Discharge - Hear Nothing See Nothing Say Nothing

Chronique Vinyle 12" (27:26)

chronique Discharge - Hear Nothing See Nothing Say Nothing

Voilà, il fallait bien y arriver.

 

Car au bout d'an, presque pile poil, de mauvais et déloyaux sévices auprès de votre webzine préféré, et du mien par la même occasion, il phallus que je me frite avec un album fondateur ( je n'ai jamais bien maîtrisé certains temps de conjugaison).

 

Initiateur, originel, pionnier, intemporel et en y ajoutant d'autres superlaxatifs à la pelle : Discharge demeure, avec cette galette, une des plus grosse pointure du rock. Pour moi, au moins.

Terry « Tezz » Bones, premier batteur (et chanteur en 1977) du gang, n'a rien de moins qu'inventer un rythme de batterie, simplissime, qui sera repris à l'envie par plus d'une génération de cramés de la musique : le D-Beat.

Cette rythmique primitive deviendra bientôt l’emblème et même le nom de tout un mouvement encore vivace actuellement. Une pelletée de groupes à travers le monde commenceront leur blase par une syllabe devenue mythique : les Dis-cakechozes. Une appellation toute personnelle, je vous rassure.

Tezz n'est d'ailleurs pas présent sur cet album, paradoxalement. C'est Gary Maloney, ancien The Varukers, qui tient les baguettes.

La légende travestit toujours la réalité.

 

A l'époque de la sortie cette bombe, le Punk s'embourgeoisait méchamment. Le collectif Crass l'avait déjà compris depuis que The Clash vendaient des disques à la brouette. The Exploited faisaient figure de méchants crétins. Le post-punk fait des ravages depuis bien deux ans.

A mille lieux du nihilisme lobotomisé de Wattie(avec le furet dans le bain) , et des élans new wave et arty des autres, Discharge proposait une vision terriblement pessimiste du monde mais tellement réaliste. Des textes réfléchis apposés sur une musique instinctive, brutale, il n'en fallait pas plus pour botter les fions et distribuer les gnons.

 

En parlant de Discharge, on évoque d'ailleurs souvent le tempo précipité du batteur, le chant scandé de Kevin « Cal » Morris mais on oublie toujours les solos de Tony « Bones » Roberts : ultra rapides, fous, uniques pour les Punks de l'époque. Les rares que je supportent, en réalité.

 

Cinq ans après sa formation, Discharge est ainsi au sommet, avec ce second album. Plus dure sera la chute.

S'abîmant dans des truc plus ou moins heavy et lourdingues par la suite, il faudra attendre l'aube du nouveau millénaire pour que les Anglais ressuscitent, en demi teinte, avec un seul membre survivant du line up d'origine, en la personne du bassiste Roy "Rainy" Wainwright.

 

Mais grâce à Hear Nothing See Nothing Say Nothing, Discharge enleva le Rock et ne garda que le Punk.

 

Avec Black Sabbath, Venom, Motörhead et quelques rares autres, Discharge a  contribué à changer la face de la musique contemporaine, inspirant même des groupes de Metal qui reprendront" Protest And Survive" (Anthrax ou Backstabbers Inc sur leur dernier abum sorti cette année) ou "Free Speech For The Dumb (Metallica). Shane Embury ne me contredira pas également, je pense.

 

Le groupe survit toujours, après avoir accumulé vingt-deux zicos différents, envoie encore la pâtée mais rien ne sera plus comme avant la sortie de Hear Nothing See Nothing Say Nothing.

 

 

 

 

 

 

photo de Crom-Cruach
le 19/01/2014

8 COMMENTAIRES

Geoffrey Fatbastard

Geoffrey Fatbastard le 19/01/2014 à 13:58:00

très bonne note

daminoux

daminoux le 19/01/2014 à 14:18:51

Je me rappellerai toujours de la claque que j'avais pris quand j'ai écouté discharge la première fois j'ai relu dix fois la date de sortie.. une telle violence pour des années ou je n'étais un simple têtard au chaud dans papa

Eric D-Toorop

Eric D-Toorop le 19/01/2014 à 14:49:44

Le genre de disque qui donne raison, à ceux qui disent... c'était mieux avant. Première écoute pour ma pomme fin juin 1989 au moment des exams ... dire que j'avais pas tout pigé...

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 19/01/2014 à 16:15:00

J'ai été un poil dure avec leur reformation : leur album éponyme de 2002 avec Tezz, Bones, Cal et Rainy ainsi que leur tout dernier Ep de 2011 sont tout à fait recommandables. L'album de 2002 possède de très bons titres comme "Corpse of Decadence" ou "MAD".

Cobra Commander

Cobra Commander le 19/01/2014 à 22:58:42

La base.

SNAKE

SNAKE le 21/01/2014 à 15:41:23

"Hear Nothing See Nothing Say Nothing" est le second album de discharge. En 1981 ils ont sorti l'album "WHY". Ces deux albums sont classes.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 21/01/2014 à 17:54:55

Oups croyait que c'était un Ep, autant pour moi !

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 21/01/2014 à 17:56:33

Je corrige, merki !!

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