Marilyn Manson - The Pale Emperor

AH!!!!!!!!!!!!!!!
Ceci pourrait être interprété de deux façons: 1/ Un cri d’effroi, d’horreur et de dégoût à l'écoute de ce neuvième opus du Révérend. 2/ Une jouissance, une marque d'appréciation et de bonheur, ainsi que de surprise pour mes oreilles et mon coeur après avoir écouter les treize morceaux de cette édition collector.
On n’y va pas par quatre chemins et donc prendre la direction du deuxième.

Et oui Mesdames, Messieurs, Marilyn Manson revient, en 2015, avec un album, The Pale Emperor, de toutes beautés. Oui Oui vous lisez bien. Après la grosse bouse, il faut bien le dire, qu’était Born Vilain, on pouvait douter la capacité du mec le plus controversé des US à nous faire avoir la moindre pointe d’excitation avant la sortie de ce nouvel opus. Qui osera dire le contraire?
On avait eu un petit aperçu d’un retour plaisant avec le deuxième single «Deep Six», mais bon un tout petit feu peut être éteint très rapidement avec de l’eau ou du pipi. Alors je me demandais de quel acabit serait fait cet album.
Attention avant toute autre chose je veux que ce soit bien clair (et je parle pour tous les rabats-joie qui n’évoluent pas et qui pensent que la musique, comme peut l’être une peinture, est une art figé, et qui en lisant le début de ma chronique se diraient que Manson est de retour aux sources avec du «Beautiful People» bis ou bien «Lunchbox» bis) Marilyn Manson revient, donc, avec un bel album, un album tout en émotion et ce qui en fait un album ENORME!

D’ailleurs «Deep Six» est peut-être le morceau qui bouge le plus avec «The Mephistopheles of Los Angeles», très esprit Manson old school (et tout le monde est content!), on retrouve aussi le juvénile Manson sous influence Nine Inch Nails avec «The Devil Beneath my Feet».
Le Révérend nous parle toujours autant de la société américaine, qu’il aime et déteste, mais beaucoup moins metaphoré et subtile qu’il a pu le faire auparavant. Il y va franco et l’influence blues (qu’il avoue avoir eu avant l’enregistrement de l’album, et qui l’a guidé pour cette neuvième galette) y est pour beaucoup, et ce n’est pas en écoutant «Cupid Carries a Gun» ou «Odds of Even» que l’on dira le contraire. «Killing Strangers» qui ouvre ce Lp en est l’exemple le plus flagrant avec cette rythmique lente et entrainante.
La version collector (et son magnifique packaging) propose trois morceaux en bonus tout de version acoustique vétus, magnifiques (et qui en fait reprennent des morceaux de l’album classique, en version un peu différente), dont la conclusion, «Fall of the House of Death», qui aurait certainement plu a Johnny Cash. La beauté réincarnée...

En conclusion de tout (et si peu) ça? Le meilleur album de Marilyn Manson depuis des années, car je pense, que rien n’est à jeter. Pas d’artifices, pas de blah blah, il nous emmène là où il veut nous envoyer, à la frontière de nos émotions, mais aussi devant nos responsabilités d’adultes, faire un choix, simple: tu aimes, comme moi, et cet album sera un de tes préférés pour une année ou pour la vie. Ou alors tu détestes, tu lui chies dessus et tu ne l’écoutes pas. Mais franchement ne pas l’écouter serait un blasphème qui pourrait figurer dans des pages de Charlie Hebdo. Mais le Révérend n’a pas besoin de quelques dessins débiles et d’une pub à coup de marches populaires pour se montrer au monde,. Il suffit qu’il montre sa tronche pour que la polémique commence...

Jull

le 29/01/2015