Fleshdoll - Blood Red District

Chronique CD album (41:40)

chronique Fleshdoll - Blood Red District

Ce n'est pas tous les jours que j'entre en possession d'un album de Death, du vrai, qui sent les tripes. Le dernier c'était Kill de Cannibal Corpse (merci Larry et Loïc). Mon petit cœur de metalleux a toujours préféré le son de la stavekirke brûlant au milieu des bois enneigés à celui des zombies arrachant le foie du quaterback obsédé sexuel. Ce qui ne m'empêche pas de suivre de pas trop loin ce qui se fait dans le domaine. Presque dix ans plus tard, j'ai donc jeté mon dévolu sur Blood Red District de Fleshdoll.

 

Les toulousains ont vu leur renommée grandir à la vitesse d'un blast après la sortie de leur troisième album, Feeding the Pigs, qui a vu le groupe multiplier les dates jusqu'à se produire sur les scènes japonaises en compagnie de Beyond Creation. Il s'agit donc pour le groupe de confirmer les espoirs placés en eux. Le gant est aisément relevé tant cet album suinte la maîtrise. Exit Sam Santiago derrière les fût, il laisse son tabouret à Michaël Martin. Loin de démériter, ce dernier assure une solide assise rythmique, tout en puissance et technique, maîtrisant les changements de manière magistrale. La basse n'est pas en reste et ne se fait pas discrète, bien au contraire, et de nombreuses respirations permettent d’apprécier le jeu de Judas. Le chant de Bastich est quant à lui brutal et guttural à souhait tout en restant compréhensible.

 

Mais les vrais stars de cet album sont les grattes. Mêlant agressivité, technique et mélodie, le jeu de Chilli et Billy brille tout au long de ce Blood Red District. Il n'y a qu'à écouter l'intro, « 2084 », pour comprendre que les six-cordistes ne sont pas venus faire tourner les serviettes. Enchaînant les plans comme Nicolas Sarkozy les mises en examen, ils arrivent à maintenir la cohérence des morceaux, tout en créant des atmosphères encore plus marquées que sur les sorties précédentes, sans verser dans l'étalage très en vogue chez les groupes de Brutal Death (Origin et consorts). Parfois, le nom de Trey Azagthoth m'est venu à l'esprit sur certains riffs ou leads.

 

Un mot sur la production, signée Mobo pour le Conkrete Studio : sans failles, puissante, elle permet de pousser le groupe à un niveau supérieur et faire de ce dernier un acteur sur lequel il faut désormais compter sur la scène internationale.

photo de Xuaterc
le 13/08/2015

1 COMMENTAIRE

Mord

Mord le 23/02/2016 à 22:47:27

Ce groupe est fantastique et a sa place parmi les grands du genre!

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