Tagada Jones - A Feu et à Sang

Chronique CD album

chronique Tagada Jones - A Feu et à Sang

Se farcir un album de 14 titres de Tagada Jones est forcément une gageur.

En fait, la bande à Nico a l’habitude depuis un bon moment (toujours ?) de gaver ses skeuds jusqu’à la gueule. A l’origine, 20 titres avaient été composés !

Il va forcément y avoir un peu de casse donc.

 

Toujours aisément reconnaissable, les Tagada balaient, ici, un spectre keupon assez large.

Nous avons droit alors à du punk californien à la NOFX ou à la Rancid (ce qui n’a pas grand-chose à voir, oui), un poil d’électro punk, du Punk HxC, du Béru, du Ramones et de la Oï! Avouez qu’il serait difficile de pas trouver un semblant de bonheur dans tout ça.

La cohérence de compo reste ainsi infaillible. Et la prod est capable de débecter le moindre Punkachien, qui de toute façon ne lit pas les bafouilles de votre webzine préféré.

 

La pédale a été mise surtout sur des mélodies qui peuvent, de prime abord, paraître gavées de glucose. La faute à un titre d’ouverture à la ligne de basse très Matt Freeman. Pourtant qui osera dire, en face, à son compère Lars Frederiksen, qu’ils jouent, ensemble, depuis 20 piges dans un groupe de pop ?

L’art du refrain qui rentre dans la tête s’exprime ensuite dans le deuxième et excellent titre, premier clip participatif du confinement Saison Une. Sur " le Dernier Baril", on retrouve le Tagada de L’Envers Du Décor avec sa lourdeur et son côté un poil indus.

L’efficacité du propos demeure indubitable et s’incarne sur le parfait "Les 4 éléments" que ce soit aussi bien au niveau musical qu’au niveau des paroles presque touchantes.

Les détracteurs du groupe n’iront pas plus loin dans l’écoute du skeud. Dommage pour eux, car ils manqueront une grosse poignée de titres tout bonnement galvanisants.

 

Les fans encenseront, eux, sans discernement... en faisant semblant d’ignorer un ventre mou de 3 titres centraux bien peu passionnants.

Le bide débute avec le featuring de Didier Wampas et s’achève sur les chœurs horripilants de "Les Autres". Et comme les Tagada Jones ont toujours fait comme ils ont voulu, ils se fendent même d’une sorte de ballade en fin de peloton. L’exercice ne me convient pas vraiment mais rien d’étonnant à ça car me balader, en vélo, en keupon, en Metal ou à pied, m’a toujours gonflé. Pour finir, la pochette colle parfaitement au propos.

 

Ne se reposant pas sur ses lauriers, Tagada Jones demeure crédible et solide en fédérant plus qu’en divisant.

Rare à notre époque bien puante, non ?

photo de Crom-Cruach
le 09/11/2020

4 COMMENTAIRES

cglaume

cglaume le 09/11/2020 à 21:57:24

"Nous avons la rage", clip sur lequel on peut apercevoir... Non ? Si !

Freaks

Freaks le 10/11/2020 à 11:07:10

Standard mais toujours aussi pimpant

Crom-Cruach

Crom-Cruach le 10/11/2020 à 13:18:14

Si ! Si ! (et suis pas impératrice)

sepulturastaman

sepulturastaman le 20/11/2020 à 12:40:12

Il n'y a que moi ou quand j'écoute "Les 4 éléments" j'entends "Vice Versa" des Inconnus ???

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