Hexis - Abalam
Chronique CD album

- Style
Black metal / Hardcore - Label(s)
Musicfearsatan - Sortie
2014 - écouter via bandcamp
Depuis près de cinq ans les stakhanovistes danois de Hexis arpentent les scènes européennes, mais aussi américaines et japonaises, précédés pas une réputation de donner des shows d'une intensité rare.
Imaginez une salle entièrement plongée dans le noir uniquement éclairée par un stroboscope synchronisé avec la caisse claire.
C'est à l'occasion d'un de ces concerts que j'ai connu le groupe. Ce dernier a pris son temps avant de nous livrer son premier album dont il est question ici, après de multiples E.-P. et splits. Premier album donc, soigneusement mûri par une expérience scénique de plusieurs centaines de concerts depuis 2010, dont presque 130 rien que pour 2014.
Le style pratiqué est on ne peut plus à la mode, puisqu'il s'agit d'un hardcore/black metal avec des influences crust, d'obédience This Gift is a Curse. Si ces derniers ont posé le mètre étalon du genre avec I, Gvilt Bearer, Hexis se pose avec Abalam comme un sérieux challenger dans une scène en pleine explosion. Reprenant tous les codes du genre, il propose treize morceaux courts (hormis le dernier et ses presque neuf minutes), aux titres eux-mêmes courts puisque composés tous d'un seul mot en Latin. Le son développé par les Danois est comme il se doit extrêmement compact, étouffé, laissant peu de place à la respiration, mais malgré tout assez clair, évitant de faire sombrer l'album dans la bouillie sonore inaudible. L'impression qui en ressort est de se prendre un parpaing dans les gencives à chaque riff et d'en redemander ! Dans ce mur sonore surnagent la batterie et le chant écorché de Filip, qui, malgré sa dégaine de premier de la classe, assure de bout en bout une prestation tous poumons dehors. Entre ses growls et autres chants de cochons quasi omniprésents, il laisse d'ailleurs peu de place aux guitares pour s'exprimer.
L'impression générale ressentie à l'écoute de ce maelström sonore est sensation d'étouffer, englué dans une mer de mélasse, alors que le monde est au bord de l'apocalypse. Un monde urbain et froid, emprunt de folie, de colère et de haine. Un peu ce que pouvaient proposer en terme d'ambiance les premiers Anaal Nathrakh, en plus punk. Seuls "Immolabant", placé en milieu d'album, et "Inferis", dernier titre, permettent de vaguement reprendre son souffle ; sur ces deux titres, le groupe se rapproche du post-hardcore, Neurosis en tête, en brisant le côté « uppercut » ressenti à chaque titre.
En résumé, on a affaire un disque, certes court, mais intense, bien mis en son et bien réalisé. Malgré ces qualités, au bouts de quelques écoutes, une certaine sensation d'ennui peut se faire ressentir. Mais c'est un plaisir masochiste et on y revient bien vite.
7 COMMENTAIRES
cglaume le 06/03/2015 à 12:15:13
Bienvenue Mr Jeff ! ;)
daminoux le 06/03/2015 à 13:40:23
cool comme première kro.... malheusement c'est un album qui me fatigue rapide car trop compact trop répétitif.... je préfére WHORLS qui est plus varié....
Xuaterc le 06/03/2015 à 13:55:11
Merci messieurs! Je comprends ton ressenti daminoux...
Eric D-Toorop le 06/03/2015 à 14:34:04
Welcome aan bord ^^
Crom-Cruach le 06/03/2015 à 18:38:43
Bienvenue "en plus punk".
Margoth le 08/03/2015 à 16:03:07
Bienvenue cher successeur de la place ingrate qu'on nomme "dernier venu" ^^
el gep le 25/03/2015 à 18:43:55
Ah éh salut au fait!
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