 minutes pour aller du site au camping et le site comporte pas moins de 7 scènes. La bataille de Dour sera celle de fantassins, inutile de préciser qu’on n’a pas intérêt à oublier un paquet de cigarettes dans la voiture (ce que, évidemment, j’ai fait : boulet !).

 

Le festival commence donc, primo par une belle et fraîche Jupiler (anagramme joliment trouvée pour qualifier le physique des belges) et secundo par le concert de Misteur Valaire, sorte d’OVNI electro hip-hop venu du Québec. Tout frais, comme la bière. Un apéritif récréatif avant de plonger dans le premier vif du sujet du festival : Gallows !

 

Ah, Gallows ! Ils ont eu la bonne idée d’être bookés sur ce festival ! Cela sera la première fois que je les vois sur scène et aussi la dernière avec le line up originel : le chanteur, Frank Carter, a annoncé il y a peu son départ du groupe sitôt la tournée bouclée. Autant dire que les punkers sont au taquet pour assister à l’événement. Dès les premiers instants, on comprend pourquoi le groupe à la réputation d’être un gros groupe de scène avec son chanteur comme figure de proue. À peine 2 minutes après le début du concert, Frank Carter est dans la fosse, porté par des fans reprenant en chœurs les punchlines. Même si le son n’est pas forcément à la hauteur de mes espérances, Gallows fait un super concert. Le set reprend tous les tubes du groupe, sans exception. Merci les anglais, la chanteuse de Rolo Tomassi passe même pousser la chansonnette, cool ! On voit cependant la fatigue accumulée par le groupe, qui a du mal à tenir sur la longueur leur grosse débauche d’énergie. Frank Carter s’essouffle vite et à du mal à crier juste. Ça sent la fin de saison…

 

À peine remis de cette première grosse prestation, Channel Zero, groupe oublié de la scène belge, lance son concert sur la Last Arena, scène principale du festival. On comprend vite pourquoi ils ont été oubliés. Leur power metal a vieilli au moins autant que leurs fans chevelus se sont dégarnis. Cliché, quand tu nous tiens… Bref, je suis devenu complètement hermétique à ce genre de prestation, peut-être est-ce dû au pantalon en cuir moulant du chanteur, allez savoir.

 

Il se fait 19h30, mine de rien. Le truc qui me sert d’estomac commence à me rappeler que c’est bien, parfois, d’avoir quelque chose de solide à se mettre dans le gosier. Direction les stands. On ne va pas se mentir, la Belgique des festivals, ce n’est pas le Michelin gastronomique, ici, pour manger, c’est à base de frites et de viandes d’animaux morts, le tout baignant dans le jus… Oublions donc nos résolutions de sveltesse…

 

Mais, là re mauvaise idée (cf. le début du Jour 1), la nuit blanche commence à faire des dégats et je tombe dans une torpeur qui me fait rater une bonne partie de Kyuss. Je suis dégoûté, j’arrive à peine pour voir la fin, alors que résonne les derniers power chords de « Conan Troutman ». Autant vous dire que ma première journée à Dour me laisse un gros goût d’inachevé, les groupes défilent sans que je puisse en profiter.

 

C’est aussi ça, les gros festivals, apprendre à ses dépens qu’on ne pourra décidément pas tout voir. Tant pis il reste la Jupiler (toi, tu ne me décevras point).

Arrive alors l’heure fatidique des Cypress Hill. Hors de question que je les rate. Et là, bim ! Les deux californiens nous servent un set old school avec tout simplement TOUS leurs tubes enchaînés sur un rythme d’enfer. Des vieux morceaux aux tous derniers, ils y passent tous. L’ambiance se réchauffe carrément, on en oublie la température plus qu’automnale. Malgré la présence d’un percussionniste latino aux interventions plus que douteuses, Cypress Hill est un vrai groupe de scène et personne ne s’y trompe… Un super concert, malgré un son faiblard au vu de la puissance de leur musique.

 

La soirée défile et les groupes laissent place à des DJ sets plus qu’inégaux. A noter les prestations furieuses de Boys Noize et Beat Torrent, vraiment au-dessus du lot par rapport aux autres, dans deux styles différents. D’un côté de l’electro dancefloor super puissante et de l’autre un set de surdoués qui remixent les plus grands tubes, façon DMC ; excellents pour finir la soirée.

 

La nuit tombe sur le festival, déjà les premières troupes commencent à tomber, assommées par la bière et les décibels. Vendredi est encore une plus rude bataille.

 

« Ainsi comme les deux batailles se preparoient
pour recommencer à combattre de rechef. »

Romulus

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