Nostromo - Uraeus
Chronique CD album (6:00)

- Style
Grind - Label(s)
Autoproduction - Sortie
2018
On ne va pas bouder notre plaisir : on attendait ce moment depuis un bout de temps. Le retour de Nostromo fin 2016 ne pouvait pas se faire sans de nouveaux titres.
Service minimum assuré avec Uraeus, EP digital de deux titres : un inédit du même nom et une reprise de Nasum.
Pas grand chose à se mettre sous la dent, mais ça croustille quand même méchamment !
En cinq minutes, les suisses nous rappellent combien il était indispensable qu'ils se reforment.
Les affaires reprennent sans laisser l'impression que 13 années séparent la sortie d'Ecce Lex de ce morceau.
On ne va pas contre ses gènes : les aboiements rageurs reprennent, la batterie joue les épileptiques, la basse bourdonne et la guitare oscille entre brutalité et nervosité.
On a aussi en mémoire la prod' d'Ecce Lex, bijou sonore qui n'a pas pris une ride. Celle-ci tend à s'en rapprocher, tournant définitivement le dos au son plus artisanal d'Argue et Eyesore.
Ce titre nerveux démontre aussi que Nostromo sait toujours écrire de bons et longs morceaux avec une construction rythmée et haletante du début à la fin. Les suisses sont peut-être des grindeux...mais pas que...
Mais des grindeux quand même. Pour sa première reprise "studio", le groupe a donc choisi du Nasum, choix de coeur musical et humain (Mieszko Talarczyk ayant produit Ecce Lex avec le talent que l'on connait).
On va déjà remercier le groupe de ne pas avoir choisi de reprendre les 19 secondes de "Sick system" également issu d'Human 2.0 (parce que ça n'aurait pas pesé lourd) et on va se pencher sur cette revisite de "Corrosion".
Oui. Revisite. Car il y a reprise mais pas copie du titre.
Un poil plus rapide, encore plus hargneux et mis en valeur par un son plus death, plus metal (au début) accompagné d'un beuglement tout aussi brutal.
Le groupe a éclairci ce titre avec une production qui fait honneur à la composition tout en se rapprochant du son de l'inoubliable Helvete. Reprendre et recréer sans dénaturer.
C'est donc avec un terrible sentiment de frustration que s'achève ce minuscule EP de 6 minutes. Il n'en reste pas moins rassurant sur la santé de Nostromo qui n'a rien perdu de sa superbe musicale. Mais maintenant que l'apéro a été consommé, on ne pourra plus se contenter de quelques petites cacahuètes...
2 COMMENTAIRES
Crom-Cruach le 16/03/2018 à 11:13:55
Ouais, j'vois le genre: y'a du promo perso quoi !
Tookie le 16/03/2018 à 11:43:01
?
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