AMEN RA + PHAGO-SEPIA + SUGARTOWN CABARET le 16/03/2008, Le Mondo Bizarro, Rennes (35)

AMEN RA + PHAGO-SEPIA + SUGARTOWN CABARET (report)
Un concert un dimanche soir dans le bar du Mondo est malheureusement souvent synonyme d’affluence limité. Pourtant ça n’empêche pas All That Glitters de se sortir les doigts du cul pour nous proposer des concerts on ne peut plus intéressants. Après Year Of No Light en décembre dernier, ce sont les belges d’AmenRa qui pointent leur nez et leur gros son dans notre chère Bretagne pour clôturer une mini tournée dans notre verdoyante contrée. Après les avoir vu au Hellfest 2006 mais pas dans de bonnes conditions (a savoir en plein milieu d’après-midi sous un plein soleil les doigts de pieds en éventails) il me tardait d’apprécier le combo flamand dans un espace plus restreint, et quoi de mieux que l’étroitesse de la scène du Mondo pour s’en reprendre pleins les esgourdes.

Tout commence par une découverte screamo-postcore toute a fait rafraîchissante. Nous venant de Caen, les Sugartown Cabaret nous proposent garnis d’un bon son, un savant mélange de riffs emprunts de mélodies screamo et de delay typé post-rock, d’un chant criard et sincère auquel s’ajoute parfois de la reverb ou de l’écho; ajouté a cela une basse aux lignes travaillées et une batterie sympatique et variée et vous obtenez une premiere partie de qua-li-té comme on en voudrait plus souvent. Un petit mélange de Sed Non Satiata, de Dirge et autres Gantz et Tang etc qui se prête tout a fait au jeu de la scène, et ce n’est pas le titre instrumental proposé en milieu de set qui nous fera dire le contraire.

Le temps d’une pose après une bonne demie-heure de set et c’est au tour de Phago-sepia de prendre place. Un poil trop de kick mais le son est tout a fait correct pour nous laisser apprécier le math-rock en bonne et due forme du combo rennais. Malheureusement après le son un peu torturé de S.C. les jolies envolées jazzy chaotiques en son clair enrobées par une basse ronde et virtuose ne passent pas très bien, surtout qu’on attend AmenRa après, pas Red Sparowes… Bons morceaux, rien a redire là dessus mais le set est un peu long et malgré l’intérêt musical qui gagne chacun, on trouve ça un peu mou et on lâche un peu l’affaire…mais c’est le style plutôt difficile d’écoute sur la longueur qui veut ça.

Arrive ensuite AmenRa qui vient faire un tour en France avant de se reposer un peu pour repartir en tournée aux USA, pour repasser par l’Europe dans quelques mois. Le round check se fait dans la bonne humeur grâce a l’intervention d’un des guitaristes a l’accent fortement prononcé… Et quand le petit chanteur nous annonce qu’il va crier et de faire attention car « ça va être fort » on sent que le groupe ne se prend pas pour des rock-star. Demandant successivement de ne pas mettre le chant trop en avant dans le mix et d’éteindre les lumières, il finira par débrancher lui même les projos au dessus de lui (la salle étant bas de plafond) ce qui fit bien rire toute l’assemblée. Après nous avoir donné leur vision de l’éclairage d’une scène, c’est illuminé en contre plongée par des néons blancs posés sur la scène que le groupe commence son set par 4 morceaux tirés de leur album a venir: Mass IV, a savoir : Silver Needle/Golden Nail suivie de Razoreater, Doden Akker et Terziele. S’en suivent deux titres tirés de leurs précédents full-length dont le superbe premier titre de Mass III: Shapeless Pain et Am Kreuz.
Si le son est assez puissant et massif, que les musiciens sont complètement aspirés dans leur son et que le chanteur comme a son habitude, dos au public dans la fosse se donne a fond, il me reste toujours une impression étrange. Sur album ou sur scène je trouve qu’au bout d’un moment la musique du groupe manque d’enrichissements, d’arrangements pour étoffer musicalement la masse lourde et rampante que constituent les compos flamandes. Il arrive donc un moment ou on n’apprécie plus pour ce qui est mais ou on commence a imaginer ce qui rendrait tel ou tel passage « meilleur »… enfin tout cela n’est que mon appréciation personnelle et je suis sûrement trop pointilleux. Mais cela ne m’a pas empêcher d’apprécier le spectacle et je serai surement de nouveau de la partie lors de leur futur passage a Nantes dans quelques mois. Comme quoi (attention vous aurez le droit de me lapider après ce « jeu de mot ») ces belges, je ne les aurait pas vu… qu’une fois.
photo de Viking Jazz
le 21/03/2008

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