Nasum - Inhale/Exhale
Chronique CD album (45:09)

- Style
Grind pur - Label(s)
Relapse Records - Date de sortie
26 mai 1998 - écouter via bandcamp
Pour prendre une bouffée d’air pur, rien de tel qu’un séjour en montagne ; et pour prendre une bouffée de Grind pur, rien de tel qu’un disque de Nasum. Sur les quatre albums qu’a pu nous offrir le groupe, aucun n’est à jeter, y compris ce « Inhale/Exhale » sorti en 1998, et qui est le premier opus des regrettés suédois.
A cette époque le line-up n’est composé que de deux membres : Mieszko Talarczyk (chant, guitare, basse) et Anders Jakobson (batterie et chant guttural sur cet album). A l’heure actuelle, cet album reste dans les mémoires comme un incontournable du Grindcore, avec pas moins de 38 titres pour une durée de presque trois quarts d’heure. Beaucoup de ces morceaux figureront dans des compilations ( « This Is», « Inhale/Exhale », « Shape Shifter », « The System Has Failed Again » , « You’re Obsolete ») et d’autres feront l’objet de reprises, comme « Diggin In » sur l’album « Discordia » de Misery Index, « Inhale/Exhale » sur le « Apathyphus » des suédois de Deviant, et bien d’autres…
« Inhale/Exhale » est un album à la fois homogène et diversifié. Homogène car ça reste du Nasum avec la furie qui lui est propre, et sans baisse de régime tout au long de l'album. Mais lorsqu’on y regarde de plus près, on remarque que certains morceaux se distinguent un peu des autres en diversifiant les influences, ce qui rend cet album plus complet et digeste. Par exemple « Shapeshifter » fait preuve d’une grosse impulsion Hardcore avec des rythmiques très lourdes, au contraire « I See Lies » est hystérique mais son refrain reste facilement en tête. Le titre « Inhale/Exhale » à un côté très "jump", qui m’a carrément rappelé le « Refuse-Resist » de Sepultura (!), alors que « Disapointed » nous livre des rythmiques saccadées et millimétrées, aux airs de précurseur de la scène actuelle.
L’alternance des growls du batteur avec les cris stridents et écorchés de Mieszko nous permettent également de ne pas nous ennuyer ; de plus, Nasum se permet de nombreux (bien que courts) solos de grattes comme sur « Closing In », « The Masked Face » , ou encore « For What Cause? »…
D’autres morceaux se détachent par leur longévité (« Shaping The End», « Worldcraft » et « Can Be Lach ») en dépassant la barre des deux minutes ; ce qui permet au groupe de complexifier un peu ses structures et ses textes pour un rendu un peu moins direct mais plus réfléchi d’un point de vue technique. Le dernier titre, « Can Be Lach », dépasse même les trois minutes ! Ils ont même eu le temps de placer une intro, c’est pour dire.
Quant à la prod’, je la trouve plus chaleureuse qu’elle ne le sera par la suite, comme sur « Helvete » notamment. La forte présence de basses rend cet opus un peu plus "rond", bien que les gratte gardent leur son assez clair, ce qui sera presque une marque de fabrique pour les sorties suivantes.
Pour conclure, on remarque que la légende Nasum a mit la barre bien haute dès son premier album. Ça blaste plus que jamais, leur engagement politique est déjà des plus virulent et les deux zicos sont fortement inspirés. Cependant, en ce qui me concerne, j’ai toujours un faible pour « Helvete » ...
6 COMMENTAIRES
Sam le 03/05/2009 à 15:07:45
Raaaaaaaaaaaaaaaaaahhhhhhhhhh NASUM! Et Human 2.0 vaut son pesant de cacahuète aussi... AKEXO
mat(taw) le 04/05/2009 à 11:13:24
et helvete aussi. Bizarre que t'aies pas pensé à celui-là en 1er ;)
Sam le 04/05/2009 à 14:51:01
j'ai cité Human 2.0 parce que DOD ne l'a pas mentionné, alors qu'il parle 2x de Helvete, le bougre! NOXOB
Domain-of-death le 04/05/2009 à 18:18:48
La chro de Human 2.0 prochainement ;)
Sam le 04/05/2009 à 19:01:16
ok, alors je me calme :) CYZUM
Direct in your ass ! le 12/05/2009 à 14:43:20
Putain çà dépote sec ! Comme toute la discographie de Nasum (rip...)! Et faut que çà Grind bordel !
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