Counterparts - Heaven Let Them Die

Chronique Maxi-cd / EP (16:54)

chronique Counterparts - Heaven Let Them Die

Salut, c'est moi, et je suis en retard ! Bon, ça, ce n'est pas une surprise, à l'inverse de ce nouvel EP des p'tits gars de Counterparts, qui balancent (ou plutôt ont balancé, on vous rappelle qu'on est en retard) un six titres comme ça, sans préavis. Pour une fois que Brendan (le chanteur amoureux de son chat, félin malheureusement décédé) ne fait pas leaker le disque avant sa sortie, on pourrait même dire qu'il s'agit d'une double surprise !

 

Si on voulait continuer dans cette veine, considérons carrément la formule bien établie du « jamais deux sans trois », car le contenu de Heaven Let Them Die, au-delà de son patronyme mouarfesque, est lui aussi une relative surprise, étant donné ce à quoi nous habituaient les Canadiens dans le reste de leurs albums.

 

Cet EP est sans aucun doute le plus frontal de toute leur discographie déjà plutôt bien fournie. Là où on trouvait toujours un fond mélodique guidant leur recette de metalcore/hardcore mélo à breakdowns, et de plus en plus de chant clair à mesure que l'on avançait dans les albums et les années (au point d'en devenir agaçant en ce qui me concerne sur le dernier en date, An Eulogy For Those Still Here), le quintet prend ici une direction opposée : full scream, breakdowns dans ta face, cassures rythmiques et tout droit vers la bagarre.

 

Et comme on est en retard, on peut se permettre de dire qu'on se trouve d'accord avec des confrères qui en d'autres pages écrivent que l'on sent bien fort la filiation et la direction prise du côté de chez End, groupe où Brendan Murphy s'agite aussi derrière le micro, et qui ont sorti un album l'année dernière, The Sin of Human Frailty. Mais ce dernier souffrait je pense d'un problème inverse, « il me manque un petit quelque chose, une sauvagerie plus éruptive, un peu moins 'sage' et 'lisse' », disais-je dans la chronique, en évoquant le fait que le groupe se réfugiait un poil trop derrière la grosse prod toute bien pensée pour se refaire le brushing après le déchaussage de dentier.

Ici, chez Counterparts End-ifié donc, si le son reste vraiment propre comme à l'habitude du groupe, il conserve malgré tout un côté peut-être plus organique (on va faire semblant de savoir ce que ça veut dire deux minutes, si vous êtes d'accord) qui fait plaisir.

 

Après, on ne va pas se mentir, on ne réinvente rien ici, mais c'est bien foutu dans la veine. Vu l'expérience des bonhommes, on n'en doutait pas spécialement, mais le côté notable est donc ce virage résolument plus agressif, doublé du fait qu'il se disait plus ou moins que An Eulogy... serait le dernier album de Counterparts.

 

A écouter donc en tournant peut-être les yeux vers le futur – en admettant que l'on sorte du pit en vie.

photo de Pingouins
le 17/12/2024

3 COMMENTAIRES

Chab

Chab le 17/12/2024 à 10:25:14

J'ai été assez déçu de cet EP de mon côté : je n'y retrouve pas le Counterparts que j'aime. Alors oui, c'est direct dans la face, ça donne envie de mosher mais ça perd pas mal en identité au passage. Attention, ça reste bien fait évidemment mais du coup, ça se noie dans la masse à mon sens.

Un grand merci, une fois n'est pas coutume, pour l'excellente chronique !

Pingouins

Pingouins le 17/12/2024 à 11:28:39

Oui au final ça glisse tout seul et bien foutu mais sans que ça se démarque tant je suis d'accord. 
Mais ça reste un bon entre deux entre Counterparts et End du début je trouve.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 17/12/2024 à 19:24:38

24 secondes et puis s'en va.

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