Amen Ra - Interview du 01/06/2012

En pleine préparation de leur nouvelle offrande, les Belges d’Amen Ra n’étaient pas venu pour 3 dates en France avec l’intention de nous raconter des blagues mais bel et bien avec la sérieuse motivation de nous botter le cul. Et pendant ces 45 minutes au Hellfest, c’est ce qu’il ont fait. Un set dense, intense comme seuls les grands savent le faire, et c’est dans une compréhension que partagerons tous ceux qui ont eu la chance d’assister à cette démonstration post-apocalyptique « more human than human » que l’on entendra, à la fin du concert, une personne d’une vingtaine d’année se confier à son ami « putain mec, j’ai chialé pendant le concert ». Oui, Amen Ra c’est une musique qui nous regarde droit dans les yeux. C’est juste avant leur arrivée à Clisson que nous avons eu la chance de récolter ces quelques informations sur leur prochaine attaque.
Membre(s) interviewé(s) : Amen Ra
Alors ce nouvel album ?
Tout se passe très bien, on vient juste de finir de l’enregistrer. C’était la première fois que nous travaillions avec quelqu’un d’ « extérieur » au groupe, ici Billy Anderson. Il a produit les Swans, Neurosis, Sleep et bien d’autres du coup c’était un peu surréaliste pour nous, et puis ça a rendu les choses plus faciles aussi, je pense. Ses idées, ses propositions allaient dans la même direction que les nôtres, avec pour tous le même but, franchir ce mur, Mass V (nom de l’album.Ndr), et le faire exploser !
Honnêtement, c’est notre album le plus lent, le plus lourd, donc les nouvelles chansons seront au minimum aussi « massives » que les précédentes. On n’a fait aucun compromis, c’est aussi frontal que ça puisse être. Pas moyen d’en réchapper !
Quelle différence entre le studio et le live ?
Le live est plus « honnête » si tu vois ce que je veux dire. Tu n’a le droit qu’à un seul essai et tu dois croire en toi et en tes frères pour le réussir. Pour être franc, je n’aime pas enregistrer les chansons, ça les tue, mais d’un autre côté, ça les rend aussi éternelles. Cette dualité qui existe en chaque action est quelque chose qui nous obsède. Enregistrer un morceaux c’est décider qu’il est terminé, l’enfermer dans une cage, et ne plus le laisser suivre naturellement son chemin. Et par là, bloquer, empêcher, une évolution se révélera ensuite, parfois, avoir été une mauvaise idée. Je pense que chaque musicien est confronté à ce même questionnement.
Amen Ra en concert c’est comme passer sous un rouleau compresseur non ?
Ça te frappe au visage, ou ça te coupe, profondément. La batterie te provoque et te pousse au combat, les guitares te lacèrent de toutes leurs forces, les cris te maudissent et te poussent dans l’obscurité. Mais tu peux parler de « rouleau compresseur » si tu préfères.
Un mot pour le public ?
Tous aux abris !
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