At the soundawn - Red Square : We Come In Waves
Chronique CD album

- Style
Post Hardcore - Label(s)
Lifeforce records - Sortie
2008
L’Italie compte à mes yeux une scène rock à la renommée européenne ou mondiale assez restreinte, mais, qui plus est, de qualité. Rares sont les groupes qui ont décidé de sortir de la botte pour aller conquérir les pays limitrophes, et At The Soundawn en fait parti. Formé en 2000, nos compères auraient mis 3 ans pour boucler cet album sorti en 2008 « Red Square : We come in waves », qui s’annonce être un savant mélange sonore de Tool et Mogwai réunis, combiné a l’intensité d’un Shai Hulud et au dynamisme de l’Indie rock power de Radiohead ! si cela ne vous donne pas envie d’en écouter un extrait c’est que vraiment la curiosité ne fait pas partie de vos vilains défauts. Bon si l’on prend un Tool, un Mogwai, un Shai Hulud et un Radiohead, et qu’on les balance dans un mixer, on s’attend plutôt à se déguster un bon smoothie de post-hardcore frais, violent, subtile et mélancolique. Et bien c’est le cas ! La musique du quintet se révèle ma foi prenante et sinueuse, rappelant aussi un certain Cult Of Luna, de par la lourdeur des passages lancinants mais aussi par le timbre de voix gras et rauque du chanteur dont le style est assez ressemblant. Mais malgré toutes ces comparaisons et ressemblances, At The Soundawn n’en oublie pas d’être lui-même avec un style personnel, bien qu’évoluant dans un créneau très solicité par de nombreux actuellement. Leur musique se fait magnétisante et les pôles opposés s’attirent, pour former des titres aux contrastes marqués à tous les niveaux : que ce soit entre la douceur et la violence, la voix rauque déchirée et les chants mélodique de la seconde voix plus légère et mélodiques, que ce soit entre ces passages impulsifs et ceux aux lignes plus aériennes et volatiles, ou encore ces sons saturées très aiguisées qui jurent avec les sons clairs aux timbres plus aquatiques de par leur délai et écho non sans rappeler un Hopesfall à ses débuts... Référence qui ne fait que confirmer mon point de vue sur ce groupe, étant donné que j’ai adoré les premiers albums de ces Emokids americains ! Au final, il est assez simple de croire que At The Soundawn aurait passé trois ans à la création de cet album, tant la composition à l’air d’avoir été soignée et recherche du détail poussée, avec tous ces petits détails disséminés ici et là. Le son est aussi irréprochable, la faute à Riccardo Pasini, qui intervint aussi sur les albums d’Ephel Duath notamment. En outre, rien à reprocher à cet album, si ce n’est qu’on espère à ne pas avoir à attendre 3 ans avant de pouvoir se mettre de la nouveauté sous la dent.
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