Revok - Bad books and empty pasts

Chronique CD album (41:32)

chronique Revok - Bad books and empty pasts

Changement de registre pour ce premier album des Parisiens de Revok, qui sortent leur premier album cette année. Alors que la noirceur primée sur les pochettes de leurs de précédents EP's, place maintenant à un cover nettement plus illuminé. Pourtant, cette luminosité n'a rien à voir avec la musique du combo qui elle, est toujours aussi sombre et baignant dans une ambiance parfois bien poisseuse. Bien plus malsain que les précédentes productions, ce "Bad Books and Empty Pasts" montre surtout une évolution flagrante pour le groupe.

 

Le post-hardcore parfois un peu hésitant des débuts a laissé sa place à une musique nettement plus maitrisée où le post-hardcore côtoie sans hésiter le noise rock. Les montées en puissance sont légions, laissant toute amplitude aux guitares à la fois aériennes et pesantes qui crachent leur venin le moment venu. Jaillissant là où on s'y attend le moins, les vocaux viennent briser, d'une voix rocailleuse et dense, le calme apparent. Voix qui s'est nettement améliorée et qui montre enfin son potentiel, fixée dans un registre unique, proche du chanteur de Neurosis.

 

Si dans les EP's précédents, Revok évoquait le personnage de Cronenberg qui contrôlait les pensées à distante et s'initier dans votre cerveau, dans cet album, c'est le groupe lui-même qui vient s'initier au sein de votre tête, contrôlant à sa guise vos émotions, vos sensations. Car ce "Bad Books and Empty Pasts" fait partie de ces œuvres prenantes, denses et enivrantes. Entre climats tranchants, tension qui monte et qui ne se relâche que rarement, de façon inattendue. Et ce côté malsain, entretenu tout au long de l'album, qui vous prend réellement aux tripes, tout est construit pour capter l'auditeur au plus profond.

 

Et le groupe se donne tous les moyens pour réussir à nous captiver. Entre morceaux à différentes facettes, comme le sublime "The Day", pièce maitresse de plus de six minutes, à la fois envoutante et rageuse, sans oublier "Deux mille douze", instru noise-indus à mille lieux de ce que le groupe à l'habitude de faire. Les morceaux plus furieux et directs ne sont pas mis de côté, avec le noisy "Ambulatory Self" ou les très acéré "Sour Black Milck", assez proche des sonorités d'Unsane par moment.

 

Ce premier album des Parisiens de Revok est un cd des plus aboutis, où le groupe se donne réellement à fond pour fournir une œuvre imposante et originale, loin de la scène post-hardcore actuelle. Sous cette fausse douceur que recèle la pochette se cache en fait un monstre prêt à happer toutes vos pensées et émotions. Attention à vos neurones !!!

photo de DreamBrother
le 20/10/2007

5 COMMENTAIRES

kaos

kaos le 22/10/2007 à 22:59:58

putain d'excellent disque!
ultra conseillé!

jull

jull le 13/11/2007 à 09:35:05

sur scene revok s'est ameliore enormement, j'ai hate d'entrendre cet album...

theseverage

theseverage le 16/11/2010 à 10:11:08

....et 4 ans après, un nouvel album arrive. "Grief Is My New Moniker".

theseverage

theseverage le 01/04/2011 à 11:59:31

2011 - le nouvel album de REVOK : Grief Is My New Moniker, est entièrement disponible en téléchargement gratuit ici :
http://revok-musicfearsatan.blogspot.com/

LNA

LNA le 02/05/2011 à 16:54:31

100% incontournable

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