Boris - Heavy Rocks

Chronique CD album (52:06)

chronique Boris - Heavy Rocks

Troisième album sorti cette année avec Attention please et New album, le Heavy rocks de Boris se démarque de ceux-ci, et de son homonyme de 2002, par son côté métal éclaté mais de qualité, qui démontre d'emblée sa diversité, et sa qualité, en partant d'un "Riot sugar" pesant, magnifié par le chant de Ian Astbury (The Cult), pour enchainer avec "Leak - Truth, yesnotesnoyes" - plus poppy bien qu'heavy également, pour aboutir à ce "GALAXIANS" cadencé, furieux dans le chant, arrosé par des guitares massives. Des voix songeuses se frottent à cette trame métallique et créent un bel effet de contraste et si le tout demande un effort d'adaptation, la qualité est au rendez-vous.

 

L'opus doit beaucoup aux 70's, mais aussi aux Melvins, mais crée sa propre identité, et envoie l'instant d'après un "Jackson Head" lui aussi puissant, aux voix entrecroisées. Rythmé et bien breaké, ce morceau s'ajoute à une amorce sans failles criardes, avant "Missing pieces" et ses dix minutes passées. Lent, mélancolique, ce titre mêle tristesse dans le chant, élans heavy et sons plus fins, et sonne convenu, en ballade heavy déjà pratiquée par ailleurs. Son mérite étant cependant de prolonger le panel large du groupe, auquel le trop bref "Key" ne contribue que trop peu et sans éveiller l'attention.

 

Passé ce faux pas, les riffs massifs de "Window shopping", bon déboulé heavy très...70's, matiné de voix distantes et mélodiques (bonne idée), relancent la machine et effacent l'erreur, de même que le rock ravageur, aux voix shoegaze, de "Tu, la la". On le remarque, Boris élargit à nouveau son champ d'action tout en parvenant à rester cohérent et dans la qualité. Il confirme cela sur le terme d'"Heavy rocks", en instaurant un long format cette fois plus intéressant, "Aileron", aux airs psyché-heavy plombés, et pour finir un instru court, "Czechoslovakia", au thrash débridé, dont on regrette qu'il s'en tienne à cette durée négligeable, sans développer la trame ébauchée.

 

Souvent réussi donc, à l'exception de deux ou trois titres moins aboutis, Heavy rocks marque une année consistante pour Boris, avecNew album et Attention please et ses atours plus "sages" et tout aussi attrayants.

photo de Refuse to keep silent
le 21/07/2011

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