Vulture Industries - The dystopia journals

Chronique CD album (44:02)

chronique Vulture Industries - The dystopia journals

Au début du XXIè siècle, l’amateur de musique avant-gardiste comme moi devait se contenter de la portion congrue. Alors, la découverte quasiment simultanées de Quadrivium et de Vulture Industries fut pour moi une joie immense. Les deux formations norvégiennes ont commencé leur carrière comme de très bon cosplayeurs d’Arcturus. Il ne me fallait pas longtemps pour me procurer leurs premiers EP, Origo et The Benevolent Pawn. Leur premier album ne tarde pas à être publié, à quelques mois d’écart, à la charnière de 2007 / 2008. Si Quadrivium se présentait comme le prolongement d’Aspera Hiems Symfonia, Vulture Industries reprenait l’héritage de La Masquerade Infernale. Les cinq garçons plein d’avenir ont un peu bricolé au sein de différentes formations de Bergen, mais rien de bien sérieux, hormis Dead Rose Garden, la première incarnation de Vulture Industries, débutée en 1998.

 

The Dystopia Journal sort donc à l’automne 2007 chez Dark Essence Records, une division de Karisma Records, le label entre autres d’Helheim et de Taake. Les trois titres de The Benevolent Pawn se retrouvent, réenregistrés, sur ce premier album, accompagnés de cinq autres, six pour ma version vinyle. Les amateurs de l’album d'Arcturus de 1997 devraient s’y retrouver. Ce n’est que maintenant que je saisis l’influence de The Devil’s Dolls pour la composition des deux albums, ce qui permet d’apporter un nouvel éclairage à cette similitude. Cette dernière se retrouve au niveau de l’esthétique, des ambiances et de la musique. Je n’irai pas jusqu’à taxer le groupe de clone car il fait déjà preuve d’une certaine personnalité. La plus grosse différence se situe au niveau des vocaux, personne n’arrivait à la cheville de Garm à cette époque, mais Bjørnar Erevik Nielsen est loin de démériter, dans un registre plus Black Metal, basé sur les shrieks mais aussi les déclamations fantasques, issus d’un cerveau qui ne respire pas toujours la sanité, comme peuvent le montrer la pochette ou la majorité des paroles.

 

Rappelons-le, à cette époque, les albums de cet acabit se font rares et il était dommage de bouder son plaisir. L’usage du violon et du violoncelle, loin d’être anecdotique et éculé, permet au groupe de renforcer son côté symphonique. Le riffing est mélodique, renforcé par les lignes de synthé, discrètes mais essentielles dans la construction sonore du groupe pour un résultat unique. Rapidement, il a manifesté son envie de s’exprimer sur scène. Grand bien lui a pris tant sa musique est visuelle et se prête idéalement au spectacle, conduit par un Bjørnar Erevik Nilsen, parfait dans son rôle de maître loyal déjanté et timbré. Les spectateurs présents sous la Temple du Hellfest en 2012 (contrairement à ce qu’affirme la rumeur persistante, je ne suis pas responsable de la programmation de la tente ce dimanche) pour le show dominical de Vulture Industries pourront confirmer « qu’il s’est passé quelque chose d’extraordinaire ». La bête a été lâchée et n'a fait que confirmer tout le bien que j'avais pensé d'elle dès le départ.

photo de Xuaterc
le 07/05/2023

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