Leng Tch'e - Razorgrind

Chronique CD album (36:32)

chronique Leng Tch'e - Razorgrind

Leng Tch'e dans la scène grind, c'est un peu ce que Benighted est pour le brutal death. A savoir, de la bonne tatanne dans tes dents toute personnelle et inventive. Mais surtout, avec une bonne dose de variété qui fait que jamais tu ne t'emmerdes, le tout en se payant le luxe de ne jamais vendre son âme au diable : la brutalité et la rage restent constantes sans jamais partir vers la niaiserie. Si les Stéphanois arrivent à garder un rythme de parution assez constant, les Belges de Leng Tch'e en revanche se sont un peu laissés désirer vu qu'il a fallu attendre sept ans afin qu'Hypomanic trouve enfin un successeur : Razorgrind.

 

Patronyme pas choisi par hasard puisqu'il s'agit de l'étiquette que les Belges aiment à coller à leur répertoire. C'est indubitable, Leng Tch'e a toujours refusé de rester dans les sentiers balisés du grind et ce, depuis ses touts débuts. Et ce n'est pas avec ce sixième opus que le combo ira revoir sa recette : Razorgrind pousse le bouchon encore plus loin que ses prédécesseurs en terme de lorgnages chez les courants extrêmes voisins à rajouter à sa tambouille grind. Et vu que c'est construit avec une cohésion qui paraîtrait presque insolente, ce n'est vraiment pas pour nous déplaire !

 

Dès « Gundog Allegiance », on se doute bien à quelle sauce on sera mangé : Razorgrind laminera la concentration de nos pauvres oreilles, le tout, en même pas 37 minutes. Les titres sont courts, nombreux et s'enchaînent à fond la caisse, sans jamais trop relâcher la pression, chacun avec ses caractéristiques propres. C'est un peu comme prendre une bouteille de whisky complète, la verser dans un saladier puis rajouter tous les fonds de bouteilles qui traînent dans le placard pour arriver au final – presque miraculeusement – à un résultat gustatif fort savoureux. Parce que ça va piocher dans beaucoup de râteliers. Dans le hardcore tout d'abord, sans surprise vu que c'est ancré dans l'identité Leng Tch'e depuis ses débuts, avec « Indomitable ». Les touches thrash sont également fort bien représentées avec « Spore », « Cibus » où la voix se permet même de passer en registre clair de manière fort convaincante ou encore l'intro « I Am The Vulture » que Pantera n'aurait pas renié. Les rythmiques peuvent également ralentir sans que ça aille perdre de sa méchanceté (l'intro de « The Red Pill » fort inspirée des meilleurs low-tempis saccadés de Napalm Death ou encore les breaks très doom de « Stentor Of Doom » et « Redundant » ainsi que l'intro de « Magellanic Shrine » très puisée dans le black le plus lancinant et hypnotique). Ça se permet même de savoir groover avec classe sur « Guinea Swine ». Et de te foutre des mandales dans ta gueule en toute simplicité avec des « Cirrhosis » ou encore « AnarChristic » entre autres choses.

 

Bref, Razorgrind tabasse sévère et montre clairement ce qu'est réellement Leng Tch'e : ce vilain garçon totalement imprévisible qui fait craquer nombre donzelles en mal de sensations fortes. Et qui s'assume d'autant plus avec l'âge. Vivement un rencard sur les planches et un prochain méfait qui, espérons-le, demandera moins de temps de gestation que celui-ci !

photo de Margoth
le 17/11/2017

10 COMMENTAIRES

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 17/11/2017 à 11:47:58

C'est qui "LengTch'e" ?

Margoth

Margoth le 17/11/2017 à 13:52:59

C'est qui ? Des Belges qui ont la frite...

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 17/11/2017 à 18:20:38

Ah oui ça frite comme il faut en effet... genre "bonne soirée sous vos applaudissements ! " Autre question stp : "Dissident" comme ce FDP de Soral ou comme ce bastardo de Dieudo ? Attention il y a un piège...

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 17/11/2017 à 18:29:52

AAAAAAAARGH: oui !

Margoth

Margoth le 17/11/2017 à 18:44:24

Plutôt Mandela. Tout en paix, amour, toussa, toussa ;)

Xuaterc

Xuaterc le 17/11/2017 à 18:54:52

FDP, comme Fan De Pantera?

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 17/11/2017 à 21:31:43

Pendant la présidence de Mandela, l'épidémie de sida, a fait baisser l'espérance de vie moyenne des Sud-Africains de 64,1 à 53,2 ans de 1995 à 1998 . Au moins sous Bokassa (1921-1996), les gens ne mourraient pas d'un syndrome d'immunodéficience acquise... Alors bon, voilà quoi.

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 17/11/2017 à 21:33:13

Xuxu: ça c'est bien une question de GNiste...

Xuaterc

Xuaterc le 18/11/2017 à 10:02:40

On va dire que je n'ai rien entendu, sinon e vais venir te botter le derrière avec mon épée vorpale en latex...

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 18/11/2017 à 11:57:31

Elle est "+ 18 contre les enfants de moins de 5 ans" ????? Je déconne, j'ai moi-même un simulateur en plastoc pour l'entrainement. Par contre tu t'en prend un coup dans la mouille tu morfles sévère. Un peu comme avec Leng Tch'e !!!!!!

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