Graveyard Shifters - High Heels & Broken Bones
Chronique CD album (28:12)

- Style
Rock'n'Picole - Label(s)
Eternal Sound Records - Date de sortie
12 juillet 2015 - écouter via bandcamp
L'été, il fait chaud… mais surtout il fait soif! Il faut songer à s'hydrater et sachant que la bière est constituée à 90% d'eau, on va joindre l'utile à l'agréable avec ce premier album de Graveyard Shifters, aimable groupe de Rock'nPicole Finlandais. Leur musique mousse, rafraîchit, fait taper du pied et chanter fort... donc, prêt pour vous siffler une petite roteuse? C'est Core And Co qui offre.
Dès l'ouverture de l'album on a le naseau flatté d'effluves de bibines tièdes, ça sent le vieux panard et le bistrot crasseux où il fait bon refaire le monde...
Nashville Pussy, tu connais? Zeke, tu connais? Peter Pan Speedrock, tu connais? Whiskey Rebels, tu connais? The Casualties, tu connais?
Ouais?! T'es un ouf malade de la salsa, toi... et ça tombe bien puisque Graveyard Shifters connait par cœur toute cette petite brochette de groupes et l'assaisonne (in the abyss) d'un coulis de Motörhead qui donnerait des fourmis dans les guiboles d'Oscar Pistorius.
Ca braille, ça gueule, ça Punk à tous les étages, un album bien calibré qui – s'il n'apporte rien au monde des buveurs de Maximator – parvient toujours à faire mouche. On se dandine, on se bourre de quiches, on boit d'énormes pintes de bières et on finit en farandole en hurlant des tyroliennes ou en vomissant partout. On ne regrette pas sa soirée! Bref, ça groove velu. Graveyard Shifters mêle Punk, Rock'n'Roll, Heavy Metal et même quelques lambeaux de Thrash (Trash pour les paraplégiques de l'orthographe)... lorsque le groupe se fâche tout rouge, on a le cœur pincé par le spectre de Loudpipes, lorsqu'il se fait plus dodu on débouchonne un Lemmy grand cru et lorsque nos braves Finlandais s'amusent à expérimenter on est... nettement plus septique.
Vous vous direz: pourquoi diable ce septique flèche les envolées bizarroïdes et les interludes grinçants de cet album ô combien sympathique? Simplement parce qu'ils tombent comme des rognures d'ongle dans un verre de Ricard... Ici un dérapage du côté d'un Ska Pop franchement cucul-la-praline, plus loin un machin qui ressemble au "Black" Twilight Metal de Cradle Of Filth et enfin des glissades vers le Punk à roulettes de No Fun At All ou de No Use For A Name...
Mouais... ces dernières escapades sont déroutantes... de pardonnables hoquets heureusement récupérés grâce au groove aviné qui suinte des dix titres de la rondelle.
Malgré quelques sorties de route, l'album reste une jolie petite claque sur le popotin, un album idéal pour oublier les mioches obèses qui vous jettent du sable en jouant à côté de votre glacière... L'album qui sera number one au Macumba Club de Cobra-les-Flots...
Par contre faites gaffe: à la rentrée, on le rangera à côté du Jokari Slayer et de l'auto-bronzant Burzum.
4 COMMENTAIRES
cglaume le 06/08/2015 à 07:24:41
"...et l'assaisonne (in the abyss)..." Un gag(e) !
Crom-Cruach le 06/08/2015 à 16:50:02
Ouh mais c'est pour bibi tout ça !
Crom-Cruach le 06/08/2015 à 16:52:11
"...ce septique flèche" ... no comment ! :)
Cobra Commander le 06/08/2015 à 17:38:56
Soyez pas jaloux!
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