Revok - groupe du mois d'avril 2011

J’ai découvert Revok en mai 2005, un dimanche soir. Tête d’affiche d’un concert dans un bar de Tournai (Belgique), le Rockline aujourd’hui disparu. Avec Ged (Berliner, je vous en causerais une autre fois), on venait voir nos potes de Looking for John G et saluer une nouvelle organisation de concerts qui se mettait en route.
Le groupe monte sur scène, les néons blafards crépitent sur le sol, le noir s’installe. « Akinesy » où le chanteur éructe un « When the pain hurts so much »sidéral et possédé dès l’entame du set. Grosse claque, littéralement pétrifié, je ne parviens plus à bouger durant tout le concert, même pas pour une clope. « Cranex 350 » reste graver à jamais dans nos mémoires.
2011, Revok reviens avec un deuxième album complet Grief is my new Moniker d’une puissance impressionnante. En 6 ans, les parisiens ont en fait du chemin, des scènes, des kilomètres, ils se sont défoulés dans Do You Compute pour certains, Brume Retina pour la forme physique ou les Fragments de la nuit pour l’épure. Dans GIMNM tout est plus ramassé, condensé, rêche et abrupt. Le groupe ose s’approcher d’un peu plus près des tensions pour jouer avec nos nerfs, le tout sous un rythme assez infernal. Des effluves Black ou noise peuvent titiller les oreilles les plus averties, leur post-HxC n’en est que plus vénéneux et addictif. Pour la première fois, il convient de dire que Revok fait du Revok, s’inscrivant ainsi dans le sillage de certains groupes majeurs qui au fil d’albums ont définis une personnalité propre, reconnaissable entre toute.
Nous assistons à la prise du maquis underground d’un grand groupe, futur mandataire du Hall of Fame des musiques nouvelles, novatrices, bruyantes, brillantes et addictives.
Pour les amateurs de
Unsane, Neurosis, Knut, Botch, Portobello Bones, ...
Du son !
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