Mouth Of The Architect - The Ties That Blind
Chronique CD album (01:06:08)

- Style
Sludge / Post-hardcore - Label(s)
Translation Loss Records - Date de sortie
22 août 2006 - Lieu d'enregistrement Red Room Recordings
- écouter via bandcamp
Parfois, dans mon lit, je retrouve une tête de cheval. Dans ces cas-là, je sais exactement ce que je dois faire : je range (provisoirement...) mes disques de Black à fanfreluches, j'enfile mon seyant t-shirt Refused et je tente de justifier mon appartenance à un webzine dont le nom commence par Core. Mais, rassurez-vous, ce n'est pas pour vous causer d'un éième clone de Cult Of Luna, mais un groupe, qui selon moi vaut le détour pour les amateurs d'arabesques musicales comme moi. Pour cette occasion, je propose de vous ramener au début de ce siècle, une époque où le Post-hardcore et le Sludge connaissaient une certaine popularité, je ne diras pas qu'ils étaient à la mode, mais trouver des disques dans ce genre n'était pas compliqué. C'est le moment par exemple où je prenais un méchante fessée devant le show de Neurosis en 2007 au Hellfest.
Intéressons-nous aujourd'hui à The Ties That Blind, sorti de 2006, de Mouth of the Architect, groupe nord-américain, formé en 2003 à Dayton dans l'Ohio. Son line-up n'a jamais été très stable et s'est articulé autour de Jason Watkins (chant, claviers) et de Dave Mann (batterie). L'album est enregistré avec un guitariste, Gregory Lahm, et un bassiste de session, Brian Cook, de These Arms Are Snakes. Le groupe a publié cinq albums, plus un EP, et est muet depuis 2016 ; The Ties That Blind est son deuxième.
Six titres pour 66 minutes, de 7:04 à 15:36, on est, pour notre plus grand bonheur, dans la règle des trois L, long, lourd, lent. Post-hardcore sludgesque, avec une réelle volonté d'ajouter un aspect épique, est une bonne définition de sa musique, entre Isis et Fall of Efrafa. Ce n'est pas un hasard si le groupe a participé à l'album hommage à Eyehategod sorti en 2007 chez Emetic Records. Malgré la durée, plus que conséquente, des titres, aucun passage ne sert de remplissage, chacun va droit au but en terme d'émotion et de poisse, dans un très bon équilibre entre Post-rock et Doom.
Sorti à une époque où la concurrence faisait rage, où chaque maison de disques voulait son groupe de Post, Mouth of the Architect parvient à tirer son épingle du jeu, avec un mélange original, pour l'un des albums les plus intéressants du genre à mon goût.
4 COMMENTAIRES
cglaume le 08/01/2024 à 07:06:01
Ah le filou, il réussit à glisser du Arcturus en loucedé à la fin 😁
Moland le 08/01/2024 à 07:27:31
Vive la règle des 3L !
Xuaterc le 08/01/2024 à 10:13:43
Si on ajoute Lapin, on a une 4L
cglaume le 08/01/2024 à 13:35:03
🤣🤣🤣
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