Ieper fest 2010 - Dimanche 15 août 2010

Ieper fest 2010 Dimanche 15 août 2010 (dossier)
 

 

Dimanche, c’était un peu la journée ou le thème était : «Pan ! Dans les dents !»… une succéssion de baffes monumentales, ou la quasi totalité des concerts auxquels j’ai assisté se sont avérés monstrueux, à la l’image de la programmation du festival qui n’en était pas moins impressionnante… Comment finir en beauté en gros !

 
 
The End Of All Reason :

Comme quoi ça sert de jouer dans Aborted : voilà le nouveau groupe de Sven Jannsens, ancien bassiste du groupe de (ex-)gore-death. Du gros death technique, qui ne m’aura pas plus convaincu en ce dimanche matin : trop de technique tue la technique… certains réussissent le pari (comme Origin ou Necrophagist par exemple), mais là j’ai du mal à accrocher. Et puis, il faut l’avouer, il m’aurait fallu un truc plus direct ou prenant pour que je sorte du mode « radar » matinal… tant pis, je vais ranger mes affaires dans la voiture du coup, vu que Kvelertak a annulé (ma grande déception de ce jour).

 
 
Gaza 1

Fini de rigoler, là on passé aux choses sérieuses, à l’ambiance noire au possible. En l’espace d’une demi-heure, j’ai regretté de ne jamais avoir porté une plus grande attention à ce groupe… mais bordel, que c’était bon ! Cette ambiance, cette musique : un délice ! Le son un poil crade rajoute encore une couche de gras à cette musique suintant la rage, véhiculée par un chanteur possédé ! Oui, possédé, il n’y a pas d’autres mots tellement le bonhomme se démène sur scène… Rien que pour l’observer, cela vaut le coup de se déplacer sur une de leurs dates.

Je leur tire ma casquette sur ce coup là : à peine rentré sous la tente de la marquee stage, on décolle, pour vivre un moment intense, qui vous enveloppe, et on ne ré-atterri qu’à la fin du dernier larsen… prenant, sombrement magique.

 
 
 
Antagonist AD :

Groupe rajouté in-extremis au planning du fest, c’est en curieux que je me rends devant la main-stage découvrir le hardcore/metalcore néo-zélandais. Loin du metalcore aseptisé, c’est vers une musique à l’effet d’un coup droit direct dans les dents que les gaillards ont décidé de s’aventurer : une musique rapide, sans concessions parsemée de mosh-part des plus efficaces. Une recette simplissime, mais qui fait du bien tant elle rappelle les débuts du style, où la violence a fait place avec le temps à des refrains miéleux…

Une très bonne surprise, un groupe sur lequel je garderais une oreille, peut être pas de façon effrenée, mais une oreille quand même.

 
 
An Emerald City :

L’ovni de ce jour s’appelle An Emerald City, sorte de musique orientalisante/tzigane et alternative, qui aurait très bien eu sa place dans un festival labellisé « musiques du monde ». Malgré cela, le groupe sera très bien accueilli, et nous permettra de nous délecter de leur musique afin de reposer nos jambes et nos tympans qui commencent à fatiguer au bout du troisième jour. De plus le fait d’avoir un groupe enjoué sur scène, et ayant une attitude à 3000 lieux des autres groupes présents sur scène ( ils avaient un coté très tzigane qui m’a bien plut d’ailleurs).

Encore un très bon moment, agréable, qui aura permis de découvrir un groupe envoutant.

 
 
Grave Maker :
Grave maker 1

Encore une occasion de se la jouer Tough Guy ! Le groupe mettra le public d’accord : Grave Maker, c’est un peu une grosse machine de scène, et que le chanteur Outsider de Jacob Banon dans la catégorie « c’est moi le plus tatoué » a une prestance remarquable sur scène. Il en ressort un concert dynamique et hardcore jusqu’au bout des ongles.

 
 
 
50 lions :

Ah mes dompteurs préférés ! C’est avec la patate que les Australiens débarquent nous balancer les titres de « When Life Expires » en pleine poire. Et ça fait effet, ça s’agite au centre, ça bouge sur scène : pas de fautes de gouts ou d’exécution… 50 Lions, c’est du hardcore très influencé par le NYHC, c’est donc direct, sans assaisonnements superflus, ce qu’on demande pour passer en mode « neuneu » et passer un bon moment. Je passerais donc un super moment, et l’envie d’aller en découdre m’a un peu (beaucoup) titillée. Un concert purement hardcore, une ambiance du tonerre… C’est avec le sourire que le public et le groupe se sépareront.

 
 

Le groupe Suisse ne tari pas d’éloges, surtout en cette année 2010 avec leur très bon petit dernier « Wonder ». Et nous aurons le droit à une baffe monumentale pour ce concert. Parce que s’il est de notoriété publique que le groupe et la communication avec le public, ce n’est pas vraiment ça, on ne pourra jamais dire qu’ils ne savent pas faire parler la poudre. C’est à un sacré bordel qu’on a pu assister, le groupe a décidé pour ce set de se concentrer sur ses titres les plus violents, nous balançant des rythmes déstructurés à la pelle pour notre plus grand plaisir. Je reconnaitrais des titres de « Challenger » et de « Terraformer » en plus des derniers : le groupe aura pioché dans ses classiques. C’est donc lessivé que le concert se termine, car même si l’on assiste à un de leur concert de manière statique, cela reste éprouvant, et c’est ce que l’on recherche au fond, quand on va les voir. En conclusion ? Mission Accomplie pour nos Suisses préférés !

 
 
Kylesa 1

Le groupe dévie peut être de la programmation du festival, mais cet écart aura permis, à l’instar d’An Emerald City, de nous faire souffler un peu, et de nous faire avaler un grand bol d’air frais. Le stoner des Américains m’a paru des plus agréables sur scène. Cela s’apprécie comme il faut, et ce n’est pas ces deux batteries qui changeront la donne, même si niveau sonore, ça n’est pas des plus probants, mais bon, ça a de la gueule ! Un très bon moment revigorant  à revoir peut être dans d’autres conditions pour vraiment apprécier leur musique, car là, elle faisait office de bouffée d’air !

 
 
 
Origin :

Je rentre dans la tente, en attendant Trash Talk… et je vois 4 barbus bien en chair débarquer sur la scène. Je me dis alors que le propos sera plutôt death-metal, car il s’agit bien d’Origin qui débarque sous les oreilles surprises de certaines personnes. D’ailleurs on entend ça et là « C’est Trash Talk ça ? »… l’envie de répondre « Hey ! Ignare ! Ici c’est Origin qui vient défourailler ta maman et te montrer ce que c’est de jouer avec son manche ! », mais le coté quelque peu brute de la réplique et impoli m’a rebuté (y’en a deux au fond qui ont l’esprit tordu là…).

Et c’est du grand Origin qu’on a eu devant nous, avalanche de technique, grosse mitrailleuse à la place des futs, voie d’outre tombe, une bonne ambiance, et un chanteur brandissant fièrement sa bière pour nous montrer qu’il n’est pas Straight Edge… du fun quoi ! Un bon moment de death metal avant les New-Yorkais de Dying Fetus.

 
 

All Out War :

Je m’attendais à plus de monde pour ce groupe là… Ben oui ! All Out War quoi ! Il faut avouer que c’était un peu le concert à ne pas rater en ce dimanche ! Ou comment apprendre aux jeunes à faire du hardcore qui sent bon la rage ! Ce fut un très bon concert que nous ont servi les ricains, et quel dommage qu’il n’y ai pas eu plus de monde… tant pis, j’en aurais profité, moi, et je serais fier de dire dans 40 piges à mes hypothétiques petits enfants « J’ai vu All Out War, moi, mon petit gars ! ». Mike Score nous crache sa rage à la tronche, le groupe nous envoie son hardcore métallique teinté de beatdown sans fioritures, et pour tout vous dire, c’était sacrément bon. J’irais même dire que les papys ont des leçons à donner à bon nombre de groupe. Un des gros concerts de cette journée, un vrai moment de hardcore.

 
 

Je l’avais dit aux collègues “Les copains si les fœtus agonisants commencent leur set avec un truc qui tue genre Praise The lord… je reste !”. Bah je suis resté, et grand bien m’en fasse. C’est pourtant mitigé entre une réelle envie de les voir en tant que grand amateur de « Destroy The opposition » et une certaine appréhension ( bah… j’avais pas trop aimé « War Of Attrition », et j’avoue ne pas avoir trop posé mon oreille sur le dernier). C’est donc avec un Praise The Lord très direct que le set commence : pas de fioritures, pas d’intro inutile, le group a décidé d’être efficace ce soir… et il le sera. Même si je pense que le groupe devait être plus dynamique à la grande époque à 5, la musique des New-Yorkais sera dynamique : alternance de blast avec des mosh-part ultra catchy comme on les connait… efficace ! Et pour preuve, les collègues, mi-figue mi-raisin avant le début du set, me jettent des regards du genre « ah ouais ! Pas mal !!! » Tout en ayant l’air d’y prendre du plaisir !

 
 
Amenra 1

Attendu par un parterre d’aficionados de post-machins en tous genres, Amen Ra avait plutôt intérêt de ne pas décevoir en ses terres. Et on y a retrouvé ce qui fait la force du groupe : certes, c’est basique comme musique, pas super-original, mais c’est bien foutu, et surtout, joué avec sincérité sur scène. Certains profiteront du concert en mode « dans ma bulle », les yeux fermés, à l’image du chanteur… D’autres comme moi, profiteront de la projection en arrière plan accompagnant la musique lente et prenante du groupe. J’aurais ma petite préférence pour les morceaux de Mass III, que je trouve magnifiques surtout Am Kreuz, qui suscite toujours des sensations fortes…

 
 
 
Trash Talk :
Trash Talk 1

Suite à un cafouillage monstre, Trash Talk n’aura le droit qu’à 15 minutes de set il me semble. Je dis cela car je n’aurais pu voir qu’un seul titre du fait qu’ils ont commencé à jouer pendant Amen Ra… ce qui même si j’apprécie ces premiers, m’aura quelque peu agacé, vu la balle que j’étais en train de me prendre. Mais bon, c’est en ré-atterissant que j’assiste au dernier morceau des ricains : un joyeux bordel, le groupe se donne à fond pour le peu de temps qu’ils ont et serviront de mise en bouche avant la star de la soirée : j’ai nommé Converge !

 
 
 
Converge 1

La voilà, la star du festival. Les voilà, les gaillards qu’on attendait tous… et bim ! c’est parti ! Et vas y que je t’enchaine les tubes habituels : Concubine/Fault and Fracture, Heartache, No Heroes, Dark Horse, ou Drop Out et son solo de fin monumental… Même si on a l’impression que Ben Koller se cherche un peu sur son tabouret les 5 premières minutes… ça ne tarde pas à bastonner sévère. Comme à l’accoutumée, Jacob Banon fait les milles pats, parcourant la scène de gauche à droite et inversement, de façon frénétique, tout en brandissant le micro au public avec une fréquence, comme à l’accoutumée, importante… Nate Newton nous fait une crise d’épilepsie tout en continuant à jouer, Kurt Ballou nous envoie ses riffs à vitesse grand V… du grand converge en gros ! On ne s’étonnera donc pas que ça soit un sacré bordel au milieu ! Les pauvres voisins du festival ont du se demander ce qui se passait, et surtout à qui appartenait cette voie. D’ailleurs, la voie de Banon ne fut pas des plus agressives, mais la fin de tournée les excusant, on en tiendra pas rigueur… cependant cela n’empêche à toute la folie du groupe de se déverser sur Ypres. Folie qui ne durera pas assez longtemps à mon gout : les horaires étant très précis et respectés à le lettre afin de ne pas déranger le voisinage, le set doit couper court trop tôt ! Dommage, j’en aurais bien repris !

 
 
 

Bon, ben c’est fini pour le Ieper 2010… et c’est plein de bons souvenir que je retourne en France, afin de revoir nos douaniers préférés (c’est marrant d’ailleurs de voir comment c’est facile de sortir de France, mais d’y rentrer, c’est autre chose, héhé !). Pas ou très peu de concerts avec un son mauvais : on pourra tirer le chapeau à l’orga qui aura réussi le pari de faire jouer tant de bons groupes en un week-end. Pas de doutes, l’année prochaine, je re-signe !

1 COMMENTAIRE

Melandria

Melandria le 02/12/2010 à 20:11:17

Antagonist AD, LA bonne surprise du jour quoi, ça a défoncé ce groupe :)

[Certains profiteront du concert en mode « dans ma bulle », les yeux fermés, à l’image du chanteur…] C'est pas moi ça (a)
Sinon pareillement que toi pour Mass III et surtout cette putain de Am Kreuz, dommage que en live, il n'y ai jamais, le chant féminin...

J'espère que 2011 aura une putain d'affiche aussi :D

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