Juggernaut - Architects of Deceit

Chronique CD album (46:18)

chronique Juggernaut - Architects of Deceit

Bien que cet album soit sorti en décembre 2008, ce n’est que maintenant que j’ai la chance de l’écouter… « Architects Of Deceit » est le premier album des bordelais de Juggernaut alors qu’ils existent depuis 2002 ! Cependant, ils ont eu raison de prendre leur temps car ce premier jet n’est franchement pas mal foutu.

 

On remarque très vite que ça sent le Deathcore à plein nez, et là vous vous dites: ‘’Pfff…et un de plus’’. Oui, un de plus, sauf qu’ici en France on n’avait pas réellement de formation qui vaille le détour et qui offre une musique à la fois puissante, technique et brutale. Juggernaut est plus technique et moins fashion que Where Eagles Dare, plus rapide et ‘’metal’’ que In Other Climes, et plus inspiré que Nightshade ! De plus, ils ont débuté en tant que groupe de Hardcore avant de se tourné vers le Death, ces racines sont donc encore assez présentes dans la musique du groupe.

Rien qu’en entendant jouer le batteur on se dit que ce n’est pas du bas de gamme ! Ça fait plaisir d’entendre un batteur de Deathcore français capable de rivaliser, en technique et en rapidité, sur la scène internationale. Même les gratteux nous offrent un jeu de bon niveau pouvant se montrer tout aussi alambiqué que celui de la batterie ; certaines mélodies sonnent très Heavy alors que d’autres vont sonner beaucoup plus ‘’Nintendo’’ (Deathcore oblige). D’ailleurs, l’interlude en guitare acoustique, qui pourrait paraitre totalement chiant et hors sujet, m’a bien plu ! Une bonne prestation de guitare classique avec une bonne maitrise du style.

 

Le point dérangeant (à titre personnel) est la voix, qui est un peu trop souvent en mode ‘’scream’’ plutôt que ‘’growls’’... Alors que le chanteur parvient à pondre une voix d’un guttural renversant sur certains passages, allant jusqu’à me rappeler Whitechapel ! Mais bon, c’est mon côté Brutal Death qui tente de prendre le dessus. Bien sûr, on frôle parfois dangereusement le réchauffé mais comme la sauce prend, on ne leur en veut pas trop.

Musicalement, je trouve qu’on se rapproche plutôt pas mal de combos comme August Burns Red ou Animosity (pour le côté plus Death), aussi bien dans les structures que dans leur sens de la mélodie, ou de leurs influences également. Il faut dire que ces groupes sont de la même génération.

 

En ce qui concerne la prod’, c’est vraiment du très bon boulot ! L’album a été enregistré au feu Bud Studio (Gorod) et mixé par Scott Hull (Pig Destroyer, Agoraphobic Nosebleed), vous imaginez donc que ça balance sévère !

 

Avec ce « Architects Of Deceit » je pense que Juggernaut renforce la crédibilité de la France sur la scène Deathcore internationale ! Le combo a déjà ouvert pour des groupe comme Origin, Misery Index, Arkangel, Mumakil ou encore Gorod : On leur souhaite donc que des bonnes choses pour la suite en gardant un œil sur eux.

photo de Domain-of-death
le 30/07/2009

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