Benighted - Dogs Always Bite Harder Than Their Master

Chronique Maxi-cd / EP (33:48)

chronique Benighted - Dogs Always Bite Harder Than Their Master

Vingt ans de Benighted... C'est que le temps passe vite quand on s'amuse ! Parce qu'il n'y a pas à dire, sur ces vingt ans, les Stéphanois n'ont pas forcément défailli : aucun disque studio n'est spécialement à jeter – il y a bien des moments plus faiblards que d'autres mais on reste toujours cantonné dans le bon dans les « pires » cas – et surtout une identité scénique monstrueuse dont la déflagration d'énergie n'a jamais faibli au fil des rides qui apparaissent. Comme quoi, on peut vieillir de la meilleure des manières à contrario d'un Cannibal Corpse, englué depuis douze ans dans la même vibe discographique et de plus en plus fainéant sur scène au fil des années qui passent, pour ne citer que lui. Et pour fêter ça, il y a bien des concerts – pour un combo tournant autant, cela aurait été fort étonnant – mais également un petit EP des familles rempli à ras la gueule. Dix titres, pour un peu plus de trente minutes de boucherie, excusez du peu. Voilà qui aura de quoi faire montrer les dents à bien des végans.

 

En attendant, celui qui montre les dents, c'est bien celui des chiens sur la première partie d'EP composée de trois nouveaux titres et une reprise d'At The Gates. Et le doggo, croyez-moi que ce n'est pas le Kiki, peluche pour vieux, de Mémé. Non, c'est plutôt du dobberman dressé au combat, celui qui assommera Kiki d'un coup de patte avant de lui bouffer ses insupportables cordes vocales en une bouchée. Parce que là, pour le coup, Benighted enclenche le niveau de brutalité bien haut, dans la lignée de ce qu'il se faisait dernièrement sur Necrobreed tout en nourrissant au passage comme une petite pointe de nostalgie Identisick (les rythmiques saccadées de « Teeth And Hatred » et « Martyr »). Ce qui relègue la part groovy du combo quelque peu au second plan, même si elle n'est pas totalement évincée pour autant (le break bien hardcore d'outre-tombe de « Teeth And Hatred »). Bref, ça te saute à la gueule et ça grouiiiik grouiiiik à tout va comme on l'aime. Mention spéciale pour le titre éponyme qui se démarque pas mal via son ambiance délicieusement nauséabonde où l'on flirte pas mal avec les limites du black, sa construction plus sophistiquée que d'ordinaire, l'efficacité infernale des grattes et l'intervention de deux guests de luxe (Sven d'Aborted et Nikita de Der Weg Einer Freiheit) . « Slaughter Of The Soul », la cover des maestro d'At The Gates n'est pas en reste non plus. Survitaminée en BPM par rapport à l'originale, elle n'en demeure pas moins fidèle et gorgée de feeling.

 

Pour la seconde partie des hostilités, ce n'est pas moins de six titres live (captés à Lyon en mai dernier) qui se succèdent. Là encore dans la joie et la bonne humeur. Et en grande majorité avec les potes comme Arno (Black Bomb A) sur « Cum With Disgust », Niklas Kvarforth (Shining) diabolisant d'autant plus « Spit », Sven (Aborted, encore lui !) sur « Unborn Infected Children » et Ben Wright (Unfathomable Ruination) essayant de se faire une place sur « Foetus ». Dans tous les cas, le rendu reste cru et authentique. Même si le manque d'image ne donne pas une image fidèle de comment peuvent se passer les choses dans un concert de Benighted, un vrai. Pour les ignares, plus qu'à vous bouger donc, ce n'est pas comme si les Stéphanois étaient difficiles à capter !

 

Comme d'habitude donc : de la très bonne débauche de violence profondément jouissive. Bon anniversaire les gars !

photo de Margoth
le 04/12/2018

1 COMMENTAIRE

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 04/12/2018 à 13:12:13

Necro .... NECROGROUIIIIIIIIIKKK !!!!

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