Dream Theater - Systematic Chaos

Chronique CD album (78:33)

chronique Dream Theater - Systematic Chaos

La sortie d’un nouvel album de Dream Theater est toujours un évènement, que l’on aime ou pas. C’est également le premier album sous le label Roadrunner Records. Cette fois-ci, c’est avec un titre plus qu’accrocheur que le groupe de Métal progressif revient : "Systematic Chaos". Avec sa discographie, on se demande si Dream Theater peut encore faire preuve d’originalité et s’ils ont encore quelques choses à montrer. Avec cet opus qui est dans la lignée de «Octavarium», la réponse semble positive.

 

Pas de panique, « Systematic Chaos » n’est pas un virage à 180° dans la carrière de Portnoy et sa bande, cependant quelques petites choses viennent s’ajouter et c’est ce qui fait la différence. Bien sur, ça reste du Dream Theater, c'est-à-dire, pour les incultes, une musique ultra technique que ce soit la guitare, la batterie, la basse ou encore le clavier. Toutefois, c’est un opus bien plus sombre que ses prédécesseurs comme le prouve le morceau «The Dark Eternal Night» qui est définitivement plus Métal : vraiment sympa et à écouter d’urgence. Ici, les passages fantaisistes à la limite du clownesques se font très rares. Il y a plus d’ambiances et on sent réellement que les New-Yorkais ont vraiment travailler la composition de leurs morceaux.

 

Les titres sont faits sur une même structure la plupart du temps : c’est-à-dire une partie technique et rapide et une partie plus lente : et c’est du plus bel effet, comme quoi Dream Theater sont bons dans n’importe quel registre. On appréciera ces ralentissements de rythmes car, tout d’abord, ils sont parfaitement construits et parce qu’on on aime les solos de guitares lents mais qui sortent des tripes : c’est juste ce qu’il nous fallait car ça manque un peu au jour d’aujourd’hui. A défaut d’avoir un look pourri en ce moment, John Petrucci nous prouve une fois de plus qu’il assure tout simplement et que les rafales de notes ne sont pas sa seule spécialité. Mike Portnoy est lui aussi, comme à son habitude parfait et son jeu va encore en énerver certains, qui cacheront leur jalousie par du mépris pour ce bonhomme. James LaBrie reste égal a lui-même donc si vous n’aimez pas sa voix sur les autres albums, celui-ci ne vous plaira sans doute pas...

 

Pour les sceptiques au groupe, le titre "Constant Motion" met tout le monde d’accord avec une avalanche pure de technique, que ce soit guitare, batterie ou encore clavier ; par ailleurs c’est un des meilleurs morceaux de l’album, qui est également dans le registre Thrash à la Metallica. On aimera également l’enchaînement entre le premier morceau de l’album : "In The Presence Of Enemies pt.1" et le dernier : "In The Presence Of Enemies pt.2", qui, écouté ensemble, forme un véritable chef d’œuvre de 26 minutes, qui n’est pas sans rappeler Rush. Côté production, Dream Theater n’a pas tenté le diable avec « Systematic Chaos ». Le son est tout simplement parfait (si la perfection existe bien entendu) comme à l’accoutumé , c’est ce qui a toujours fait le charme du groupe. Grâce à cette production, on peut distinguer chaque instrument et donc se prendre une claque (nos joues commencent à devenir rouges vous ne trouver pas ?!)

 

En bref, "Systematic Chaos" reste du Dream Theater, qu’on se le dise (je ne parle pas du DT de 1992 qui semble bien mort). Mais les américains ont toutefois le mérite de ne pas avoir bâclé cet album et c’est tant mieux. Cet opus signe quelques nouveautés, ce qui garantit au groupe le trône de roi du progressif encore pour de longues années, même si tout le monde n’est pas du même avis.

Au final, c’est un album à écouter de suite par les fans les plus récents, et pour les "anti-DT", mieux vaut passer votre chemin...

photo de Finisterra
le 18/12/2008

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