Celeste - Infidèle(s)

Chronique CD album (48:00)

chronique Celeste - Infidèle(s)

Inutile de faire des ronds de jambe à Celeste, le groupe, lui, ne s'encombre pas de politesse lorsqu'il débarque sur scène et vient nous crever les tympans en plus de provoquer une crise d'épilepsie et/ou d'asthme aux spectateurs à grands coups de stroboscope et de fumée. 

Alors, c'est simple : Infidele(s) porte terriblement mal son nom si on rattache l'adjectif à la musique du groupe.

Celeste fait du Celeste.
Ça saoulera ceux qui n'ont jamais aimé, ça plaira à ceux qui aiment aveuglement...mais ça ne lassera pas plus ceux qui trouvaient que le groupe commencait à tourner en rond.


Partons du principe (partiellement faux mais carrément caricatural à l'image de tous les débat d'idées sur le net) que des groupes comme ACDC, Slayer ou Metallica font toujours exactement la même chose depuis des années.
On arrive, malgré cette uniformité, à distinguer et à classer les bons, des mauvais albums.

Si on se base sur l'idée que Celeste fait à peu près toujours la même chose, on peut affirmer sans peine qu' Infidèle(s) est dans la même veine que le reste de sa discographie, allant peut-être jusqu'à faire parti du haut du panier.

 

Le mix black-metal / hardcore déchirant fonctionne sur ce 6ème témoignage studio. Malgré leur intensité, les 48 minutes de ce disque déroulent facilement. L'atmosphère y est peut-être moins crasseuse que sur les albums précédents, mais le malaise est toujours présent. Que la voix vienne s'écorcher sur des riffs brûlants et violents, qu'elle s'efface pendant de longues minutes ou le temps d'une piste, peu importe : une angoisse s'installe rapidement, creuse l'épiderme pour s'incruster et rendre l'auditeur mal dans sa peau.

Bouffi de mauvaises ondes, on se délecte alors d'un son qui gagne en clarté, qui laisse un peu plus de place au tourment en baissant la violence d'un léger cran. Que l'on ne se méprenne pas : Celeste ne joue pas des comptines, mais plus qu'une "attaque" directe, qu'une mandale musicale, elle est une insulte au bien-être de l'auditeur. 
Elle touche, elle égratigne, elle arrache, elle fait mal. On se souvient alors qu'il y a du Mihai Edrisch dans Celeste et que l'émotion y est plus que vivace.

Il y a quelque chose en Infidèle(s) qui excite autant qu'il répugne, à l'image de sa pochette, dans laquelle on plonge son regard avec le délice pervers de deviner derrière ces juste-au-corps un bout de peau affolant ce qui dort silencieusement dans nos sous-vêtements. Ce disque est encore une fois malsain mais surtout réussi : il vit avant même d'être lancé (avec le plaisir des yeux, encore) et ne meurt qu'une fois terminé.

photo de Tookie
le 30/11/2017

2 COMMENTAIRES

gulo gulo

gulo gulo le 03/12/2017 à 14:40:30

Mais sinon, Gilles Lellouche fait quoi exactement, dessus ?

Tookie

Tookie le 03/12/2017 à 15:24:44

Un duo avec J. Dujardin je crois.

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